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Grandes cultures, Avertissement No 10, 19 juillet 2019

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
Problème de CONTRÔLE DU CHÉNOPODE PAR DU GLYPHOSATE. La CICADELLE DE LA POMME DE TERRE DANS LA LUZERNE. La CARENCE EN K DANS LE SOYA. Comment évaluer les dommages par les INSECTES DÉFOLIATEURS. FUSARIOSE DE L’ÉPI : cartes interactives. PUCERON DU SOYA : le dépistage n’est pas nécessaire pour le moment.


 
PROBLÈME DE CONTRÔLE DU CHÉNOPODE AVEC DU GLYPHOSATE : CAUSES POSSIBLES
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Sandra Flores-Mejia, malherbologiste (CÉROM) et Stéphanie Mathieu, agr. (MAPAQ)
 
Un problème de contrôle du chénopode avec du glyphosate a été rencontré par certains producteurs cette année. Ce phénomène pourrait être expliqué par différentes causes :
 
  • La taille de la mauvaise herbe au moment de l’application. Le contrôle par le glyphosate est plus difficile lorsque le chénopode atteint environ 15 cm, car la plante peut développer, dans ses feuilles, une couche de cire qui diminue l’efficacité des herbicides de contact. Selon les recherches de Nurse (AAFC) et Sikkema (Université de Guelph), pour contrôler des plants de chénopode de 30 cm, il faudrait une dose de glyphosate de près de 3 fois supérieure à celle pour contrôler des plants de 10 cm. Il est donc souhaitable de traiter hâtivement cette mauvaise herbe, puisqu’on évite alors de devoir augmenter les doses et ainsi de perdre du rendement.
  • La température au moment de l’application : en condition de hautes températures (> 26 °C), le glyphosate appliqué sur le chénopode est rapidement transporté vers le bout des tiges et des racines (méristèmes apicaux). L’importante concentration de glyphosate dans ces parties de la plante provoque la mort de ces tissus végétaux et empêche le transport du glyphosate dans le reste de la plante, stimulant ainsi la croissance des tiges latérales.
  • L’application du produit avant la pluie : la présence de pluie entre 30 minutes et 6 heures (dépendamment du produit) après l’application du glyphosate peut entraîner une réduction du contrôle des mauvaises herbes.
  • L’utilisation en mélange avec certains produits : l’efficacité du glyphosate peut être réduite s’il est mélangé avec des herbicides à base de triazine (atrazine et simazine, groupe 5), de detriazinone (métribuzine, groupe 5), d’herbicides à base d’urée comme le linuron (groupe 7) et de certains fertilisants foliaires ayant une charge positive, comme le manganèse. Afin de maximiser l’efficacité du glyphosate, il est plutôt recommandé de faire l’application en deux passages, un pour le glyphosate et un pour le manganèse.
  • La qualité de l’eau employée pour le traitement : le glyphosate a une forte propension à se combiner avec les particules solides contenues dans l’eau, diminuant ainsi significativement son efficacité sur les mauvaises herbes; d’où l’importance d’utiliser une eau très limpide.
  • La dureté de l’eau employée pour le traitement : cette mesure renseigne sur la quantité d’ions positifs contenus dans l’eau, qui sont surtout du calcium et du magnésium, et elle est généralement exprimée en mg/L (ou ppm) de CaCO3. Le glyphosate peut être affecté par la dureté de l’eau lorsque celle-ci dépasse 350 ppm.

Dans le cas du glyphosate, le type de sol n’a pas d’impact sur l’effet du traitement. Si vous avez rencontré un problème de contrôle du chénopode avec du glyphosate et que vous suspectez être en présence de plants résistants au produit, vous pouvez envoyer un échantillon au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phyptoprotection (LEDP) du MAPAQ afin de le faire tester selon la procédure d'envoi.


 
CICADELLE DE LA POMME DE TERRE DANS LA LUZERNE
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM) et Stéphanie Mathieu, agr. (MAPAQ)
 
Des champs de luzerne situés en Montérégie-Ouest (Saint-Édouard, Stanbridge Station et Saint-Alexandre) ont subi des dommages de cicadelle de la pomme de terre.

Considérant que l’hiver dernier et le printemps froid ont fragilisé plusieurs champs de luzerne, les producteurs sont invités à être vigilants à la présence de cet insecte, en particulier dans leurs luzernières en implantation.

Dépendamment du niveau des populations de l’insecte qui doit être évalué par un dépistage avec un filet fauchoir, du stade et de la hauteur de la luzerne, la meilleure stratégie pourrait être de devancer la coupe et de surveiller les populations par la suite. Pour en savoir plus sur la biologie de l’insecte, comment le dépister et les stratégies d’intervention, référez-vous à la fiche technique La cicadelle de la pomme de terre dans la luzerne.


 
LA CARENCE EN POTASSIUM DANS LE SOYA

À ce moment de l’année, il est possible d’apercevoir des signes de carence en potassium dans le soya.

Chez le soya, la carence provoque le jaunissement de la bordure des feuilles. Ce symptôme apparait d’abord au bout des feuilles et peut s’étendre sur plus de la moitié de la surface des feuilles, en laissant leurs bases vertes. Les symptômes peuvent être confondus avec ceux provoqués par le nématode à kyste du soya. Ils peuvent également ressembler à des symptômes causés par d’autres carences minérales (ex. : chlorose ferrique), des dommages d’herbicides (sulfonylurées – groupe 2, sels d’amine – groupe 4, triazines – groupe 5, etc.) et certaines maladies (ex. : pourriture brune de la tige). Les analyses de sol et de tissus végétaux sont donc d’excellentes façons de confirmer un diagnostic de carence en K.
 
Image Agri-Réseau

Symptômes d’une carence en K dans le soya

Brigitte Duval (MAPAQ)

 
Peu d’essais ont été réalisés sur le sujet, mais ceux qui ont été réalisés tendent à montrer que la culture répond à une fertilisation potassique, même aussi tardivement qu’au stade floraison. Pour en savoir plus, veuillez-vous référer au bulletin d'information La carence en potassium chez le soya : diagnostic et correction.


 
RAPPEL : DES CARTES INTERACTIVES SONT DISPONIBLES POUR ÉVALUER LE RISQUE D’INFECTION PAR LA FUSARIOSE DE L’ÉPI

Les producteurs de céréales sont appelés à surveiller le développement de leurs cultures. C’est entre l’épiaison et la floraison que la culture se trouve à un stade sensible à l’infection par la fusariose de l’épi (Fusarium spp.).

Afin d’aider à la prise d’une décision quant à la pertinence d’appliquer ou non un traitement fongicide, les producteurs et leurs conseillers peuvent consulter des cartes interactives qui présentent le niveau de risque d’infection causant la fusariose de l’épi (fusariose du blé).

Pour plus d’information sur cet outil d’aide à la décision, veuillez consulter l’avertissement N° 5 du 18 juin 2019.

 
PRÉSENCE D’INSECTES DÉFOLIATEURS DANS PLUSIEURS CULTURES :
COMMENT ÉVALUER LA SITUATION

Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Julien Saguez, biologiste-entomologiste (CÉROM) et Line Bilodeau, agr. (MAPAQ)

Le méloé cendré, le scarabée japonais, la belle dame, les criquets et l'altise à tête rouge sont des insectes qui peuvent être observés en ce moment, dans vos cultures. Ils ont été rapportés au RAP Grandes cultures au cours des derniers jours.
 
Image Agri-Réseau

A) Méloé cendré, B) Scarabée japonais, C) Chenille de belle dame, D) Criquet, E) Altise à tête rouge.

A) Caroline Chouinard Michaud (Agrinova); B à E) Julien Saguez (CÉROM)


Certains de ces insectes peuvent affecter le rendement du soya, mais seulement si la défoliation qu’ils entraînent est importante. Utilisez une méthode adéquate afin de ne pas surévaluer le niveau de défoliation. Pour en savoir plus sur les insectes défoliateurs du soya, la façon d’évaluer le pourcentage de défoliation et les seuils d’intervention en fonction du stade de la culture, veuillez vous référer au bulletin d'information Défoliation du soya par divers ravageurs : méloé cendré, criquets, scarabée japonais, altises, limaces, etc.

Les criquets peuvent également s’attaquer au feuillage des céréales, aux prairies, aux pâturages et au maïs. Ces insectes sont généralement associés à des conditions chaudes et sèches, et ne causent généralement pas de pertes de rendement, à moins que les populations ne soient importantes. Pour plus d’information sur ces ravageurs, consultez la fiche technique Les criquets en grandes cultures : biologie, dépistage et stratégie d’intervention.


 
POPULATIONS DE PUCERON DU SOYA QUASI NULLES DANS LES CHAMPS SUIVIS PAR LE RAP
Isabelle Fréchette, agr. et Julien Saguez, biologiste-entomologiste (CÉROM)

La moyenne provinciale de pucerons par plant, dans les 67 champs de soya suivis par le RAP Grandes cultures, est quasi nulle (aucun puceron dépisté dans 57 d’entre eux). La densité maximale a été observée en Montérégie Ouest, à Saint-Alexandre, avec 0,7 pucerons / plant en moyenne, le 15 juillet. Pour rappel : le seuil d’alerte est de 250 pucerons/plant. Notez que la présence de coccinelles et de fourmis sur les plants est un indicateur de la présence de pucerons. Les fourmis entretiennent les colonies de pucerons, alors que les coccinelles exercent un contrôle naturel des populations de pucerons.

Le dépistage du puceron du soya n’est donc pas nécessaire pour le moment.
 
Image Agri-Réseau

Colonie de pucerons entretenue par des fourmis sur un plant de soya au stade floraison.

Julien Saguez (CÉROM)




Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Grandes cultures
Date de publication : 19 juillet 2019
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