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Grandes cultures, Avertissement No 6, 4 juin 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes culturesSensibilité au gel des grandes cultures. Altises dans le canola : état de la situation. Cartes interactives pour évaluer le risque d'infection par la fusariose. Émergence de l’amarante tuberculée en Montérégie et au Centre-du-Québec. Calandres dans la culture du maïs.

 
SENSIBILITÉ AU GEL DES GRANDES CULTURES
Hélène Brassard, Yves Dion et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ) et Isabelle Fréchette, agronome (CÉROM)

Entre le 31 mai et le 2 juin 2020, la température est descendue sous 0 ºC dans plusieurs régions du Québec. Des températures gélives ont été enregistrées dans les régions suivantes : Abitibi-Témiscamingue, Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Estrie, Gaspésie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie-Ouest, Outaouais et Saguenay–Lac-Saint-Jean. Des dommages ont d’ailleurs été rapportés dans certains champs en Montérégie-Ouest (figure 1).
 
Image Agri-Réseau

Figure 1 : Soya et maïs affectés par le gel
A : Plants de soya deux jours après un gel. Les deux plants de gauche vont probablement mourir, car les dommages vont jusqu'en dessous des cotylédons. Le plant de droite va probablement survivre, car les dommages se situent au-dessus des cotylédons. Cela pourra être confirmé d'ici quelques jours lorsque la croissance des tissus sains aura repris. B : Partie aérienne de plants de maïs affectée par le gel. C : Le point de croissance de la tige est ferme et blanc, le plant devrait normalement récupérer.

S. Mathieu (MAPAQ)



La sensibilité au gel des différentes grandes cultures dépend de plusieurs facteurs, notamment la situation du point de croissance (au-dessus ou sous le niveau du sol). Pour le maïs, ce point est généralement sous la surface du sol jusqu’au stade 5 feuilles. Les parties aériennes peuvent être affectées par le gel; mais si le point de croissance de la tige est ferme et blanc, le plant devrait normalement récupérer.

Pour les céréales, le risque lié aux températures des derniers jours est faible considérant qu’elles supportent mieux les températures froides.

Pour le soya, il est plus sensible au froid lorsqu’il est émergé du sol. Le point de croissance n’est alors pas protégé du gel et il faut examiner si les dommages sont observables sous les cotylédons, car dans ce cas, le plant est considéré mort. Par contre, s’il n’y a pas de dommage observable sur la tige entre les cotylédons et le point de croissance (figure 2), le plant pourra produire de nouvelles feuilles et continuer sa croissance.
Image Agri-Réseau

Figure 2 : Plantule de soya

  Y. Dion (MAPAQ)



Dans certains cas où la survie des plants est difficile à prédire, il est recommandé d'attendre 3 à 5 jours (ou plus si les températures demeurent fraîches) afin d'évaluer correctement les dommages à la culture. Cette période d'attente permettra aux tissus sains de reprendre leur croissance. L’humidité du sol au moment de l’épisode de gel a également un impact sur la sensibilité des cultures, car la température du sol varie plus brusquement lorsqu’il est sec. Pour en savoir davantage sur les éléments à considérer en cas de gel ou de températures froides et sur le contrôle des mauvaises herbes dans ces conditions, veuillez consulter le bulletin d’information Temps froid et gel printanier : effet sur les cultures.

 
ALTISES DANS LE CANOLA : ÉTAT DE LA SITUATION ET SEUILS D’INTERVENTION
Groupe de travail sur les ravageurs du canola

Jusqu’à maintenant, les pourcentages de défoliation par les altises dans le canola des sites suivis par le RAP cette année sont généralement faibles (0,2 à 6,5 % de défoliation avec une moyenne de 3,7 % pour la province). Toutefois, certaines stations de dépistage pour un même champ affichent des taux de défoliation de 20 à 25 %. C’est notamment le cas pour deux sites, un en Chaudière-Appalaches (Saint-Isidore) et un au Bas-Saint-Laurent (Kamouraska). Cliquez ici pour accéder à plus de données de dépistage. Pour rappel, le seuil d’alerte de défoliation est de 25 % pour l’ensemble du champ; ce qui n’est pas encore atteint dans ces champs. Les altises sont très actives par temps ensoleillé, peu venteux et relativement sec, et lorsque les températures moyennes quotidiennes dépassent 16 °C, sans être trop élevées.
 
Pour évaluer la pertinence d’appliquer un traitement insecticide ou non, le suivi du canola doit se faire jusqu’au stade 5 feuilles, après quoi, les plants sont moins sensibles aux dommages d’altises. Si des dommages sont observés au premier dépistage, un suivi 2 jours plus tard sera nécessaire afin de suivre de près l’évolution. Un traitement peut être indiqué seulement si le pourcentage moyen de la surface foliaire affectée atteint 25 %, à la condition que les altises soient présentes et qu'elles continuent de s'alimenter.

Pour obtenir plus de détails sur le dépistage, dont les illustrations du pourcentage de surface foliaire affectée et les stratégies d’intervention contre les altises, consultez la fiche technique Altises du navet et altise des crucifères.

 
RAPPEL : DES CARTES INTERACTIVES SONT DISPONIBLES POUR ÉVALUER LE RISQUE D’INFECTION PAR LA FUSARIOSE DE L’ÉPI

Les producteurs de céréales sont appelés à surveiller le développement de leurs cultures. Dans le sud de la province, des champs de céréales d’automne sont près du stade sensible à l’infection par la fusariose de l’épi (Fusarium spp.), soit entre l’épiaison et la floraison.

Afin d’aider à la prise d’une décision quant à la pertinence d’appliquer ou non un traitement fongicide, les producteurs et leurs conseillers peuvent consulter des cartes interactives qui présentent le niveau de risque d’infection causant la fusariose de l’épi.

Pour plus d’information sur cet outil d’aide à la décision, veuillez consulter l’avertissement N° 4 du 26 mai 2020.

 
ÉMERGENCE DE L’AMARANTE TUBERCULÉE EN MONTÉRÉGIE ET AU CENTRE-DU-QUÉBEC 
I. Fréchette, agr. (CÉROM)

L’amarante tuberculée, une mauvaise herbe remarquée pour la première fois au Québec en 2017 est une réelle menace pour la rentabilité des entreprises agricoles, pour la santé et l’environnement. Sa capacité à développer une résistance à plus d’un groupe d’herbicides et ses caractéristiques biologiques en font une mauvaise herbe difficile et coûteuse à contrôler. Il est donc important que les producteurs et tous les autres acteurs du milieu agricole soient attentifs à la découverte de nouvelles populations et à mettre en œuvre tous les moyens de lutte pour les éradiquer. À l’aide d’une stratégie de désherbage complète, il est possible d’en venir à bout. À ce jour, 8 populations sont connues : une au Centre-du-Québec (MRC de Drummond) et sept en Montérégie (une dans la MRC des Maskoutains, une dans la MRC des Jardins-de-Napierville et cinq dans la MRC du Haut-Richelieu). On a constaté l’émergence de plants d’amarantes dans certains de ces sites en Montérégie et au Centre-du-Québec. 

Pour en savoir plus sur le sujet, veuillez consulter l’avertissement Nº 1 du 2 juin 2020 du RAP Malherbologie.

 
LES CALANDRES DANS LA CULTURE DU MAÏS
Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ)

Des dommages de calandres dans un champ de maïs de grandes cultures ont été rapportés au Centre-du-Québec. Il s’agit d’un ravageur secondaire qui peut être plus présent en bordure des champs en monoculture de maïs, en travail réduit ou avec présence de mauvaises herbes (ex. : souchet comestible). Une bonne rotation des cultures et une bonne gestion des mauvaises herbes aident à prévenir les dommages. Les calandres causent généralement une ou des rangées de trous ovales à contour net sur les feuilles. Ces dommages peuvent être confondus avec ceux d’autres insectes comme la légionnaire d’automne (grignotement du bord des feuilles), le ver-gris noir (criblures réparties de façon aléatoire sur le feuillage ou des plants coupés) et de la pyrale du maïs (petits trous en tête d’épingle distincts et souvent circulaires). Voir les photos ci-dessous pour distinguer les types de dommages de ces différents ravageurs.
 
Image Agri-Réseau

Figure 3 : 1. Dommages de larve de ver-gris noir; 2. Dommages de larve de légionnaire uniponctuée
3. Dommages de calandres; 4. Dommages de larve de pyrale du maïs

Photos : B. Duval (MAPAQ)




Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseuse du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. Le Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP) a pour mission d'informer les producteurs et autres intervenants du domaine agroalimentaire québécois au sujet de la présence et de l'évolution des ennemis des cultures dans leurs régions respectives, et des meilleures stratégies pour les gérer. Les communiqués du RAP Grandes cultures sont diffusés gratuitement par ces trois canaux : par courriel, via le site Web d’Agri-Réseau et via Twitter
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 04 juin 2020
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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