Ajouté à Mes favoris.

Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire
Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

S'informer

Le savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

Chargement en cours

Filtrer la recherche 
  • Sujet(s) :
  • Production(s) :
Format
Type de contenu
Date de début
Date de fin
Régions

Pomme de terre, Avertissement No 8, 3 juillet 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Pomme de terre
Conditions climatiques : températures plutôt de saison avec, en général, de légères précipitations. Développement de la culture : bien, mais variable; début de récoltes dans l’extra-primeur. Insectes : doryphore et cicadelle de la pomme de terre toujours à surveiller. Maladies : début de symptômes de brûlure hâtive et de jambe noire; aucun cas de mildiou. Projet de régie à moindres risques dans la pomme de terre.

 
CONDITIONS CLIMATIQUES
 
Pour la période du 26 juin au 2 juillet 2020, les températures ont été plutôt de saison, mais parfois plus chaudes dans des secteurs de l’ouest de la province. On a cependant observé une hausse notable du mercure en fin de période, atteignant à nouveau du 30 oC et plus en plusieurs endroits (sommaire agrométéorologique). Les précipitations ont été plutôt hétérogènes, ne dépassant pas les 15 mm dans la plupart des secteurs de production de la pomme de terre, sauf dans certaines localités où elles ont été plus abondantes. Les plus importantes ont été enregistrées le 28 juin lors du passage d’une perturbation qui a laissé plus de quantités dans la région de l’Estrie (carte des précipitations). Pour les 7 prochains jours (soit du 3 au 9 juillet), des températures au-dessus des moyennes de saison sont annoncées par Environnement Canada, quoiqu’un peu moins chaudes dans les secteurs plus à l’est. Les précipitations devraient se faire rares de nouveau, avec des risques surtout pour mardi ou mercredi.

 
DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE
 
La culture paraît plutôt bien un peu partout. Cependant, la poussée végétative qui a eu lieu à la suite des précipitations significatives de la semaine dernière a plutôt ralenti, et ce, en lien avec les carences en précipitations et au temps plus chaud des derniers jours. Les sols sont redevenus secs en plusieurs endroits, particulièrement dans les régions plus à l’est de la province (encore une fois cette année). Dans certains secteurs, on rapporte des plants avec un volume foliaire moins prononcé que la normale et une coloration plus pâle du feuillage. Les désordres abiotiques mentionnés la semaine dernière demeurent encore visibles dans des champs. Également, des collaborateurs du sud de la province ont observé une faible floraison, voire une absence, dans des parcelles de cultivars comme Norland et Superior, ce qui est rarement vu. L’irrigation s’est poursuivie dans les régions plus au sud et elle devrait débuter sous peu dans celles plus centrales, avec un début de floraison en cours. Un apport en eau permet de nettement améliorer le développement de la culture. Les chantiers (sarclage, buttage) se poursuivent un peu partout. Les récoltes de spécialités (ou extra-primeurs) ont débuté ces derniers jours dans le sud de la province (ex. : Montérégie).


 
Tableau 1 - Stade de développement de la pomme de terre
pour des producteurs types selon les 
collaborateurs du RAP (en date du 2 juillet 2020)
Régions Stade de développement moyen pour la primeur Stade de développement moyen pour la majorité des champs
Montérégie-Ouest et Montérégie-Est Floraison, tubercules 4-8 cm 25 cm à bouton floral
Outaouais Floraison 25 cm
Lanaudière Floraison, tubercules 4-7 cm 25 cm à bouton floral
Centre-du-Québec, Mauricie, Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches Floraison, tubercules 3-4 cm 20-25 cm
Gaspésie, Bas-Saint-Laurent,
Saguenay–Lac-Saint-Jean et 
Abitibi-Témiscamingue
20-25 cm, bouton floral 10-20 cm
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades les plus avancés (pour la primeur) selon l'information reçue des collaborateurs.
Selon votre emplacement, les stades atteints peuvent différer et être plus ou moins avancés.
 
 
INSECTES

Un contrôle des larves du doryphore est en cours dans plusieurs endroits (seuil de nuisibilité atteint) dans des champs de la grande région de Montréal (parcelles sans, mais aussi avec traitement insecticide au semis, à la suite d'une perte de l’efficacité du produit utilisé par endroits), du centre de la province (parcelles sans insecticide au semis seulement) et bientôt dans les champs plus au nord et à l’est. L’efficacité des interventions foliaires est rapportée comme bonne présentement. Des traitements plus ciblés (ou de bordures) ont été réalisés, au lieu de l’ensemble du champ, à la suite du dépistage. Concernant l’activité de la cicadelle de la pomme de terre (CPT), nous avons reçu plusieurs appels de producteurs et de conseillers concernant la nécessité ou non d’intervenir aussi tôt en saison contre ce bio-agresseur. Les captures sur pièges collants (photo 1) demeurent élevées en plusieurs endroits, autant selon le réseau provincial de piégeage du MAPAQ que selon les réseaux privés en région. Il n’existe pas de seuil d’intervention encore validé à partir de décomptes des adultes de la CPT obtenus sur des pièges collants. Pour les champs qui ont reçu un traitement insecticide dans le sillon ou sur le planton, si le contrôle des larves du doryphore est encore bon, normalement, le produit devrait aussi contrôler les adultes de la CPT. Mais en tout temps, un dépistage des champs est nécessaire pour y observer la présence de nymphes sous le feuillage. Cela doit compléter celui des adultes sur les pièges collants. Il est important aussi de bien différencier la cicadelle de l’aster (CA), non dommageable à la culture de la pomme de terre en situation commerciale, et la cicadelle de la pomme de terre (CPT) qui peut causer des dommages à la culture lors de très fortes populations (voir ce bulletin d’information). Malgré la forte pression, on ne rapporte pas encore de dommages foliaires reliés à l’activité de la CPT dans les parcelles suivies par les collaborateurs du RAP. Les cultivars de pomme de terre à peau rouge et ceux de type ronde blanche seraient plus sensibles aux attaques de la CPT.
 
Image Agri-Réseau

Photo 1.  Exemple d'un piège à cicadelles, modulable en hauteur avec pinces relieuses pour s'ajuster au niveau de la canopée en cours de saison

Crédit : Patrice Thibault, agronome (RLIO inc.)

 

Du côté des autres insectes sous surveillance par le RAP, la présence d’adultes de méloé cendré (photo 2) est rapportée dans plusieurs régions de la province, mais leur impact sur la culture demeure négligeable. De faibles captures de la pyrale du maïs ont débuté dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, avec un tout début de ponte. L’activité des pucerons et de la punaise terne demeure faible présentement, de même que celle des vers gris (ou noctuelles), moins que prévu dans ce dernier cas.
 
Image Agri-Réseau

Photo 2.  Adultes de méloé cendré sur des plants de pommes de terre

Crédit : Maxime Brière, Mauricie, 25 juin 2020

 
 
MALADIES
 
Aucun cas de mildiou de la pomme de terre n’est rapporté au Québec depuis le début de la présente saison. Dans certaines régions, des risques de sporulation ont été identifiés en cours de période. Par conséquent, des interventions fongicides de base ont débuté par endroits, en fonction de la poussée végétative, de l’hygrométrie nocturne, des averses plus localisées ou de la pratique de l’irrigation. Selon le site du USA Blight, aucun nouveau cas de mildiou n’a été rapporté en Amérique du Nord, au cours de la dernière période. Les premiers symptômes reliés à l’activité de la brûlure hâtive sont signalés sur du feuillage du bas de plants de cultivars de primeurs, dans les régions de Lanaudière et de la Mauricie. Les traitements préventifs contre la dartrose se poursuivent selon la région et l'historique connu de la maladie dans la ferme. On rappelle que des plants stressés et plus âgés physiologiquement sont plus sensibles à cette maladie. Les premiers cas de jambe noire (photo 3) sont rapportés dans les régions de Lanaudière, du Centre-du-Québec et de la Capitale-Nationale.
 
Image Agri-Réseau

Photo 3.  Cas de jambe noire (organisme responsable non identifié), cultivar Viking

Crédit : Maxime Brière, Mauricie, 30 juin 2020



 
DES NOUVELLES DU PROJET DE RÉGIE À MOINDRES RISQUES
DANS LA POMME DE TERRE

Dans le but de réduire les risques associés à l’utilisation des pesticides, un projet de démonstration de l’implantation d’une régie à moindres risques faisant appel à la gestion intégrée des ennemis des cultures a débuté en 2019. Ce projet se déroule à la ferme, chez six (6) producteurs dans les régions de Lanaudière, de Montérégie, du Centre-du-Québec, de la Capitale-Nationale (Portneuf, Île d’Orléans) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le projet se poursuit cette saison sous la supervision du Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière (CIEL), en collaboration avec les producteurs et conseillers de clubs et du MAPAQ de chacune des régions. Cependant, en raison de la présente situation sanitaire reliée à la COVID-19, il sera impossible de tenir des visites à la ferme, cette saison. Les résultats de la saison 2020 vous seront communiqués à l’automne et à l’hiver, selon les moyens qui seront autorisés à ce moment.

 
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
  • Ne pas appliquer de pesticides sans les EPI appropriés. Assurez-vous de porter les protections prescrites sur l’étiquette.
  • Si possible, retardez les applications jusqu’à l’obtention des bons EPI.
  • Utilisez des produits à moindre risque pour la santé (consultez SAgE pesticides) pour connaître les IRS des produits) ou pensez aux solutions de rechange.
  • Utilisez, s’il y a lieu, des pesticides qui pourraient être appliqués avec des EPI actuellement disponibles ou réutilisables, comme des gants lavables et réutilisables.
Advenant un manque dans l’approvisionnement des EPI, veuillez contacter votre fédération régionale de l’UPA pour les informer de la situation. Des démarches sont en cours pour assurer la disponibilité des équipements.
 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Pomme de terre
Date de publication : 03 juillet 2020
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

M'abonner au RAP

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.