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L'ail de semence : acheter certifé ou produire soi-même?

L’emploi de semences saines, c’est-à-dire exemptes de virus (OYDV, LYDV) et de nématodes des tiges, est un élément clé d’une production d’ail, mais il a un coût. Deux choix se présentent aux producteurs : l’achat de semences, si possible certifiées, ou encore la multiplication à la ferme.

Les semences certifiées utilisées au Québec proviennent de France ou d’Ontario. Les semences certifiées françaises sont issues d’un procédé qui inclut des épurations variétales et sanitaires rigoureuses. De son côté, l’Université de Guelph a développé, en collaboration avec la Garlic Growers Association of Ontario, un programme de multiplication d’ail sans virus et sans nématodes, basé sur la culture in vitro du méristème.

L’autoproduction de semences à la ferme se fait à partir de bulbes ou de bulbilles. Pour sélectionner la semence à partir d’un lot de bulbes, on recherchera les plants de bonne constitution présentant les plus beaux bulbes. Peu de temps avant plantation, les bulbes peuvent être traités avec un biofongicide ou un fongicide homologué. Également, la thermothérapie à l’eau chaude, qui vise à détruire les nématodes, peut être appliquée avec certaines précautions, car elle risque de nuire à la vigueur de la semence.

La génération de semences à partir des bulbilles est un processus plus complexe et plus long, mais moins coûteux. Les bulbilles présentent l’avantage de ne pas être contaminées par le nématode, mais peuvent être porteuses de virus. On demandera donc une analyse en laboratoire avant de choisir un lot de bulbes qui génèreront les bulbilles. Celles-ci sont séchées, triées et calibrées, puis plantées de préférence sous serre, à température contrôlée, ou sous filet. On compte 2 à 4 ans avant de fournir des bulbes de calibre commercial. De bonnes pratiques de surveillance et prévention contre les maladies et les ravageurs sont essentielles.

Le coût des semences certifiées variait de 18 $ à 30 $ le kilogramme selon la référence économique élaborée en 2019 par le CRAAQ, en collaboration avec les experts du secteur. Le modèle d’entreprise retenu considérait que celle-ci utilise 25 % de semences autoproduites à partir de bulbes et 75 % de semences achetées d’un fournisseur. Pour une superficie cultivée d’un acre (0,4 ha), les résultats économiques de ce modèle donnent des revenus totaux de 26 497 $, des charges variables de 11 849 $ pour une marge sur coûts variables de 14 649 $ - avant la rémunération de la main d’œuvre et les autres charges fixes. Le Graphique 1 présente la répartition des charges variables selon les principaux postes de dépenses.
 
Image Agri-Réseau

Graphique 1. Répartition des charges variables, production d’ail


La prépondérance des coûts associés à l’achat des semences d’ail ressort clairement du Graphique 1. Même en considérant que 25 % des semences sont autoproduites, l’achat de semences représente 55 % des coûts variables totaux associés à la production d’ail et ce, avant d’ajouter les coûts de main d’œuvre associés à la préparation des semences autoproduites. Pour une meilleure rentabilité, le producteur devrait évaluer les diverses options qui s’offrent à lui pour choisir la moins coûteuse tout en s’assurant de conserver ou d’améliorer le rendement et la qualité des bulbes récoltés.

Vers une semence d’ail certifiée québécoise? Depuis 2014, un projet de multiplication de semences d’ail inspiré du modèle français est à l’étude au Québec. En attendant, les ailliculteurs ont à leur disposition une panoplie de bonnes pratiques afin de limiter les impacts des ravageurs et maladies sur leur production. 

Pour plus de détails sur les différents aspects de la culture d’ail et sur les coûts associés à celle-ci, veuillez consulter le guide de production - Ail et les budgets de production de l'ail sur le site Web du CRAAQ.

Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Bulletin des agriculteurs en mai 2021.

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Organisation : Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Collaborateur(s) : Gildas-Espoir Mukebukano
Date de publication : 02 mars 2022

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