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Quand on a l’impression de porter des bottines trop grandes

Cet article se retrouve publié sur mon blogue, n'hésitez pas à consulter tous les articles disponibles ainsi que les questionnaires et outils: Productivité et bien-être au quotidien

Avez-vous l’impression de ne pas mériter votre succès? Attribuez-vous votre réussite professionnelle au hasard ou à la chance? Sentez-vous un malaise par rapport à la valeur de votre entreprise? Vous demandez-vous : « pourquoi moi et pas mon frère »? Si vous avez répondu affirmatif à plusieurs de ces questions, vous souffrez probablement du syndrome de l’imposteur.

« On estime qu’environ 60% à 70% des gens ayant réussi professionnellement ou en affaires souffriront au moins une fois dans leur vie du complexe de l’imposteur. »

Le syndrome de l’imposteur est bien connu des psychologues et touche une grande partie des entrepreneurs. Alors que certains le vivront parce que leur entreprise est devenue très prospère trop rapidement, d’autres le subiront à la suite de leur nouveau statut d’héritier. Le symptôme principal reste le même dans les deux cas : les gens ne croient pas mériter ce qu’ils détiennent. On observe alors deux types de réactions : certains tenteront toujours d’en faire plus alors que d’autres saboteront leur succès.Toujours plus et jamais assez à la fois

On dit souvent que « la beauté n’existe que dans les yeux de celui qui regarde ». Il en est de même pour le succès. D’un œil externe, nous regardons l’autre en nous disant : « quel exploit! » Mais qu’en est-il de celui qui le vit ou le « subit »?

Les entrepreneurs qui réussissent trop bien trop vite ont souvent un sentiment de culpabilité associé à leur réussite. Plusieurs souffrent d’insécurité ou d’infériorité par rapport à leur réussite. En effet, ils ont le sentiment d’être un imposteur. Ils ne se sentent pas assez doués ou encore pas assez scolarisés. Secrètement, leur petite voix leur chuchote : « si les autres savaient à quel point je suis ordinaire ». Ils ont le sentiment profond de ne pas mériter leur succès.

« Celui qui réussit a souvent l’impression de porter les bottines d’un autre et il juge souvent qu’elles sont trop grandes pour lui. »

Ils attribueront leur réussite soit seulement à la chance, au fait d’avoir été là au bon endroit et au bon moment, aux autres ou encore à leur travail acharné. Certains de mes clients banalisent même la valeur de leur entreprise et sentent un malaise profond par rapport à celle-ci. Ils essaient par tous les moyens de passer inaperçus et de se fondre entre le mur et la tapisserie.

L’effet pervers du syndrome de l’imposteur : le sabotage

Certains diront que tout ce qui monte vite redescend vite. Les personnes qui héritent d’importantes sommes d’argent peuvent également être candidates au syndrome de l’imposteur. Ces personnes sentent qu’elles ne méritent pas d’avoir gagné le « gros lot » puisqu’elles n’ont pas assez travaillé pour celui-ci. Pour éteindre ce sentiment de culpabilité, elles iront jusqu’à saboter ce qu’elles détiennent en prenant de mauvaises décisions concernant la gestion de leurs finances.

On peut comparer ce nouveau statut de riche héritier ou d’entrepreneur rapidement prospère avec les personnes qui ont souffert d’embonpoint toute leur vie. Ces dernières diront après avoir maigri : « Je me vois encore obèse. J’ai beau peser 150 livres, je pense et j’agis comme si j’en pesais encore 350. » La perception de soi ne peut se transformer si rapidement.

Enfin, pour diminuer les symptômes du syndrome de l’imposteur, les personnes doivent avant tout réaliser qu’elles ne sont pas seules, attribuer leur succès à leurs efforts et à leur intelligence, puis reconnaître la part de chance. Finalement, les gens peuvent aussi regarder comment ils peuvent faire profiter les autres, la société de leur réussite en redonnant au suivant à leur façon. Sinon, il est fort possible que le burnout cogne à leur porte.

Pierrette Desrosiers, M.Ps.
Psychologue du travail, conférencière, formatrice et coach d’affaires.
Spécialisée en transfert d’entreprises familiales

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Organisation : Pierrette Desrosiers Psycoaching
Collaborateur(s) : Pierrette Desrosiers, psychologue
Date de publication : 15 octobre 2018

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