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29 octobre 2004 N° 219 |
Viande : effets
de la cuisson sur la teneur en fer Des
recherches menées à l’université de Massey (Nouvelle-Zélande) ont porté sur
la teneur en fer héminique et non héminique de différents muscles de bovins
et d’agneaux. Les chercheurs ont également étudié comment la teneur en fer
évolue durant la cuisson, en fonction de la durée et de la température, ainsi
que la quantité et la nature du fer retrouvé dans les pertes d’exsudat durant
la conservation d’une part, et dans le jus de cuisson d’autre part. L'absorption du
fer est directement liée à la forme chimique sous laquelle il se trouve dans
les aliments. En effet, il existe deux formes de fer dans les aliments, qui
n'ont pas du tout la même capacité à franchir la paroi intestinale pour
passer dans le sang, c'est à dire la même biodisponibilité : - le fer a - le fer a Les recherches
menées en Nouvelle-Zélande ont permis d’apporter des connaissances sur la
teneur en fer héminique des viandes bovines et ovines en fonction des
différents muscles et des différents types d’animaux. De même, l’évolution de
la quantité et de la forme chimique du fer durant la conservation et la
cuisson ont été étudiées. EFFET ESPECE,
EFFET TYPE DE MUSCLES Les expériences
ont montré que la viande de bœuf a tendance à être plus riche en fer
héminique que la viande d’agneau (entre muscles comparables). De même, les
essais ont confirmé que la teneur en fer est supérieure dans les morceaux de
couleur rouge foncé par rapport aux morceaux de couleur plus pâle. Ils ont
également montré un effet sexe chez l’agneau : la teneur globale en fer
est plus importante dans la viande d’agnelle (+17%) que dans la viande d’agneau mâle (alimentation et âge
identiques), au contraire de l’espèce bovine, chez qui la teneur en fer est
identique pour le même muscle pour le bœuf, la génisse et la vache. Pour être
assimilé, le fer doit être sous sa forme soluble, c’est pourquoi les
recherches se sont également portées sur le pourcentage de « fer
soluble » et de « fer insoluble ». Il a été trouvé que le taux
de fer héminique soluble est supérieur dans la viande de bœuf comparé à celle
d’agneau (66% vs. 56% du fer total). De même, les pourcentages de fer
héminique insoluble et de fer non héminique soluble et insoluble (% de fer
total) sont inférieurs dans la viande bovine, comparés à la viande ovine. EFFET
CONSERVATION Les chercheurs
ont analysé les pertes d’exsudat issues de morceaux de bœuf conservés pendant
différentes durées. La quantité de fer héminique soluble perdue pendant le
stockage n’est pas négligeable, d’autant plus si la viande a été congelée et
décongelée (en relation avec le volume plus important d’exsudat). EFFET CUISSON Les chercheurs
ont fait cuire différents morceaux de bœuf à différentes températures et
durées de cuisson. Ils ont ensuite analysé la quantité et la nature du fer de
la viande et du jus de cuisson. La cuisson
provoque des changements significatifs dans les proportions des 4 formes
chimiques du fer : héminique soluble et insoluble, non héminique soluble
et insoluble. Les résultats montrent que la plupart du fer héminique soluble
est rapidement transformé en forme insoluble durant la cuisson, et qu’à des
températures plus élevées, une partie du fer héminique se transforme en fer
non héminique. La quantité de fer héminique retrouvée dans le jus de cuisson est
plus importante pour les températures de cuisson le plus basses (60°C),
atteignant 16% du fer total dans ce cas. Les chercheurs
concluent que malgré ces modifications au cours de la cuisson, la viande de
bœuf demeure une bonne source de fer. Ils ont par ailleurs étudié l’influence
de la cuisson sur d’autres éléments tels que la taurine, la carnosine, le
coenzyme Q10 et la créatine. |
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Auteur correspondant : Roger Purchas Private Bag
11 222 Palmerston
North Tel. : +64 6 350 4336 Fax : +64 6 350 5657 Email : r.purchas@massez.ac.nz |
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Ce communiqué a
été rédigé à partir des articles : R.W. Purchas, S.M. Rutherfurd, P.D.
Pearce, R. Vather, B.H.P. Wilkinson “Cooking temperature effects on the forms
of iron and levels of several other compounds in beef semitendinosus muscle”.
Meat Science 68 (2004) 201-207, Oct. 2004 R. W. Purchas, D. C. Simcock, T. W.
Knight, B. H. P. Wilkinson “Variation in the form of iron in beef and lamb
meat and losses of iron during cooking and storage”. International Journal of
Food Science and Technology. Volume 38, Issue 7, Page 827-837, Oct 2003 “Fresh leads on getting the best out
of beef”. |