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Grandes cultures, Avertissement No 7, 28 juin 2019

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
Punaise brune : cas rapportés dans le maïs. Mise à jour des prévisions liées au ver-gris noir. Dépistage des mauvaises herbes après un traitement. Reconnaître la carence en manganèse. Dépistage recommandé des altises dans le canola au Bas-Saint-Laurent et au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Fusariose de l’épi : cartes prévisionnelles.

 
PUNAISE BRUNE : CAS RAPPORTÉS DANS DES CHAMPS DE MAÏS
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM) et Brigitte Duval, agr. (MAPAQ)

Des plants de maïs endommagés par la punaise brune ont été observés cette semaine au Centre-du-Québec (Saint-Guillaume et Sainte-Perpétue) et en Chaudière-Appalaches (Saint-Narcisse-de-Beaurivage).

En se nourrissant, cet insecte provoque des trous et cause des anomalies de croissance par les enzymes digestives qu’il injecte à la culture (photos 1 à 3). La fiche technique Punaise brune peut vous aider à cerner le problème. Dans la majorité des cas, le pourcentage de plants affectés dans les champs est faible.
 
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Photo 1 : Trous causés par la punaise brune (contour jaune et nécrosé, parfois avec déchirures)

Brigitte Duval (MAPAQ)

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Photo 2 : Le tallage des plants est une des anomalies de croissance pouvant être provoquées par la punaise brune

Brigitte Duval (MAPAQ)

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Photo 3 : Punaise brune

Brigitte Duval (MAPAQ)

 
CARTES INTERACTIVES MONTRANT LES DATES PRÉVUES DU DÉBUT DE LA COUPE DES PLANTS PAR LE VER-GRIS NOIR – PRÉVISIONS DU 28 JUIN 2019
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur les papillons

Les captures de papillons du ver-gris noir ont atteint des records cette année. Les producteurs de grandes cultures sont donc invités à planifier le dépistage de leurs champs. Le maïs est la culture la plus à risque, mais en cas d’infestation sévère, des larves pourraient aussi s’attaquer à des champs de soya, de céréales ou de canola.

Quelques cas problématiques de ver-gris noir ont été rapportés au Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP), mais aussi des cas de vers gris appartenant à d’autres espèces, dont le ver-gris moissonneur.

Depuis les dernières semaines, le RAP Grandes cultures met à votre disposition des cartes interactives pour déterminer les dates de coupe possibles dans le maïs. Une des deux cartes, « VGN Ponte 16 mai 2019 », prévoit le comportement des larves issues des papillons capturés lors du pic des captures (date de ponte 16 mai 2019). Dans les régions les plus chaudes de la province, les larves de ces papillons sont déjà à un stade larvaire pouvant couper les plants. Dans les régions plus froides, des premiers plants coupés pourraient être observés dans les prochains jours. Dans tous les champs, des larves de différentes tailles peuvent être observées.

Attention, les couleurs associées à chaque station dans cette carte n’indiquent pas le niveau de risque, mais le moment suggéré pour débuter le dépistage des larves et des dommages.

Certains champs sont plus à risque d’être endommagés par le ver-gris noir :
  • Les champs dans lesquels il y a beaucoup de mauvaises herbes deux semaines avant le semis, car les papillons préfèrent les mauvaises herbes pour pondre leurs œufs et les larves préfèrent s’alimenter de mauvaises herbes plutôt que de maïs. En particulier, le ver-gris noir apprécie la patience crépue, le chénopode  blanc, la barbarée vulgaire, le tabouret des champs ainsi que les volontaires de céréales d’automne.
  • Les champs semés sur un retour de seigle d’automne.
  • Les champs semés sur un précédent cultural de soya (présence de résidus de soya).
  • Les champs en semis direct, surtout sur un retour de prairie ou de soya.
  • Les champs qui ont un historique d’infestations par le ver-gris noir.
En cas d’infestation sévère, des dommages peuvent être observés même dans des champs ensemencés de maïs Bt ayant un effet sur le ravageur ou encore dans des champs avec des semences de maïs traitées avec un insecticide homologué pour lutter contre le ver-gris noir.

Référez-vous à l'avertissement N° 4 du 6 juin 2019 pour savoir comment dépister les larves, reconnaître les dommages et connaître les seuils d’intervention.

 
CARENCE EN MANGANÈSE : COMMENT DIAGNOSTIQUER ET QUE FAIRE?
Isabelle Fréchette, agr. (MAPAQ) et Brigitte Duval, agr. (MAPAQ)

Présentement, dans des champs de céréales, les symptômes d'une carence en manganèse (Mn) peuvent être observés : les plants ont un port affaissé et les nervures des feuilles sont vertes alors que le limbe est jauni (photos 4 et 5). La manifestation de la carence pourrait se révéler dans les prochaines semaines dans les champs de soya. Dans tous les cas, un diagnostic et un suivi de la situation permettront d’apporter un correctif au besoin. Attention de ne pas confondre la carence en manganèse avec certaines maladies, phytotoxicités causées par des herbicides, etc. Pour en savoir plus, consultez le bulletin d’information La carence en manganèse dans les céréales à paille et le soya
 
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Photo 4 : Blé carencé en Mn

Brigitte Duval (MAPAQ)

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Photo 5 : Soya carencé en Mn

Brigitte Duval (MAPAQ)

 
L’IMPORTANCE DU DÉPISTAGE DES MAUVAISES HERBES APRÈS UN TRAITEMENT HERBICIDE
Groupe de travail du RAP Grandes cultures sur la malherbologie

Plusieurs producteurs ont déjà appliqué un traitement herbicide appliqué après la levée de leur culture (traitement postlevée) ou le feront dans les prochaines semaines. Deux semaines après l’application est le moment idéal pour vérifier l’efficacité du traitement. Avec certains produits, il est possible de constater des effets après quelques jours seulement, alors que d’autres prendront plus de temps pour contrôler totalement les populations de mauvaises herbes. Une visite deux semaines après le traitement permettra donc de constater si les mauvaises herbes reprennent de la vigueur.

Les éléments à considérer lors du dépistage sont : les espèces de mauvaises herbes présentes, le stade de croissance, la localisation et l’abondance de celles-ci. Après un traitement postlevée, il faut aussi évaluer l'efficacité du traitement (% de dommage des mauvaises herbes), vérifier que la culture n’ait pas été endommagée ou qu’elle ne présente pas des signes de phytotoxicité.

Il est important de garder un registre des dépistages, car ces registres documentent les outils de gestion utilisés au cours des saisons précédentes ainsi que leur efficacité. La Coordination services-conseils (CSC) a développé l’outil « Mauvaises herbes » qui facilite la gestion des données issues du dépistage et la prise des décisions en conséquence. La CSC a également produit quatre vidéos sur différents aspects du dépistage des mauvaises herbes : Le dépistage par la cartographie des mauvaises herbes, Le dépistage de la résistance des mauvaises herbes, Le dépistage des mauvaises herbes au printemps et Le dépistage des mauvaises herbes à l'automne.
 
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L’interprétation des résultats du dépistage après un traitement herbicide
S’il y a des plants de mauvaises herbes qui présentent très peu de dommages ou qui ont produit de nouvelles feuilles en santé, voici les questions à se poser, sur la base des informations contenues sur l’étiquette de l'herbicide utilisé :
 
  • Est-il possible que la mauvaise herbe se trouvait à un stade de croissance plus avancé que celui recommandé sur l’étiquette du produit?
  • S’agit-il d’une espèce de mauvaise herbe qui n’est pas identifiée sur l’étiquette de l’herbicide?
  • Est-ce que les conditions météorologiques lors du traitement ont pu nuire à l’efficacité du produit?
  • Peut-il y avoir eu une erreur de calibration du pulvérisateur, l'utilisation d'une eau de mauvaise qualité ou d'une quantité de bouillie insuffisante?

Si la réponse est NON à toutes ces questions, il est possible d’être en présence de plants résistants à l’herbicide. Les éléments suivants renforcent cette hypothèse :
 
  • Seule une espèce a survécu au traitement.
  • Le patron de distribution de la mauvaise herbe est aléatoire.
  • Dans cette population de mauvaises herbes, le niveau de dommages dus à l’herbicide varie d’une plante à l’autre.
  • Le même problème a été observé au cours des dernières années dans ce champ lorsque des herbicides du même groupe de résistance que celui appliqué ont été utilisés.
  • Des herbicides du même groupe ont été utilisés à répétition, année après année, dans ce champ.

Selon les données recueillies au Québec, les trois espèces de mauvaises herbes les plus représentées dans les cas de résistance confirmés sont : la petite herbe à poux et la morelle noire de l’Est (résistance principalement aux herbicides du groupe 2, ex. : imazéthapyr) et la moutarde des oiseaux (résistance au glyphosate). Pour connaître les autres espèces répertoriées, référez-vous au dernier bilan du service de détection des mauvaises herbes résistantes aux herbicides. En Montérégie principalement, une attention particulière doit être portée à l’amarante tuberculée dont on sait déjà qu’elle est résistante à plusieurs groupes d’herbicides (2, 5 et 9). Pour en savoir plus, consultez la fiche technique sur l'amarante tuberculée produite par le RAP Grandes cultures.
 
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Photo 6 : Plant de morelle noire de l’est, stade végétatif

LEDP (MAPAQ)
 

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Photo 7 : Colonie de moutarde des oiseaux dans un champ, stade plantule

LEDP (MAPAQ)



Si vous suspectez un cas de résistance, veuillez vous référer au texte Votre trousse « Résistance des mauvaises herbes » pour 2019 pour en savoir plus, notamment sur les différents tests de résistance aux herbicides disponibles. Pour certaines mauvaises herbes et herbicides, il existe des tests moléculaires permettant d’obtenir une réponse dans un délai approximatif de deux semaines, permettant ainsi d’implémenter des mesures de contrôle efficaces dans la même saison de culture.

Que l’hypothèse de la résistance soit écartée ou non, les données sur la localisation, l’abondance et le stade de croissance des mauvaises herbes qui ont survécu à un traitement herbicide aideront à la prise de décision concernant la nécessité et le choix des mesures de contrôle additionnelles. Voici quelques éléments à considérer :
  • Est-ce que l’abondance des mauvaises herbes est suffisante pour justifier une intervention? Dans le cas de plants résistants, la tolérance zéro doit être appliquée.
  • Est-ce que la localisation et le stade de croissance de la mauvaise herbe permettent d’entreprendre des mesures de contrôle non chimique (contrôle mécanique, arrachage manuel, etc.)?
  • Y a-t-il des herbicides qui peuvent être utilisés efficacement au stade actuel de croissance de la mauvaise herbe et de la culture?
  • Est-ce que l’intervention devrait être faite dans tout le champ ou seulement dans certaines parties (interventions localisées)?

N’hésitez pas à consulter votre conseiller agricole afin de développer un plan d’action adapté à votre champ. Pour plus d’information :  
RAVAGEURS DU CANOLA : DÉPISTAGE DES ALTISES TOUJOURS RECOMMANDÉ AU BAS-SAINT-LAURENT ET AU SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN
Line Bilodeau, agr. (MAPAQ)

Des pourcentages moyens de défoliation au-delà du seuil d’intervention de 25 % ont été rapportés dans 2 champs suivis par le RAP Grandes cultures au Bas-Saint-Laurent et au Lac-Saint-Jean (voir tableau ci-dessous). Étant donné que le canola est toujours au stade vulnérable, un dépistage régulier des champs est recommandé dans ces 2 régions. Du stade cotylédons au stade 3-4 feuilles, le dépistage des altises se fait en déterminant le pourcentage moyen de défoliation sur 100 plants (10 plants à 10 stations réparties dans le champ). La fréquence du dépistage doit être soutenue : deux fois par semaine, voir même tous les jours si le nombre d’altises augmente et que les conditions leur sont favorables, soit lorsque le temps est ensoleillé, sec et peu venteux.

Un traitement foliaire peut être justifié quand le seuil moyen atteint 25 % et que les altises sont toujours présentes. Une attention particulière doit être portée aux nouvelles feuilles : si elles ne sont pas endommagées et ont une croissance rapide, un traitement insecticide n'est probablement pas nécessaire, même si les cotylédons sont endommagés. À l’inverse, si plusieurs jeunes feuilles sont sérieusement endommagées et que les altises continuent de s’alimenter, un traitement devrait être envisagé. Cela vaut également si les pétioles ont été sévèrement mangés.

Veuillez vous référer à cette image comme guide pour évaluer la défoliation et à la fiche technique sur les altises dans le canola pour en savoir plus sur la biologie et les stratégies de lutte adaptées à ces ravageurs. De même, référez-vous toujours aux étiquettes des produits pour les directives d’utilisation, notamment en ce qui concerne le moment des pulvérisations, certains insecticides devant être appliqués lorsque la température est inférieure à 25 °C.
 
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RAPPEL : DES CARTES INTERACTIVES SONT DISPONIBLES POUR ÉVALUER LE RISQUE D’INFECTION PAR LA FUSARIOSE DE L’ÉPI

Les producteurs de céréales sont appelés à surveiller le développement de leurs cultures. Plusieurs champs de céréales d’automne sont à un stade sensible à l’infection par la fusariose de l’épi (Fusarium spp.), soit entre l’épiaison et la floraison.

Afin d’aider à la prise d’une décision quant à la pertinence d’appliquer ou non un traitement fongicide, les producteurs et leurs conseillers peuvent consulter des cartes interactives qui présentent le niveau de risque d’infection causant la fusariose de l’épi.

Pour plus d’information sur cet outil d’aide à la décision, veuillez consulter l’avertissement N° 5 du 18 juin 2019.



Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 28 juin 2019

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