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Pomme de terre, Avertissement No 8, 30 juin 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Pomme de terre
Conditions météo : températures et précipitations à nouveau variables. Développement de la culture : bonnes conditions de croissance, cas d’insolation foliaire. Insectes : doryphore plus actif, cicadelle de la pomme de terre à surveiller dans le sud de la province. Maladies : aucun cas de mildiou, début d’activité de la brûlure hâtive. Mauvaises herbes : phytotoxicité à la métribuzine.
  
 
CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES

Pour la période de sept jours depuis le dernier avertissement, soit du 23 au 29 juin, les températures ont continué à varier, à l’image du début de la saison. Le mercure n’a pas franchi la barre du 20 °C le 23 juin, et ce, partout en province. Des températures élevées ont suivi les 25 et surtout 26 juin, avec du 32-33 °C en plusieurs endroits. Par la suite, le mercure s’est rapproché des moyennes de saison un peu partout. Les nuits ont été plus douces que la période précédente, mais encore fraîches localement comme au Témiscamingue, avec des minimums à 4-6 °C les 27 et 28 juin (voir le sommaire agrométéorologique). Des précipitations significatives se sont poursuivies dans le sud de la province (Montérégie surtout), principalement le 23 juin, avec de 35 à 40 mm qui se sont rajoutés à ceux reçus les jours précédents. Ailleurs en province, les quantités ont été généralement moindres et variables selon le secteur, mais parfois notables localement, surtout les 23 et/ou 27 juin (voir la carte des précipitations des sept derniers jours). Dans la prochaine semaine, soit du 30 juin au 6 juillet, Environnement Canada prévoit des températures près des moyennes de saison, parfois un peu plus chaudes dans les secteurs au sud de la province. Peu de jours et de quantités de précipitations sont mentionnés.

 
DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE

La culture progresse bien partout, malgré les aléas de la météo par endroits et par moments. Les températures élevées et subites ont provoqué des cas d’insolation foliaire dans des champs de plusieurs régions (voir les photos). Heureusement, cette chaleur a été de courte durée, ce qui a limité les dommages possibles à la culture. Des collaborateurs rapportent le développement d’une bonne famille de tubercules. Les fortes précipitations des 10 derniers jours ont rendu des sols très humides dans des secteurs du sud de la province (ex. : Montérégie). Cela retarde donc des chantiers, comme le sarclage et le renchaussage. Les derniers semis ont finalement pu être complétés dans l’est de la province. L’irrigation n’a été pratiquée que très localement (Lanaudière). Une récolte d’extra-primeurs a débuté par endroits en Montérégie. Le tableau ci-dessous présente le stade de développement moyen de la primeur ou des parcelles les plus avancées à travers la province.
 
Stade de développement moyen de la culture en province pour des producteurs types selon les collaborateurs du RAP (en date du 28 juin 2022)
 
Régions Stade de la culture (primeur)
Montérégie-Est et Montérégie-Ouest Floraison, tubercules 7 à 10 cm
Outaouais Floraison, tubercules 4 à 5 cm
Lanaudière et Laurentides Floraison, tubercules 5 à 9 cm
Centre-du-Québec et Mauricie Floraison, tubercules 3 à 4 cm
Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches Début floraison, tubercules 1 à 3 cm
Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Abitibi-Témiscamingue Bouton floral, début tubérisation
Note : Le tableau ci-dessus indique les stades les plus avancés (pour la primeur) selon l'information reçue des collaborateurs. Selon votre emplacement, les stades atteints peuvent différer et être plus ou moins avancés.
 
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Insolation ou brûlure de la pointe (jeunes feuilles ou folioles)

Anne Leblond, T. P., (Club Agroenvirotech), 28 juin 2022

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Insolation ou brûlure de la pointe (jeunes feuilles ou folioles)

Patricia Masse, agr. (Les Fermes MVG inc.), 28 juin 2022
 

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Insolation ou brûlure de la pointe (jeunes feuilles ou folioles)

Mélissa Gilbert-Plante, agr. (RLIO), 28 juin 2022

 


INSECTES et MOLLUSQUES

La chaleur de la dernière période a conduit à une éclosion de plusieurs masses d’œufs du doryphore de la pomme de terre dans le sud et le centre de la province. Des jeunes larves (L1-L2) sont dépistées, de même que des plus grosses (L3 et début L4) par endroits. Les populations de larves demeurent variables selon la parcelle, la date de la plantation et/ou l’utilisation ou non d’un pesticide lors du semis. Un bon suivi des champs (dépistage) est donc essentiel pour vérifier si une intervention est nécessaire ou non à cette période-ci.

Deux projets intéressants et complémentaires ont débuté ou se poursuivent en 2022 touchant la résistance du doryphore aux insecticides.

Le premier projet, Development of Regional Management Strategies and Decision Making Tools for Control of Colorado Potato Beetle, est sous la supervision d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) (Ian Scott), en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ). Des adultes du doryphore sont recueillis pour :
  1. Étudier la sensibilité du doryphore dans six provinces canadiennes, dont le Québec, à trois classes différentes d’insecticides sur une période de cinq ans (2018-2023).
  2. Développer un outil de cartographie interactif pour améliorer les pratiques de gestion de la résistance.
Pour plus de détails, vous pouvez contacter Marie-Pascale Beaudoin, agronome et conseillère en horticulture, au MAPAQ du Saguenay–Lac-Saint-Jean : [email protected]

Le deuxième projet s’intitule « Résistance aux pesticides chez le doryphore de la pomme de terre : validation de tests génétiques pour la détection ». Depuis 2018, des équipes de recherche canadiennes mettent au point des méthodes d’analyses génétiques de la résistance aux insecticides pour le doryphore de la pomme de terre (Grappe horticole PDT). Une équipe de recherche en entomologie de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) a obtenu un financement du programme Prime-Vert CIMDEC pour valider ces méthodes, mais plusieurs étapes sont requises durant les quatre années du projet. Dans un premier temps, en 2021, une souche sensible de doryphore de la pomme de terre a été élevée en laboratoire pour déterminer les doses de cinq insecticides (CORMORAN®, VAYEGO® 200 SC, MINECTO® PRO, MATADOR® 120 EC et CRUISER MAXX®) provoquant 90 % de mortalité du ravageur. Dans une deuxième étape en 2022 et 2023, des échantillonnages seront réalisés dans 15 fermes au Québec, de la Montérégie jusqu’au Saguenay. Un diagnostic de résistance sera réalisé sur ces populations à l’aide de bioessais avec les cinq insecticides identifiés en 2021 au laboratoire de l’IRDA et avec six autres insecticides déjà utilisés par l’équipe de Ian Scott. Les résultats permettront ensuite d’isoler des populations pour valider les tests génétiques de diagnostic de la résistance afin de transférer cette technologie au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ en vue d’une offre de service. Pour plus d’information , vous pouvez communiquer avec l’équipe de l’IRDA : [email protected],  [email protected] et [email protected]

L’activité de la cicadelle de la pomme de terre (CPT) a progressé, mais encore légèrement. Cependant, en Montérégie et en Outaouais, des populations locales suffisamment élevées ont ou pourraient nécessiter une intervention prochainement, en lien avec un dépistage réalisé à la ferme. On ne rapporte toujours pas d’activité nymphale dans les champs suivis.

Parmi les autres insectes d’intérêts, des collaborateurs mentionnent à nouveau très peu d’activité de vers gris. La présence d’adultes de la punaise brune et de la punaise terne est encore faible. Des altises sont plus actives dans des sites en régie biologique dans la région de Québec. Les pucerons (principalement de la forme ailée) sont maintenant actifs dans des secteurs de production de semences, mais en faible nombre. Quelques interventions avec des huiles sont en cours. Le piégeage de la pyrale du maïs réalisé au Saguenay–Lac-Saint-Jean ne mentionne aucune capture pour le moment. L’activité des limaces se maintient dans quelques zones de champs plus humides de la région de Québec.

 
MALADIES

Aucun cas de mildiou de la pomme de terre n’a été rapporté au Québec depuis le début de la présente saison. Des périodes à risque ont été identifiées au cours de la dernière semaine, et ce, dans plusieurs régions de la province. La météo plus tempérée et les averses prévues dans les prochains jours pourraient représenter des conditions favorables au champignon. Une protection devrait donc débuter ou se maintenir selon la parcelle. Selon le site Web du USA Blight, il n’y a pas eu de nouveaux cas de mildiou déclarés récemment en Amérique du Nord.

Un tout début d’activité de la brûlure hâtive est signalé dans quelques parcelles de primeurs du sud et du centre de la province, sans doute à la suite des conditions de stress de la fin de semaine dernière. Le tout serait limité au feuillage de l’étage du bas de plants (voir la photo).
 
Image Agri-Réseau

Taches foliaires sur du vieux feuillage de pomme de terre associées à une activité d'Alternaria

Maxime Brière, 27 juin 2022


Le signalement de plants virosés est à la hausse, pour les cultivars 'Goldrush' et 'Chieftain', dans quelques régions de la province. Toutefois, leur incidence serait présentement moindre que la saison dernière.

D’autres cas de rhizoctone brun sur des germes ont été rapportés, mais encore une fois à une incidence plutôt faible.

Il y a toujours aucune mention de présence de jambe noire de la part des collaborateurs. Un suivi est en cours à la suite des fortes précipitations par temps chaud qui ont eu lieu surtout dans le sud de la province.

  
MAUVAISES HERBES

Des symptômes de phytotoxicité associés à la matière active métribuzine ont été observés dans certaines régions, pour certains cultivars. La situation pourrait s'expliquer par le temps frais, pluvieux et nuageux, par moments, que l'on a connu en début de saison. Un document de référence sur la tolérance des principaux cultivars de pomme de terre à cette matière active, qui a été plus employée par endroits cette année, peut être consulté en cliquant ici.
 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. 

 
 
Cet avertissement a été rédigé par Patrice Thibault, agronome (RLIO) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseur du réseau Pomme de terre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Pomme de terre
Date de publication : 30 juin 2022

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