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Grandes cultures, Avertissement No 22, 30 septembre 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures

NÉMATODE À KYSTE DU SOYA : C’EST LE BON MOMENT DE FAIRE ANALYSER LE SOL POUR LE DÉTECTER
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Brigitte Duval, agr. (MAPAQ) et Véronique Samson, agr. (MAPAQ)

Le nématode à kyste du soya (NKS) est actuellement la plus grande menace pour la culture du soya dans le monde : impossible à éradiquer, il peut entraîner jusqu’à 30 % de perte de rendement sans symptômes visibles. Heureusement, il est possible de le contrôler à l’aide de bonnes pratiques. Encore faut-il faire analyser les champs pour identifier lesquels sont atteints.

La période idéale pour dépister le NKS est à l’atteinte de la maturité du soya ou tout juste après sa récolte. C’est à ce moment que les densités de kystes sont les plus élevées et qu’il est plus probable de détecter leur présence dans un champ. La technique d’échantillonnage consiste à prendre 25 prélèvements de sol à l’aide d’une sonde ou d’une tarière en s’assurant d’introduire l’outil dans la zone racinaire. Puis, il suffit de mélanger les prélèvements, de prélever 1 litre du mélange afin d’y constituer un échantillon représentatif et de l’envoyer au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ (cliquez ici pour accéder au formulaire de demande d’analyse).

Si le NKS est détecté, la meilleure stratégie consiste à effectuer une rotation avec des cultures ne pouvant pas être infectées, comme le maïs et le blé, et des cultivars de soya tolérants. Même si ce ver microscopique peut être transporté par le vent ou les oiseaux, il se propage surtout par transport de sol. Il est donc recommandé de mettre en place des mesures de biosécurité à la ferme si ce n’est pas déjà fait (nettoyage de la machinerie, nettoyage des bottes et autres équipements, contrôle des visiteurs) et de récolter ou semer les champs infestés en dernier.

Les dépisteurs du RAP Grandes cultures échantillonnent une cinquantaine de champs par année. Bien que les populations de NKS au Québec soient généralement faibles, on constate une augmentation du pourcentage de champs atteints et du maximum de kystes détectés par volume de sol par année (voir le tableau ci-dessous). En 2019, ce maximum de kystes (36 par 350 ml de sol) a été détecté dans un champ de la région de l'Outaouais. Lorsqu'on atteint cette quantité de kystes dans le sol, même des cultivars dits résistants pourraient accuser une perte de rendement. Bien qu’à l’échelle de la province la proportion de champs infectés soit faible et la concentration en NKS dans ces champs soit généralement faible, il est important de signaler que depuis le suivi du nématode au Québec en 2013, ce dernier a été détecté dans toutes les régions du Québec où on cultive du soya.

 
Résultats du dépistage du nématode à kyste du soya dans le cadre du RAP Grandes cultures de 2016 à 2019
Année Proportion des champs où le NKS a été détecté Régions dans lesquelles se situent les sites positifs Maximum détecté
2016 2,1 %
(1 champ sur 48)
Estrie Détection seulement (trop faible pour quantifier)
2017 5,6 %
(3 champs sur 54)
Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches et Estrie 5 kystes/350 ml de sol
2018 5,3 %
(3 champs sur 57)
Capitale-Nationale, Laurentides et Montérégie-Est 20 kystes/350 ml de sol
2019 8,5 %
(5 champs sur 59)
Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Laurentides et Outaouais 36 kystes/350 ml de sol

Pour en savoir plus sur le NKS, consultez la fiche technique du RAP Grandes cultures sur le sujet.
Pour des conseils en matière de biosécurité à la ferme, consultez la trousse d’information La biosécurité dans le secteur des grains.

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
 


Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseuse du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. Le Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP) a pour mission d'informer les producteurs et autres intervenants du domaine agroalimentaire québécois au sujet de la présence et de l'évolution des ennemis des cultures dans leurs régions respectives, et des meilleures stratégies pour les gérer. Les communiqués du RAP Grandes cultures sont diffusés gratuitement par ces trois canaux : par courriel, via le site Web d’Agri-Réseau et via Twitter.   
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 30 septembre 2020
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