Ajouté à Mes favoris.

Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire
Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

S'informer

Le savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

Chargement en cours

Filtrer la recherche 
  • Sujet(s) :
  • Production(s) :
Format
Type de contenu
Date de début
Date de fin
Régions

La saison des fleurs annuelles 2019: Bilan et tendances

La saison de production 2019 est maintenant derrière nous et chacun en a fait le bilan au cours de l’été. Cette saison peut être qualifiée de positive.  Le texte suivant présente les faits saillants à partir des remarques des serristes et de mes observations en lien avec les saisons 2018 et 2017. 

Sur la saison de culture en serre

Le mois de février a été plus neigeux, soit une fois et demi la normale, que lors des années 2017 et 2018. La moyenne de la température de l’air a été 1,2oC plus froide qu’en 2018. La fin du mois fut très froide avec de température de l’ordre de -15 à -20oC. Au sujet de la luminosité, les périodes nuageuses furent entrecoupées de soleil ce qui était adéquat pour les semis et les boutures. En mars, les moyennes des températures mensuelles ont été plus froides par rapport à 2018 au sud du Québec. En effet, mars 2019 a été 4oC plus froid que mars 2018. Pour plus de précisions, du 1er au 9 mars et la dernière semaine du mois, les températures demeurent sous la normale. À la fin de mars, le couvert de neige était plus important qu’en 2017 et 2018. En mars, les périodes ensoleillées étaient bien réparties ce qui diminuait les risques de maladies dans les serres.

Le mois d’avril a été horrible pour les serristes. Montréal n’a pas franchi le 20oC alors qu’un seuil similaire est souvent atteint. Du 7 au 9 avril, la Rive-Nord est paralysée par le verglas. Les génératrices ont été essentielles pour maintenir les fournaises et les autres appareils en opération. La moyenne mensuelle d’avril a été plus froide de 2oC par rapport à une année normale. Bon nombre ont dû pelleter la neige pour dégager les ouvrants latéraux. Le temps très couvert et l’air froid rendait la ventilation difficile à réaliser. Toujours en avril, le temps nuageux et froid a favorisé des éclosions de moisissure grise et de blanc sur certaines espèces. Finalement, ces conditions météorologiques froides ont entrainé une baisse des ventes hâtives pour les chaines et les centres jardins surtout vers la fin du mois où le temps était pluvieux avec des nuits et des matins entre 4 et 6oC. 
En mai, la température fut fraîche et avec des précipitations supérieures aux années antérieures conduisant à des inondations comparables ou supérieures à celles de 2017 selon les régions. En effet, mai a été 0,2oC plus froid que la normale de la période 1981-2010. Le réchauffement est arrivé pour la fin de semaine de la fête des Patriotes (17-20 mai) et du 27 au 31 mai, la fraicheur s’installe à nouveau. Juin fut le mois du rattrapage. La température plus chaude a favorisé de bons volumes de ventes et permis de vider les serres. 
La saison de ventes 2019 a donc débuté lentement pour s’allonger jusqu’en juin soit tout le contraire de 2018. Pour certains serristes, les pertes sur les points de ventes au détail ont été moins élevées comparativement aux autres années à cause du temps frais. Par contre, d’autres mentionnent le contraire car le temps frais réduisait l’ardeur des consommateurs à faire des achats.
 Pour la majorité des serristes et des propriétaires de centre-jardin, la saison 2019 se compare à 2018. On se rappelle que la saison 2018 fut classée comme une des meilleures depuis les 5 dernières années. 

En 2020 comme en 2019, il n’y aura pas d’écart de 14 jours entre la fête des Mères et la fête des Patriotes, ce qui veut dire que ces périodes évènementielles seront une à la suite de l’autre à une semaine d’intervalle. En 2020, je crois que les consommateurs seront au rendez-vous car ils s’intéressent au jardinage et à l’achat de fleurs pour une cause environnementale sous-jacente. Il primordial que l’industrie poursuive sa promotion (circulaires, évènements, réseaux sociaux, sites web, médias locaux et nationaux, etc) afin de demeurer dans le radar du consommateur.

Sur les valeurs sures

Voici quelques produits appréciés par le consommateur cette année :

  • Les plants de légumes et de fines herbes;
  • Les impatiens NG et SunPatiens;
  • Les plantes d’accompagnement;
  • Les plantes tropicales (ex : Déco-Style, palmiers, etc);
  • Les plantes succulentes;
  • Les plantes d’intérieur;
  • Les paniers suspendus incluant les fraises;
  • Les géraniums;
  • Le bégonia Rieger et les autres espèces de bégonia;
  • Les pots patio « prêt-à-décorer » 12, 14, 16 po.
Paniers suspendus

Les paniers suspendus sont toujeurs en demande

Sur la commercialisation et les tendances

Ces dernières années, les plants de légumes et de fines herbes sont en grande demande chez les consommateurs. En 2016, plus de 4 Montréalais sur 10 (42%), soit environ 600 000 personnes pratiquent le jardinage en ville. De plus en plus, les plants de fines herbes et de légumes biologiques sont offerts dans les marchés de détail incluant les chaines. Pour le consommateur, cultiver ses légumes sur un balcon, une terrasse ou dans un potager est un petit paradis vert pour manger sain à la cuisine, pour en connaitre la provenance et trouver le plaisir du « faire soi-même ». De plus, il recherche des légumes à développement rapide comme les mini-légumes et il a de grandes attentes envers son potager. Pour simplifier la culture en potager, la mise en marché d’ensembles prêts à installer est à proposer aux consommateurs. Ceux-ci manquent de temps quand on sait qu’ils passent entre 20 et 30+ heures par semaine à l’écran. 
Pour le bégonia Rieger, le marché semble avoir atteint sa phase de maturité en ce sens que les ventes augmentent plus lentement et ont tendance à se stabiliser. Le marché est encore bon cependant. Les plantes d’accompagnements et les impatiens comme les SunPatiens, les Nouvelle-Guinée de boutures sont en demande auprès des consommateurs. Depuis 2014, l’industrie a appris à jardiner autrement avec des plantes aussi ou sinon plus performantes et plus rentables à produire que les impatiens de jardin (Impatiens walleriana). Ceux-ci reviendront sur le marché en 2020 avec des séries résistantes au mildiou (Beacon et Imara). Faites vos calculs si cette production s’avère aussi rentable par unité de surface que les espèces qui les ont remplacées depuis 2014. Au final, c’est le consommateur qui dictera l’avenir de l’Impatiens de jardin.

Le marché évolue vers le jardinage positif pour l’environnement et le local

L’achat local et de proximité sont des tendances fortes. Les serristes doivent profiter de cette opportunité et afficher l'information sur leurs produits. En effet, le deux-tiers des Québécois est sensible à l’achat local. Entre un produit local et un produit importé, le consommateur favorise l’achat local si le produit est de qualité et de valeur égale (estimation entre le coût du produit et la solution à son problème). Environ 55% des Québécois veulent trouver sur l’étiquette l’origine du produit. L’étiquette est un vendeur silencieux. Elle est votre contact direct avec le consommateur sur le lieu d’achat et après l’achat. Par conséquent, il est impératif d’y apposer toute l’information nécessaire sur l’utilisation et la provenance du produit. Par exemple, on voit de plus en plus d’étiquettes avec le nom du producteur, la mention « produit du Québec », des informations sur la qualité nutritionnelle pour les légumes et les fines herbes, des logos de certification, un site web, etc. On doit féliciter ces initiatives.
Identification fougère du Québec

Tendance au produit local: affichez-le sur vos produits !

En terminant, 82% des consommateurs souhaitent acheter des produits/services bons pour l’environnement. C’est ce que l’on appelle la consommation « éco-responsable ». Une plante d’ici n’est-elle pas un produit éco-responsable? Pourrait-on appliquer sur l’étiquette et sur les aires de ventes au détail les mentions « Cette plante fixe du carbone », « J’améliore votre environnement (la plante) »?
Présentement, le consommateur découvre que les plantes améliorent leur environnement. Il désire y contribuer. Le jardinage est à la fois un plaisir et un geste positif pour l’environnement. Si cette tendance se transforme en une habitude de consommation, alors nous sommes en présence d’une nouvelle réalité qui influencera positivement le développement de votre industrie. 

(Références disponibles sur demande)
 

Lire le billet précédent                          Lire le billet suivant
Commentaires (0)
Me connecter

Date de publication : 02 novembre 2019
Infolettre Horticulture ornementale - serre

M'abonner à l'infolettre

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.