AU RUCHER CETTE SEMAINE
4 juillet 2025
4 juillet 2025
Piqûre d’abeille ou piqûre de tique ?
Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je choisis la piqûre d’abeille bien avant celle de la tique! Avec les changements climatiques, la progression des tiques au Québec est préoccupante, et les apiculteurs ne sont malheureusement pas épargnés par cet acarien. Bien au contraire : les ruchers sont souvent situés dans des milieux propices à la présence de tiques, ce qui augmente les risques d’exposition. Il me paraît donc pertinent de faire un bref tour d’horizon du sujet, afin de vous informer sur les dangers que représentent les tiques, ainsi que sur les mesures préventives à adopter en contexte apicole.
Les tiques
Les tiques sont des acariens qui parasitent presque tous les vertébrés, y compris l’être humain. Au Québec, on recense 12 espèces sur les quelques 900 présentes dans le monde. Elles constituent le deuxième vecteur de maladies humaines après le moustique. L’espèce qui nous préoccupe le plus en matière de prévention est la tique à pattes noires, Ixodes scapularis, car c’est elle qui peut transmettre la bactérie Borrelia burgdorferi, l’agent responsable de la maladie de Lyme. Un Guide d’identification des tiques du Québec s’avère très utile pour apprendre à reconnaître une tique susceptible de transmettre des maladies.
Ce qu’il faut savoir
Pour être à risque de contracter la maladie de Lyme, il faut qu’une tique à pattes noires soit attachée à la peau pendant plus de 24 heures. Le risque augmente avec la durée du contact et est plus élevé si la piqûre dure plus de 72 heures.
Lorsqu’on se fait piquer, il faut retirer la tique rapidement en suivant un protocole de retrait sécuritaire, puis la conserver tel qu’indiqué. Il ne faut pas utiliser les doigts, pour éviter de presser l’abdomen, ce qui augmente le risque de transmission. Appelez Info-Santé 811 ou consultez votre pharmacien ou votre pharmacienne sans délai. Selon l'évaluation de la situation, un traitement préventif (Prophylaxie postexposition; PPE) pourrait vous être prescrit. Votre professionnel de la santé prendra en compte plusieurs critères, notamment la région géographique où la piqûre a eu lieu et le délai écoulé entre la piqûre et le retrait de la tique, le cas échéant.
Après une piqûre, il est important de surveiller l’apparition de symptômes (rougeur étendue, fièvre, etc.) pendant au moins 30 jours. L’INESSS propose une feuille de suivi pour faciliter cette surveillance. Si vous observez des symptômes compatibles avec la maladie de Lyme ou une autre maladie transmise par les tiques, consultez rapidement un professionnel de la santé. N’oubliez pas qu’une piqûre de tique peut passer inaperçue! En cas de doute, appelez Info-Santé 811.
Prévention
La maladie de Lyme fait partie de la liste des maladies professionnelles reconnues par la CNESST, il est donc important de sensibiliser les employés de votre entreprise, le cas échéant. L’INSPQ a créé des Outils de sensibilisation et de prévention pour les milieux de travail, sous forme de feuillets faciles à imprimer. Il existe aussi une version espagnole. Ces feuillets peuvent être placés dans les aires de repos communes ou dans les véhicules de travail. La formation Les tactiques anti-tiques est aussi offerte gratuitement en ligne et dure environ 15 – 20 minutes.
Plus concrètement, la prévention des piqûres de tiques passe inévitablement par un habillement adéquat. Voici quelques recommandations, particulièrement utiles pour les apiculteurs :
Ce qu’il faut savoir
Pour être à risque de contracter la maladie de Lyme, il faut qu’une tique à pattes noires soit attachée à la peau pendant plus de 24 heures. Le risque augmente avec la durée du contact et est plus élevé si la piqûre dure plus de 72 heures.
Lorsqu’on se fait piquer, il faut retirer la tique rapidement en suivant un protocole de retrait sécuritaire, puis la conserver tel qu’indiqué. Il ne faut pas utiliser les doigts, pour éviter de presser l’abdomen, ce qui augmente le risque de transmission. Appelez Info-Santé 811 ou consultez votre pharmacien ou votre pharmacienne sans délai. Selon l'évaluation de la situation, un traitement préventif (Prophylaxie postexposition; PPE) pourrait vous être prescrit. Votre professionnel de la santé prendra en compte plusieurs critères, notamment la région géographique où la piqûre a eu lieu et le délai écoulé entre la piqûre et le retrait de la tique, le cas échéant.
Après une piqûre, il est important de surveiller l’apparition de symptômes (rougeur étendue, fièvre, etc.) pendant au moins 30 jours. L’INESSS propose une feuille de suivi pour faciliter cette surveillance. Si vous observez des symptômes compatibles avec la maladie de Lyme ou une autre maladie transmise par les tiques, consultez rapidement un professionnel de la santé. N’oubliez pas qu’une piqûre de tique peut passer inaperçue! En cas de doute, appelez Info-Santé 811.
Prévention
La maladie de Lyme fait partie de la liste des maladies professionnelles reconnues par la CNESST, il est donc important de sensibiliser les employés de votre entreprise, le cas échéant. L’INSPQ a créé des Outils de sensibilisation et de prévention pour les milieux de travail, sous forme de feuillets faciles à imprimer. Il existe aussi une version espagnole. Ces feuillets peuvent être placés dans les aires de repos communes ou dans les véhicules de travail. La formation Les tactiques anti-tiques est aussi offerte gratuitement en ligne et dure environ 15 – 20 minutes.
Plus concrètement, la prévention des piqûres de tiques passe inévitablement par un habillement adéquat. Voici quelques recommandations, particulièrement utiles pour les apiculteurs :
- Portez des vêtements longs, surtout si vous ne portez pas un habit de protection une pièce (habit d’apiculteur classique).
- Priorisez les vêtements de couleur pâle afin d’avoir un bon visuel sur de possibles tiques qui grimperaient sur vous.
- Portez des bottes de travail ou des chaussures fermées, et n’hésitez pas à remonter vos bas par-dessus vos pantalons, pour un look plus préventif !
- Les tiques peuvent se rendre jusqu’au cuir chevelu : portez un chapeau ou une casquette.
- Il existe des vêtements imprégnés à la perméthrine, un insecticide utilisé pour repousser les tiques et les moustiques. Toutefois, la perméthrine est très toxique pour les abeilles. En contexte apicole, cette option doit être utilisée avec grande prudence afin de protéger vos colonies. Réservez ces vêtements à des travaux sans contact direct avec les abeilles, comme le fauchage autour des ruches ou l’entretien à la tondeuse.
- Même si c’est plus difficile à éviter en apiculture, essayez de circuler dans des pistes dégagées ou dans des sentiers que vous aurez aménagés. Tondez régulièrement l’herbe dans les ruchers et ramassez les végétaux morts autant que possible. L’objectif est de réduire les zones de hautes herbes, où les tiques sont plus susceptibles de se trouver.
- Finalement, assurez-vous que votre trousse de premiers soins contient une pince à écharde, ou encore mieux, une trousse à tiques !
Vous venez de passer une belle journée dans vos ruchers ou un moment à l’extérieur et c’est l’heure de la douche ? C’est le moment idéal pour vérifier qu’aucune tique ne s’est accrochée à vous pendant la journée. Ne négligez pas une inspection complète : même entièrement habillé, les tiques peuvent se faufiler dans des recoins insoupçonnés, du nombril aux oreilles, en passant par les aines et les aisselles. Les premières 24 heures sont cruciales pour repérer une tique avant qu’elle ne transmette une maladie.
Pour obtenir une information complète sur les piqûres de tiques, les symptômes de la maladie de Lyme ainsi que les autres maladies pouvant être transmises par les tiques, je vous recommande de consulter les pages officielles du Gouvernement du Québec et du CIUSSS de la Mauricie–Centre-du-Québec. Ces ressources fournissent des contenus fiables, à jour et bien structurés, tant pour la prévention que pour la reconnaissance des signes cliniques et les démarches à suivre en cas de piqûre.
Pour obtenir une information complète sur les piqûres de tiques, les symptômes de la maladie de Lyme ainsi que les autres maladies pouvant être transmises par les tiques, je vous recommande de consulter les pages officielles du Gouvernement du Québec et du CIUSSS de la Mauricie–Centre-du-Québec. Ces ressources fournissent des contenus fiables, à jour et bien structurés, tant pour la prévention que pour la reconnaissance des signes cliniques et les démarches à suivre en cas de piqûre.
Références :
Les hyperliens inclus dans cette chronique ont servi de sources de référence pour l’élaboration du contenu ainsi que la fiche technique sur la Maladie de Lyme.
Gouvernement du Québec. (2022, mai). Fiche technique : Maladie de Lyme (ISBN 978-2-550-92450-0)
Bulletin rédigé par Sara Bouaziz, services-conseils en apiculture | CRSAD et révisée par Isabelle Picard, médecin vétérinaire et coordonnatrice aux zoonoses | MAPAQ, Gabrielle Dimitri-Masson | MAPAQ
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Sara Bouaziz
