Crucifères, Avertissement No 16, 17 août 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Les symptômes de maladies poursuivent leur progression et quelques désordres physiologiques sont observés. Continuez de surveiller la présence et l'activité des insectes!

 
MALADIES et DÉSORDRES PHYSIOLOGIQUES
 
Alors que plusieurs maladies fongiques et bactériennes ont profité des conditions propices des dernières semaines pour infecter les diverses cultures de crucifères, on observe une progression faible à modérée des symptômes au champ. En effet, on rapporte davantage de pourriture sclérotique sur les pommes de chou et de taches alternariennes, tant sur les feuilles des crucifères-feuilles/fleurs que dans les inflorescences des crucifères-fleurs. 
 
RAPPEL
 
Évaluation de la résistance des taches alternariennes aux pesticides des groupes 7 et 11 dans le brocoli, le chou et le chou-fleur
Dans le but d'évaluer la résistance aux pesticides des taches alternariennes affectant les crucifères, nous sollicitons votre collaboration. Si vous suspectez de la résistance des taches alternariennes aux fongicides des groupes 7 et/ou 11 (voir les produits homologués dans les crucifères appartenant à ces groupes dans le bulletin N° 3 [fongicides] 2021) dans vos champs de brocoli, de chou ou de chou-fleur, contactez Isabel Lefebvre à l'adresse suivante : i.lefebvre@ciel-cvp.ca. Des analyses gratuites seront effectuées, en collaboration avec Phytodata.

Du côté des crucifères-racines, le mildiou demeure présent sur les vieilles feuilles, sans progression notable, tandis qu'on observe une légère augmentation des symptômes de la hernie des crucifères dans les champs infectés. Par ailleurs, des champignons du sol semblent avoir profité des conditions humides pour infecter les racines des plants. Ainsi, on observe de la pourriture et/ou du dépérissement des racines par endroits. 

Quant aux maladies bactériennes, les cas de nervation noire semblent se stabiliser, tandis que la pourriture molle bactérienne profite des dommages laissés, entre autres, par les insectes telle la cécidomyie du chou-fleur et par les taches alternariennes (dans les inflorescences de brocoli) pour infecter les plants.

Enfin, alors que les récoltes sont en cours dans l'ensemble des cultures de crucifères, on observe des symptômes de désordres physiologiques pouvant affecter les rendements, tels que du cœur creux dans le brocoli et de la montaison prématurée dans quelques cultures.

Image Agri-Réseau

Cœur creux affectant la tige de brocoli

CIEL

 
INSECTES RAVAGEURS

 

La ponte de la mouche du chou semble faible ou en diminution selon les secteurs, mais la présence de larves sur les racines des crucifères à racine tubéreuse ainsi que dans le feuillage des crucifères asiatiques est toujours observée. Des traitements sont nécessaires par endroits pour protéger adéquatement ces cultures.

La cécidomyie du chou-fleur demeure active dans toutes les régions, à l'exception des Îles-de-la-Madeleine. Les larves continuent de sévir dans certains champs de chou, de brocoli et de chou-fleur, ainsi que dans quelques champs de rutabaga, où les populations de l'insecte sont plus importantes. 

Quant aux autres ravageurs des crucifères, notamment les chenilles défoliatrices (fausse-teigne des crucifères, piéride du chou, fausse-arpenteuse du chou), les altises (des navets, des crucifères et à tête rouge), les thrips, les pucerons et les punaises (terne, brune et à tête rouge), ils sont toujours actifs. Toutefois, leur présence est variable selon le secteur, la culture et les dernières interventions phytosanitaires. Il est donc important de continuer de surveiller leur développement dans vos champs afin d'intervenir au moment opportun pour limiter les dommages qu'ils pourraient causer à vos cultures.
 
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2022, N° 2 (insecticides) 2022 et N° 3 (fongicides) 2021.  
 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 

 
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ), puis révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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