Grandes cultures, Avertissement No 45, 18 août 2017

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Grandes cultures, avertissement

Les populations du puceron du soya ont augmenté rapidement depuis la semaine dernière. Le dépistage des champs semés tardivement est recommandé dans plusieurs régions.

 
LES POPULATIONS DU PUCERON DU SOYA CONTINUENT D’AUGMENTER; LA VIGILANCE EST RECOMMANDÉE POUR LES SEMIS TARDIFS EN ESTRIE, DANS LANAUDIÈRE ET EN MONTÉRÉGIE
 
 

 
 
Les populations du puceron du soya ont augmenté rapidement au cours de la dernière semaine et atteignaient cette semaine une moyenne provinciale de 124 pucerons/plant. Une population de 1 500 pucerons/plant nous a été rapportée récemment dans un champ au stade R3 dans la région de Lanaudière (Îles de Berthier). Même si la présence d’ennemis naturels du puceron a été signalée dans 55 des 63 champs dépistés (87 %), on retrouve parfois des champs fortement infestés où leur présence semble insuffisante pour contrôler efficacement les populations.

 
En raison des semis tardifs en 2017, certains champs de soya sont encore aux stades R3 et R4 et méritent encore d’être dépistés pour ce ravageur, en particulier dans les régions de l’Estrie, de Lanaudière et en Montérégie. Les traitements effectués à partir du stade R5 ont peu de chances d’être rentables. Rappelons que ce stade correspond à la présence d’une graine de 3 mm dans l’une des gousses portées par l’un des 4 nœuds les plus élevés sur la tige principale.
 
La stratégie d’intervention contre le puceron du soya est basée sur un seuil d’alerte de 250 pucerons/plant et ne signifie pas nécessairement qu’un insecticide doit être appliqué immédiatement, mais qu’il est nécessaire de refaire un dépistage (tous les 2 à 4 jours) pour vérifier si les populations continuent d’augmenter.
 
Pour tous les détails sur  la stratégie d’intervention, veuillez consulter le bulletin Stratégie d’intervention recommandée au Québec contre le puceron du soya.

 
 
Que faire si on découvre une population de plus de 1 000 pucerons/plant avant le stade R5?
Si on constate au premier dépistage d’un champ que les populations sont déjà élevées (ex. : 1 000 pucerons/plant avant le stade R5), il est parfois plus rentable de traiter le champ immédiatement plutôt que tolérer 3 ou 4 jours de plus des populations aussi élevées. Chaque situation mérite alors d’être analysée en utilisant l’outil de calcul dynamique de rentabilité d’un traitement qui a été développé pour les conditions du Québec. Pour accéder à cet outil, veuillez cliquer sur le lien qui suit :
 
  • DOIS-JE TRAITER OU NON CONTRE LE PUCERON DU SOYA? CALCULEZ VOUS-MÊME VOTRE SEUIL D’INTERVENTION!
 
Nous vous invitons aussi à visionner la courte vidéo Le dépistage du puceron du soya en cinq points. Pour vous aider à identifier les insectes (ravageurs ou ennemis naturels) que l’on peut trouver présentement dans les champs de soya, vous pouvez consulter le carnet de champ des dépisteurs du RAP Grandes cultures.

 
 
 
Cet avertissement a été rédigé par Claude Parent, agr., Julien Saguez, biologiste-entomologiste et Isabelle Fréchette, agr., en collaboration avec Julie Breault, agr. et Brigitte Duval, agr. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.


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