Où en était rendu le maïs durant la semaine du 21 septembre 2020?


Il y a un mois, j’ai produit un texte sur l’avancement de la maturité du maïs durant la dernière semaine du mois d’août 2020. Selon ces observations, le maïs-grain devait parvenir à maturité en moyenne du 15 au 19 septembre. Les hybrides les plus hâtifs devaient être à maturité du 5 au 10 septembre selon la zone de production et les plus tardifs du 26 au 30 septembre. Ces prévisions se sont-elles avérées exactes?

Toujours dans le cadre des activités du réseau maïs-grain des réseaux des grandes cultures du Québec (RGCQ), des épis ont été échantillonnés dans plus de 800 parcelles au cours de la semaine du 21 septembre 2020. Au 28 septembre, on avait déterminé la teneur en eau des grains sur plus de 550 de ces échantillons.

Selon mes prévisions de la fin du mois d’août 2020, le maïs-grain devait parvenir à maturité en moyenne du 15 au 19 septembre. La maturité physiologique est obtenue lorsque la teneur en eau des grains atteint le seuil de 35 %. Les teneurs en eau des grains diminuent en moyenne de 0,8 point d’humidité par jour pendant la période de maturation de la fin août à la fin septembre. En 2020, les pertes en eau des grains ont été moins rapides que la normale. En effet, les pertes en eau des grains ont plutôt varié de 0,6 à 0,7 point d’humidité par jour pendant la période de maturation de la fin août à la fin septembre.

Le maïs a donc progressé plus lentement vers sa maturité qu’en temps normal au cours des dernières semaines. Avec ces nouvelles informations, je peux avancer que le maïs aurait dû parvenir à maturité en moyenne du 20 au 28 septembre 2020. J’ai bien écrit « aurait dû », car c’était sans compter des gels mortels qui ont été observés dans la majorité des régions du Québec autour du 20 septembre. Les données recueillies permettent toutefois de constater que près de 50 % des hybrides évalués étaient parvenus à maturité avant le 20 septembre 2020. Bien que près de 50 % des hybrides n’avaient pas atteint le seuil de 35 % de teneur en eau, soit la maturité physiologique, peu d’hybrides affichaient des teneurs en eau supérieures à 40 %. Les poids spécifiques des grains de ces hybrides pourraient être légèrement affectés négativement à la récolte.

Les gels observés autour du 20 septembre auraient pu causer beaucoup plus de dommages. Somme toute, les producteurs s’en sortent en général assez bien. En effet, le maïs avait profité d’une saison relativement chaude pour sa croissance malgré la présence de déficits en eau en début de saison. La récolte du maïs devrait être plus facile en 2020 comparativement à 2019. Bien sûr, il faudra encore que dame nature continue à y mettre du sien.

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