Portrait du réseau public d’essais d’hybrides de maïs-grain au Québec au cours des 25 dernières années

Les réseaux publics d’essais des cultivars et d’hybrides en grandes cultures constituent un élément essentiel pour l’amélioration de la productivité du secteur végétal au Québec. En effet, ces réseaux permettent d’évaluer adéquatement au champ le potentiel des nouvelles lignées et hybrides développés par les généticiens autant des secteurs publics que privés. Au cours des 25 dernières années, le réseau public d’essais d’hybrides de maïs-grain québécois a su s’adapter constamment aux changements vécus dans le secteur agricole.

Jusqu’en 1999, ce réseau a été sous la supervision du Conseil des Productions Végétales du Québec (CPVQ). De 2000 à 2003, il a été administré par le Centre de Références en Agriculture et en Alimentation du Québec (CRAAQ) qui regroupait entre autres l’ancien CPVQ. Puis, en 2004, le MAPAQ a décidé de confier la gestion du réseau au CÉROM, organisme créé par le MAPAQ en 1998 et ayant comme mission de faire de la recherche et du développement dans le secteur des grandes cultures au Québec. Enfin, en 2022, les membres des trois réseaux en grandes cultures, soient les réseaux céréales, oléoprotéagineux et maïs ont approuvé le transfert de la gestion des réseaux à un nouvel OBNL (Organisme à But Non Lucratif) indépendant du CÉROM et enregistré au registre des entreprises du Québec sous le nom de Réseau des Grandes Cultures du Québec (RGCQ).

Les essais du réseau maïs sont réalisés au champ grâce à la collaboration de différentes organisations impliquées dans le secteur de la production végétale au Québec. Au cours des 25 dernières, 12 organisations autant des secteurs publics que privés ont contribué à la réalisation de 212 années-sites du réseau maïs-grain. Afin de les remercier de leur implication, je tiens à identifier chacune de ces organisations et le nombre d’années-sites qu’elles ont réalisées pour le réseau maïs au Québec au cours des 25 dernières années par ordre décroissant du nombre d’années-sites réalisés.


Nom de l’organisation ayant réalisé des essais pour le réseau public de maïs-grain au Québec et le nombre d’années-sites réalisées par chacune de ces organisations de 1999 à 2023.
ORGANISATION Années/Sites
ITAQ de Saint-Hyacinthe  78
CÉROM  52
SEMICAN 39
Université Laval  25
AAC  (Agriculture et Agroalimentaire Canada)  5
CIEL  (Carrefour Industriel et Expérimental De Lanaudière)  4
CÉRÉLA  2
CONCEPTRA  2
TRIFOLIUM 2
MAPAQ  1
MONSANTO  1
NEVICO 1

Au cours des 12 dernières années, soit depuis 2012, il n’y a que quatre organisations qui aient participé à la réalisation des 98 essais du réseau public de maïs-grain. Ces organisations sont : l’ITAQ de Saint-Hyacinthe avec 47 essais, le CÉROM avec 24 essais, la compagnie SEMICAN avec 15 essais et l’Université Laval avec 12 essais. Cela représente en moyenne huit essais par année pour l’ensemble du réseau.

Bien que la gestion administrative du réseau ait changé à quatre reprises au cours des 25 dernières années, la coordination des essais a toujours été réalisé par la même responsable, soit Julie Durand, agronome. Cette constance dans la coordination a sans nul doute assuré la confiance des divers partenaires qui contribuent financièrement à la réalisation des essais au champ. Cette constance dans la coordination du réseau maïs-grain a aussi contribué à la qualité des résultats obtenus. En effet, pour qu’un essai soit déclaré valide, il doit respecter des critères entérinés par les membres du réseau maïs-grain. Pour qu’un essai soit valide, il doit être retenu à la suite d’une inspection visuelle et il doit aussi rencontrer quelques critères statistiques. Un peu plus de 80% des 98 essais réalisés au cours des 12 dernières années ont été déclarés valides selon la procédure établie par le réseau maïs-grain.

La pérennité du réseau public d’essais d’hybrides de maïs-grain du Québec dépend donc de plusieurs facteurs. Premièrement : de la confiance des parrains des hybrides dans la qualité des résultats obtenus. Deuxièmement : de l’implication des organisations qui réalisent les essais au champ année après année. Troisièmement : de l’excellent travail de la coordonnatrice du réseau. Finalement : d’une gouvernance adéquate de l’organisation qui supervise les différents réseaux, soit le RGCQ.


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