UN PREMIER CAS DE CLADOSPORIUM CLADOSPORIOIDES, SUIVI D'UN DEUXIÈME CAS DE CHRYSODEIXIS INCLUDENS, ONT ÉTÉ RAPPORTÉS DANS DES SERRES DE TOMATES
Un cas de Cladosporium cladosporioides a été rapporté cette semaine, en Montérégie, et confirmé par le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ.
Les plantes affectées présentent des symptômes similaires à ceux causés par la moisissure olive (voir photos 1 et 2), notamment des taches jaune clair sur la face supérieure des feuilles, accompagnées d’une sporulation de couleur vert olive foncé sur la face inférieure correspondante.
Les plantes affectées présentent des symptômes similaires à ceux causés par la moisissure olive (voir photos 1 et 2), notamment des taches jaune clair sur la face supérieure des feuilles, accompagnées d’une sporulation de couleur vert olive foncé sur la face inférieure correspondante.
Différents cas de taches foliaires causés par Cladosporium cladosporioides ont été rapportés dans la tomate en milieu serricole dans différentes régions du monde, mais il n’existe pas d’études à l’heure actuelle faisant état de la virulence de ce champignon dans cette culture (First report of Cladosporium cladosporioides causing leaf spot on tomato in Mexico | Journal of Plant Pathology (springer.com)). Il est important de noter que la résistance génétique aux différentes races de Cladosporium fulvum (syn. Passalora fulva ou Fulvia Fulva), l’agent pathogène responsable de la moisissure olive, n’est pas reconnue pour être efficace contre Cladosporium cladosporioides. L’infection a d’ailleurs été observée sur un cultivar de tomate (MARPINK) commercialisé avec la mention de haute résistance (HR) à la moisissure olive causée par Passalora fulva (PF).
Cladosporium cladosporioides peut se comporter comme un pathogène opportuniste dans certaines conditions, notamment en présence d’une humidité relative élevée et d’une ventilation insuffisante. Il est donc plus important que jamais d’appliquer rigoureusement les bonnes pratiques culturales, notamment en ce qui concerne la densité de plantation, la déshumidification et la ventilation, afin de maintenir une bonne santé des plants et de réduire les risques d’infections opportunistes comme celle-ci.
Pour plus de détails sur la moisissure olive, consulter la fiche technique Moisissure olive - Tomate disponible sur IRIIS Phytoprotection.
Cladosporium cladosporioides peut se comporter comme un pathogène opportuniste dans certaines conditions, notamment en présence d’une humidité relative élevée et d’une ventilation insuffisante. Il est donc plus important que jamais d’appliquer rigoureusement les bonnes pratiques culturales, notamment en ce qui concerne la densité de plantation, la déshumidification et la ventilation, afin de maintenir une bonne santé des plants et de réduire les risques d’infections opportunistes comme celle-ci.
Pour plus de détails sur la moisissure olive, consulter la fiche technique Moisissure olive - Tomate disponible sur IRIIS Phytoprotection.
DEUXIÈME CAS DE CHRYSODEIXIS INCLUDENS
Un autre cas du ravageur Chrysodeixis includens a été rapporté et confirmé par le LEDP. Ce nouveau cas concerne une serre trois saisons, en plein sol et en régie conventionnelle, située dans la région des Laurentides.
Même si les dommages observés sont limités, le cas mérite d’être mentionné, puisque cet insecte n’est pas capable de survivre à l’hiver québécois. Ainsi, on ignore encore si les chenilles proviennent de papillons ayant survécu à l’hiver dans la serre ou s’il s’agit de larves issues d’adultes ayant migré cette année.
Chrysodeixis includens est un insecte ravageur important dans le sud des États-Unis, mais il est rarement observé sous nos latitudes. Compte tenu des quelques cas rapportés, il demeure pertinent de faire preuve de vigilance et d’installer des filets d’exclusion, puisque cette espèce polyphage est reconnue pour avoir développé une résistance à plusieurs insecticides et qu’aucun produit homologué n’est actuellement disponible pour la contrôler.
Pour en savoir plus, consultez l’avertissement N° 3 du 23 juin dernier.
Même si les dommages observés sont limités, le cas mérite d’être mentionné, puisque cet insecte n’est pas capable de survivre à l’hiver québécois. Ainsi, on ignore encore si les chenilles proviennent de papillons ayant survécu à l’hiver dans la serre ou s’il s’agit de larves issues d’adultes ayant migré cette année.
Chrysodeixis includens est un insecte ravageur important dans le sud des États-Unis, mais il est rarement observé sous nos latitudes. Compte tenu des quelques cas rapportés, il demeure pertinent de faire preuve de vigilance et d’installer des filets d’exclusion, puisque cette espèce polyphage est reconnue pour avoir développé une résistance à plusieurs insecticides et qu’aucun produit homologué n’est actuellement disponible pour la contrôler.
Pour en savoir plus, consultez l’avertissement N° 3 du 23 juin dernier.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction de l'usage des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carlos Baez, M. Sc., agronome et Isabelle Fréchette, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Geneviève Arsenault-Labrecque, agr., Ph. D., phytopathologiste. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Cultures maraîchères et fruitières en serre ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bilodeau, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.