Crucifères, Avertissement No 8, 2 juillet 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Les niveaux de captures de la cécidomyie du chou-fleur sont variables selon les régions. Les vers gris continuent de causer des dégâts importants en régie biologique. Les symptômes de carences minérales sont fréquents et quelques maladies induisent des dommages aux cultures.


Le temps plus frais des derniers jours aura permis une bonne reprise des plants. Par contre, avec le retour du temps chaud et sec, plusieurs symptômes de carences minérales sont observés, notamment en bore, en molybdène et en calcium. Les conditions sèches limitent la disponibilité et/ou l'absorption de ces éléments minéraux. L'irrigation des cultures demeure donc essentielle. 
 

INSECTES RAVAGEURS

En régie biologique, les vers gris continuent de causer des dommages importants un peu partout au Québec. D'ailleurs, plusieurs producteurs font actuellement l'essai du SCORPIO, un appât-insecticide dont la matière active est le spinosad, nouvellement homologué dans les crucifères. En régie conventionnelle, ces ravageurs sont sous contrôle. 

L'activité des altises et des chenilles défoliatrices (piéride du chou et fausse-teigne des crucifères) est variable selon les régions, mais les stratégies d'intervention sont efficaces. Par ailleurs, les pucerons sont observés par endroits, tandis que les thrips ont fait leur apparition dans les Laurentides dans le chou pommé, une culture sensible à ce ravageur. 

 
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
 
Les captures de la cécidomyie du chou-fleur se poursuivent dans les pièges à phéromone du Réseau de piégeage. Le tableau qui suit vous permet de prendre connaissance des niveaux de captures de la dernière semaine dans les différentes régions. Vous remarquerez qu'ils peuvent être fort variables. La meilleure façon de faire le suivi de cet ennemi est donc d'installer des pièges à phéromone dans vos champs, dès l'implantation de vos crucifères. À noter que le contrôle semble efficace, même dans les zones plus infestées, puisque peu de dégâts sont rapportés. 
 
Région Nombre de sites de piégeage Niveau de captures
Bas-Saint-Laurent 2 Élevé
Capitale-Nationale 4 Nul à très faible
Centre-du-Québec 1 Nul
Chaudière-Appalaches 2 Nul à très faible
Estrie 1 Nul
Gaspésie 4 Nul à très faible
Îles-de-la-Madeleine 2 Nul
Laval-Lanaudière 8 Nul à modéré
Laurentides 5 Nul à faible
Mauricie 2 Nul
Montérégie 9 Nul à modéré
Outaouais 0 N/A
Saguenay–Lac-Saint-Jean 7 Nul à très élevé


MALADIES
 
Nos collaborateurs ont observé des maladies telles que la fonte des semis/tige noire, la tache bactérienne et la hernie des crucifères. À noter que les méthodes de lutte contre ces maladies sont principalement préventives. Par ailleurs, quelques cas de pourriture molle bactérienne sont rapportés en Montérégie.   
 
En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
  • Ne pas appliquer de pesticides sans les EPI appropriés. Assurez-vous de porter les protections prescrites sur l’étiquette.
  • Si possible, retardez les applications jusqu’à l’obtention des bons EPI.
  • Utilisez des produits à moindre risque pour la santé (consultez SAgE pesticides) pour connaître les IRS des produits) ou pensez aux solutions de rechange.
  • Utilisez, s’il y a lieu, des pesticides qui pourraient être appliqués avec des EPI actuellement disponibles ou réutilisables, comme des gants lavables et réutilisables.
Advenant un manque dans l’approvisionnement des EPI, veuillez contacter votre fédération régionale de l’UPA pour les informer de la situation. Des démarches sont en cours pour assurer la disponibilité des équipements.

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. et Vincent Myrand, agr., M. Sc. (CIEL). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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