Grandes cultures, Avertissement No 21, 3 septembre 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
La pourriture phytophtoréenne du soya : l'importance du choix du cultivar. Jaunissement du soya en fin de saison : normal ou pas? Que peut-on faire face au ver-gris moissonneur? Le dépistage des maladies du maïs.

 
LA POURRITURE PHYTOPHTHORÉENNE DU SOYA : L’IMPORTANCE DU CHOIX DU CULTIVAR
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM) et Brigitte Duval, agr. (MAPAQ)

La pourriture phytophthoréenne est une maladie causée par un champignon qui peut entraîner une perte de rendement importante dans la culture de soya. Les symptômes peuvent être observés à cette période de l’année et la maladie se manifeste par un brunissement et un dépérissement des plants, les feuilles flétrissent, mais restent attachées aux plants (photo 1).

L’utilisation de cultivars de soya possédant des gènes de résistance est la solution la plus efficace contre la pourriture phytophthoréenne. Pour bénéficier de cette méthode de lutte, il est indispensable que les gènes de résistance du soya soient adaptés à la souche de P. sojae présente dans un champ. Au Canada, il est possible de se procurer des cultivars de soya avec les gènes Rps1a, 1c, 1k, 3a ou 6. Un projet de recherche conduit par l’Université Laval a mis en lumière que certains gènes ne sont plus efficaces pour le Québec. Bien que les gènes Rps1a et Rps1c ne soient plus efficaces depuis plusieurs années, ils sont toujours utilisés au Québec. L’enquête menée dans le cadre de ce projet de recherche a démontré que différentes souches sont présentes dans les champs de soya du Québec. Le choix du cultivar devrait se faire en fonction de la sensibilité des souches aux gènes 1k, 3a ou 6.

L’objectif de ce projet de recherche est justement de mettre à la disposition des entreprises agricoles un test moléculaire permettant d’identifier le profil de la ou les souches de P. sojae présentes dans leurs champs afin de choisir les cultivars de soya adaptés à leur situation. L’outil moléculaire a été développé grâce aux échantillons recueillis au Québec. Au courant de l’année 2021, ce test sera transféré au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ, qui pourra offrir le service de caractérisation de P. sojae à partir d’échantillons de plants malades.

En attendant que ce test soit accessible, les producteurs aux prises avec la maladie devraient s’informer auprès de leur semencier pour éviter les cultivars qui n’ont que les gènes Rps1a et Rps1c.

Pour en savoir plus sur le projet de recherche et sur les résultats de l’enquête menée depuis 2018, consultez le document La pourriture phytophthoréenne du soya : l’importance du choix du cultivar.
 
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Photo 1. Dépérissement d'un plant de soya causé par P. sojae

P. Lachance (MAPAQ)

 
 
JAUNISSEMENT DU SOYA EN FIN DE SAISON : NORMAL OU PAS?

En fin de saison, la culture du soya passe du vert au jaune, et les plants perdent leurs feuilles : ils sont en sénescence. L’apparition de tâches foliaires est souvent observée en même temps que le jaunissement. Dans ce contexte, le jaunissement des plants est un phénomène normal.

Par ailleurs, il est également possible que le jaunissement des plants soit causé par un problème phytosanitaire. Si le jaunissement et l’apparition de taches s’observent sur les premières feuilles du bas, avec une progression vers le haut, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. De plus, si les premières feuilles de soya qui jaunissent sont celles du haut, il est probable qu’un phénomène autre que la sénescence soit en cause, comme une carence en potassium ou une maladie.

Pour en savoir davantage sur ces différents problèmes, référez-vous à la fiche technique Jaunissement du soya en fin de saison : sénescence normale ou problème phytosanitaire?
 
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Photo 2. Champ de soya en sénescence, évolution normale du jaunissement des plants

B. Duval (MAPAQ)

 

QUE PEUT-ON FAIRE FACE AU VER-GRIS MOISSONNEUR?
Groupe de travail du RAP GC sur les papillons

En 2020, plusieurs champs de grandes cultures (prairies, avoine-pois, céréales) ont été infestés par des larves du ver-gris moissonneur. À la mi-juin, le premier cas rapporté au RAP concerne un champ situé à Saint-Jean-Port-Joli. Plus tard en saison, des cas ont aussi été rapportés dans la municipalité voisine de Sainte-Louise. Plusieurs champs de la région de Charlevoix et dans plusieurs secteurs (surtout ouest) du Bas-Saint-Laurent (La Pocatière, Saint-Denis, Kamouraska, Saint-Pascal, Rivière-du-Loup, Saint-Arsène, Saint-Hubert et Saint-Germain) ont été également été affectés par le ravageur. Malheureusement, certaines cultures ont été complètement détruites par l'insecte.

Les papillons issus des larves de cette année ont pu commencer à émerger du sol à partir du mois d’août et cette émergence peut s’étaler jusqu’en octobre. Après l’accouplement, les adultes pondent leurs œufs dans le sol. La ponte a lieu principalement en septembre. Il n’est pas possible de contrôler directement les papillons ou les œufs, ni même de prédire où ils pourraient actuellement se trouver. Les papillons ne pondront pas nécessairement dans un champ où ils se sont nourris au stade larvaire. Cette espèce se déplace pour trouver un site correspondant à ses critères de ponte. Les papillons rechercheront de préférence des sols secs et meubles, à texture légère, pour y déposer leurs œufs sous les débris végétaux.

Si l’hiver n’est pas trop rigoureux et que le couvert neigeux est abondant, ces œufs pourraient survivre jusqu’au printemps, ce qui pourrait donner lieu à des dommages l’année prochaine. Il est actuellement impossible de prédire le taux de survie des œufs à l’hiver. Une forte infestation ne signifie donc pas que l’insecte causera des dommages d’importance économique l’année suivante. Des conditions climatiques défavorables à sa survie et la présence d’ennemis naturels peuvent affecter les populations suffisamment pour réduire les dommages sous les seuils économiques.

Les producteurs situés dans les zones touchées en 2020 devraient régulièrement dépister les larves dès la fin mai/début juin 2021, surtout si l’hiver a été doux et que le printemps est sec. En attendant, le désherbage des champs situés dans les zones où le ravageur a sévi est une des méthodes préventives recommandées. Les champs à forte densité de mauvaises herbes offrent des sites de pontes potentiels pour les papillons. L’automne est un bon moment pour contrôler certaines mauvaises herbes, comme le mentionne l’avertissement Nº 20 du 27 août 2020. Pour maximiser l'efficacité de cette méthode de lutte, il faudra aussi s’assurer de l’absence de mauvaises herbes au printemps de 10 à 14 jours avant le semis afin d’affamer les éventuelles larves qui s’y trouveraient.

Selon le guide Vers-gris ravageurs des cultures dans les Prairies canadiennes : Guide d'identification et mesures de lutte applicables, les études réalisées jusqu’à maintenant ne permettent pas de cibler une pratique de travail de sol comme méthode de lutte.
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Photo 3. Papillon de ver-gris moissonneur

LEDP (MAPAQ)
 

 
LE DÉPISTAGE DES MALADIES DU MAÏS
Isabelle Fréchette, agr. (CÉROM), Brigitte Duval, agr. (MAPAQ) et Véronique Samson, agr. (MAPAQ)

Les périodes d’intervention pour appliquer des fongicides foliaires dans la culture du maïs sont largement dépassées. Par contre, il est toujours pertinent de dépister les maladies du maïs à cette période de l’année. Voici quelques raisons :
 
  1. Documenter les maladies présentes au champ et prendre des actions préventives, notamment pour la récolte, mais aussi pour les saisons à venir.
  2. Évaluer l’efficacité d’un traitement fongicide.
  3. Évaluer l’efficacité d’un hybride qui offre une tolérance à une maladie.

Le dépistage des maladies foliaires
Aucun seuil de dommage économique associé aux différentes maladies foliaires n’a encore été validé pour le Québec.

Selon une récente enquête réalisée au Québec, les principales maladies foliaires du maïs sont : la rouille commune, le dessèchement, la kabatiellose (photos 4 à 6) et l’anthracnose, laquelle peut s’attaquer tant aux feuilles qu’à la tige (photo 7). Les symptômes de ces différentes maladies sont présentés ci-dessous (les descriptions des symptômes sont adaptées du site Web IRIIS phytoprotection) :

La rouille commune (Puccinia sorghi)
Feuilles et tiges : présence de minuscules taches décolorées se transformant progressivement en pustules brun rougeâtre, rondes à elliptiques, et devenant noires avec la maturité de la culture. Elles sont disposées en ligne sur les feuilles lorsque l’infection se produit au stade verticille (cornet). Les pustules sont présentes sur les faces supérieure et inférieure des feuilles. Les pustules finissent par éclater, laissant apparaître une masse poudreuse  brun rougeâtre. Les jeunes feuilles sont les plus sensibles. Dans les cas graves, les tissus autour des pustules jaunissent, sèchent puis meurent.
 
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Photo 4. Rouille commune

B. Duval (MAPAQ)



Le dessèchement (Setosphaeria turcica)
La maladie apparaît après la floraison et ne touche que les feuilles. Elle est caractérisée par des taches ou lésions elliptiques vert grisâtre qui mesurent entre 2 et 15 cm de long. Les taches se regroupent pour former de grandes plages d’aspect brûlé au fur et à mesure que la maladie progresse. Dans certains cas, les feuilles apparaissent complètement desséchées. Des zones noires sont parfois visibles sur les taches lorsque le champignon produit des spores. Les vieilles feuilles sont les plus affectées, mais la maladie peut atteindre tous les niveaux de feuille.
 
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Photo 5. Dessèchement

S. Daigle (MAPAQ)


La kabatiellose (Aureobasidium zeae)
Feuille : au début, présence de petites taches, de 1 à 4 mm de diamètre, rondes à ovales, translucides et avec un halo jaune. Plus tard, les taches ont un centre beige avec une marge brun pourpre et un étroit halo jaune. Ce symptôme est clairement visible à contre-jour. Sur les vieilles feuilles, les taches se regroupent pour former des plages d’aspect brûlé. Les taches sont généralement plus concentrées à la marge ou à l’extrémité. Tous les niveaux de feuilles peuvent être affectés, mais la maladie s’exprime en premier sur les feuilles du bas des plants. La maladie entraîne parfois le dessèchement précoce du feuillage. Épi : échaudage des grains lors d’infection précoce ou sévère.
 
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Photo 6. Kabatiellose

LEDP (MAPAQ)



L’anthracnose (Colletotrichum graminicola)
Feuille : présence de taches ovales, d’aspect humide, beiges à brunes avec une marge brune à rouge et entourée d’un halo jaune. Les taches peuvent mesurer jusqu’à 1,5 cm de longueur. Elles sont réparties aléatoirement sur le limbe ou à la marge. Présence de petits points noirs (visibles à la loupe) au centre des taches. Les infections débutent sur les feuilles basales puis progressent vers le haut du plant. Les taches se regroupent, la feuille flétrit, dépérit puis meurt rapidement. Épi : remplissage inégal des grains. Plant en général : vers la fin août - début septembre, mortalité de la partie supérieure des plants (dépérissement terminal) avec des feuilles vertes dans sa partie basale. Verse possible.
 
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Photo 7. Anthracnose

Iowa State University



Le dépistage des maladies affectant la tige
Le dépistage des pourritures des tiges pour la culture du maïs devrait être fait à partir du stade R5 (les grains sont généralement dentés) jusqu’au stade R6 (maturité : accumulation maximale de matière sèche, formation d’un point noir à la base des grains). Les champs avec beaucoup de résidus de maïs au sol ou ceux où l’on aurait observé des maladies foliaires ou des dommages aux feuilles plus tôt en saison devraient être dépistés en priorité, parce que la réduction de la photosynthèse peut prédisposer les plants de maïs à la verse et les champs à risque de verse devraient être récoltés en premier. Le dépistage des pourritures des tiges peut se faire selon deux méthodes, soit le test de la poussée ou le test de la pincée.

Test de la poussée :
  • Choisir au hasard 20 plants à 5 endroits bien répartis dans le champ, pour un total de 100 plants;
  • Pousser la partie supérieure du plant, de manière à l’écarter de 15 à 20 cm (6 à 8 po) de l’axe vertical pour voir si la poussée cause de la verse ou non;
  • Déterminer le pourcentage de tiges pourries.

Test de la pincée :
  • Choisir au hasard 20 plants à 5 endroits bien répartis dans le champ, pour un total de 100 plants;
  • Enlever les feuilles inférieures et pincer la tige au-dessus des racines échasses. Si elle peut facilement être écrasée, la pourriture de la tige se développera probablement. Les symptômes peuvent aussi être observés en coupant la tige en deux sur la longueur;
  • Déterminer le pourcentage de tiges pourries.

Les dommages attribuables aux pourritures de la tige sont principalement causés par trois champignons, soit Cladosporium, Colletotrichum ou Gibberella/Fusarium. Ces champignons pathogènes affectent le transport des éléments minéraux dans la plante, ce qui peut nuire au remplissage des grains et rendre les tiges plus sujettes à la verse. Le genre Fusarium est un des principaux producteurs de mycotoxines.

Les plantes infectées flétrissent et les feuilles passent d’un vert clair à un gris vert terne, comme si elles avaient souffert d’un gel ou de la sécheresse. Dépendamment de l’espèce, le tissu intérieur des tiges paraît effiloché et sa couleur peut varier du blanc, rose, saumon, jaune ou orangé. Il se produit alors une coloration jaune à orangée aux entre-nœuds inférieurs et une coloration rose à rougeâtre à l’intérieur de la tige (photo 8). Tard en saison, il est possible aussi de voir des lésions brun clair à noires près des nœuds, à l’extérieur des tiges. Des conditions de stress, telles que de la sécheresse, au moment du remplissage des grains, peuvent affaiblir les tiges de maïs et les rendre plus vulnérables face à l’espèce Fusarium verticillioides.
 
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Photo 8. Fusariose de la tige causée par Fusarium graminearum

OMAFRA



Le dépistage des maladies affectant les épis
Certains champignons peuvent provoquer le développement de moisissures sur les épis. C’est aussi aux stades R5 et R6, soit vers la mi-septembre ou quelques semaines avant la récolte, que les épis devraient être examinés pour y déceler leurs présences. Récoltez à la main au moins 30 épis à différents endroits au hasard dans le champ. Les spathes (feuilles qui recouvrent l’épi) doivent ensuite être retirées afin d’observer la présence de moisissures à la surface des grains. La fiche technique Les moisissures de l’épi du maïs grain permettent d’en savoir plus sur les symptômes de ces maladies et leur potentiel ou non de produire des mycotoxines. Si des moisissures sont observées, il est recommandé de faire analyser les grains pour détecter la présence et les niveaux de mycotoxines.

Devancer la récolte et prévenir la prolifération des mycotoxines lors de l’entreposage
En Ontario, il est recommandé de récolter le plus tôt possible un champ dont 10 % des épis sont atteints de moisissures. Si des dommages par les oiseaux sont évidents (souvent en bordure de champs), récolter séparément les rangs endommagés et, idéalement, conserver et manipuler le grain de ces rangées à part. De même, si un champ de maïs comporte de 10 à 15 % de tiges pourries ou de plants versés, il est préférable de devancer et de faire rapidement la récolte afin de freiner la progression de la maladie et la production éventuelle de mycotoxines. Les éventuels frais supplémentaires de séchage seront compensés par la plus grande facilité de récolte et la moins grande perte au champ.

Le séchage des grains doit être réalisé immédiatement après la récolte afin que l’humidité des grains ne dépasse pas 14 %, car au-delà de ce taux, les moisissures et les mycotoxines continuent de se développer. Il faut également s’assurer de vérifier souvent la température, l’humidité et l’état du grain entreposé. Consultez le guide Ventilation et conservation des grains à la ferme pour obtenir plus d’information sur l’entreposage des grains.

Pour ce qui est du maïs ensilage, une fois mis en silo, les champignons ne devraient pas se développer et produire de toxines, mais pour cela, les conditions doivent être complètement anaérobies (absence d’oxygène). Ainsi, un tassage insuffisant de l’ensilage, une couverture qui n’est pas étanche ou un faible taux de désilage favorisent la production de mycotoxines dans l’ensilage. Il faut également viser à ce que la taille du silo convienne à la taille du troupeau afin que le rythme de consommation quotidienne d’ensilage soit plus rapide que la détérioration qui survient inévitablement lors du désilage. L’emploi d’un inoculant, qui permet d’abaisser rapidement le pH de l’ensilage, contribue aussi à diminuer le risque de formation de toxines une fois l’ensilage récolté. Renseignez-vous auprès de votre agronome pour connaître les conditions de récolte et d’entreposage adaptées au contexte de l’entreprise.
 
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Photo 9. Moisissure sur l’épi causée par Fusarium sp.

P. Lachance (MAPAQ)

 
 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
 


Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseuse du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. Le Réseau d'avertissements phytosanitaires (RAP) a pour mission d'informer les producteurs et autres intervenants du domaine agroalimentaire québécois au sujet de la présence et de l'évolution des ennemis des cultures dans leurs régions respectives, et des meilleures stratégies pour les gérer. Les communiqués du RAP Grandes cultures sont diffusés gratuitement par ces trois canaux : par courriel, via le site Web d’Agri-Réseau et via Twitter.   
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