Crucifères, Avertissement No 18, 9 septembre 2020

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Les chenilles défoliatrices, les pucerons, les thrips et la cécidomyie du chou-fleur sont toujours à surveiller. Les symptômes de taches alternariennes et de la nervation noire sont en progression.

 
INSECTES RAVAGEURS

La présence des chenilles défoliatrices (la piéride du chou, la fausse-arpenteuse du chou et la fausse-teigne des crucifères principalement) est variable d'un champ à l'autre. Dans les champs les plus infestés, des interventions sont en cours. Quant aux pucerons, les populations continuent d'augmenter. Lorsque l'infestation n'a pas été contrôlée à temps, l'efficacité des interventions phytosanitaires n'est pas optimale. Du côté des thrips, leur faible présence est rapportée par endroits. Il faut toutefois continuer de les surveiller, puisqu'ils continuent de faire des dommages d'alimentation sur les pommes de choux entreposés.

 
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
 
Les captures de la cécidomyie du chou-fleur tirent à leur fin dans les pièges à phéromone du Réseau de piégeage. Les populations demeurent toujours aussi variables d'un site à l'autre et d'une région à l'autre. Des traitements sont appliqués pour protéger les cultures en développement, et ce, jusqu'à leur récolte ou lorsque les points de croissance ne sont plus accessibles à l'adulte pour y pondre ses œufs (ex. : chou pommé). 
 
Dès la fin des récoltes, nous vous rappelons qu’il est important d’enfouir et de déchiqueter les résidus de cultures. En détruisant vos crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiels pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet aussi d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur nuisance sur les crucifères présentes, mais aussi sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.


MALADIES
 
Sur l'ensemble du Québec, une hausse graduelle des symptômes de taches alternariennes (sur feuilles et/ou inflorescences) continue d'être observée. Jusqu'à la hauteur de la Capitale-Nationale, la nervation noire continue sa progression dans les champs infectés. Quant à la pourriture molle bactérienne, à la pourriture basale et à la pourriture sclérotique, elles sont en régression étant donné que les champs affectés ont été récoltés. En ce qui concerne le mildiou, on ne nous rapporte que quelques cas dans la région de Lanaudière.

À noter que les températures plus fraîches pourraient favoriser le développement de plusieurs maladies. Les conditions météorologiques peuvent aussi favoriser le développement de désordres physiologiques (taches nécrotiques, moucheture noire, etc.) ou de maladies sporadiques. Surveillez bien leur évolution dans vos champs. Si vous devez intervenir, vous pouvez vous référer au bulletin sur les fongicides homologués dans les crucifères (2020).  

 
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.


 
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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