Vigne, Avertissement No 7, 8 juin 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Vigne
Stade boutons floraux séparés. Nouvelles plantations : test du pouce. Insectes : réduire la présence de larves de cicadelles par l'effeuillage hâtif, scarabée du rosier, augmentation de l'érinose. Maladies : période critique durant la floraison. Efficacité des biofongicides. ToRS Virus : faible croissance des plants. Fertilisation, carences et analyses foliaires à prévoir. Premier relevage à faire avant la floraison! 
    
 
DÉVELOPPEMENT PHÉNOLOGIQUE
 
Sur les sites les plus chauds de la Montérégie, le stade boutons floraux séparés (EL17) est atteint pour les cépages Frontenac rouge et Marquette. Pour le raisin de table, le cépage Somerset atteint le stade allongement de l'inflorescence (EL15).

Consultez Agrométéo Québec pour un visuel provincial de l'état d'avancement du développement des cépages à débourrement hâtif et semi-tardif ainsi que d'autres modèles bioclimatiques sur la vigne. L'information est mise à jour régulièrement dès le début du débourrement. Le document suivi annuel des degrés-jours est maintenant disponible.
 
Image Agri-RéseauSituation au 7 juin 2023

Agrométéo

Image Agri-RéseauSituation au 7 juin 2023

Agrométéo


 
NOUVELLES PLANTATIONS
 
Si vous plantez des vignes greffées, il est important de vérifier la qualité du point de greffe avant de les mettre en terre.

Le test du pouce peut être effectué rapidement au champ avant d’implanter les vignes, afin de vérifier la qualité du point de greffe. Ce test s’effectue en prenant la bouture en main et en appuyant légèrement avec le pouce, sans bouger le poignet, comme pour envoyer le greffon vers le haut. La soudure devrait rester ferme et élastique sans aucun bâillement entre le greffon et le porte-greffe. Les boutures présentant une faiblesse de soudure devraient être éliminées. Une fiche technique du SICAVAC illustre bien cette pratique.

Dans une optique de traçabilité et de suivi de l'établissement de la parcelle, pensez à noter la provenance des plants et les conditions d'implantation (météo, conditions du sol, etc.).
 
 
INSECTES et ACARIENS
 
Stratégie GIEC 
À la fin de la floraison, le retrait des feuilles sous les grappes peut permettre de réduire jusqu'à 70 % les larves de cicadelles.
 
Cicadelles
Les collaborateurs du sous-réseau Vigne du RAP ont observé la présence de cicadelles sur quelques sites, encore cette semaine, dans plusieurs régions, dont la Montérégie et les Laurentides.

Dans des essais réalisés en Colombie-Britannique dans deux vignobles et sur deux cépages, le retrait des feuilles en dessous des grappes a permis de réduire jusqu'à 70 % les larves de cicadelles. Pour plus d'information sur ce ravageur, consultez la fiche Management of grape leafhoppers disponible en anglais sur Agri-Réseau ou le résumé, en français :
Plusieurs espèces de cicadelles passent l’hiver à l’état adulte. Au printemps, les adultes commencent à s'alimenter, et ce, sur une vaste gamme de végétaux. Vers la fin du mois de mai ou au début du mois de juin, ils vont entamer une migration vers les plants de vigne qui sont à proximité. Les femelles déposent leurs œufs sur la face inférieure des feuilles. Les larves sont présentes de la mi-juin à la fin août, et même jusqu’au mois d’octobre pour les générations suivantes. Il est préférable d’intervenir sur la première génération (juin).

Pièges collants au débourrement des vignes
Certains vignerons installent des pièges collants jaunes dès le débourrement des vignes pour capturer des adultes. Cette pratique est surtout utilisée par les vignerons en régie biologique, sur de petites superficies ou dans le pourtour des parcelles. Son impact est limité et l’installation des pièges, le retrait et le recyclage sont exigeants en temps.

Effeuillage des vignes à partir de la fin de la floraison
Dans des essais réalisés en Colombie-Britannique dans deux vignobles et sur deux cépages, le retrait des feuilles en dessous des grappes a permis de réduire jusqu'à 70 % les larves de cicadelles. Dans les vignobles aux prises avec des infestations, ces feuilles sont décolorées et présentent des symptômes caractéristiques le long des nervures. La période optimale pour réaliser l’effeuillage est à la fin de la floraison des vignes lorsqu’au moins 10 à 15 % d’œufs de cicadelles sont éclos et que les nymphes ne peuvent pas voler. On peut voir les œufs et les nymphes sur la face inférieure des feuilles. L’article ne précise pas quoi faire avec les feuilles, mais on peut supposer qu’il est préférable d’en disposer à l’extérieur du vignoble afin de se débarrasser des larves de cicadelles et des œufs de la première génération.
 
Certains fongicides ont un effet sur les cicadelles
Les recherches ont également démontré que certains fongicides à base de strobilurine, appliqués pour le contrôle des maladies dans les vignobles conventionnels, tel PRISTINE, pouvaient réduire jusqu'à 95 % le nombre de nymphes de cicadelles. Pas étonnant que les cicadelles soient moins présentes dans les vignobles en régie conventionnelle que biologique. L'HUILE DE PULVÉRISATION 13E, homologuée en production biologique pour lutter contre le blanc et les ériophyides, a également démontré une efficacité pour réduire les populations de cicadelles. Dans les vignobles où les cicadelles et le blanc sont problématiques, les traitements à l'huile appliqués à partir de la nouaison (lorsqu’au moins 5 à 10 % d’œufs de cicadelles sont éclos) pourraient être une bonne stratégie pour prévenir le blanc et réduire les populations de cicadelles. Pour optimiser le traitement, il faut s'assurer d'une bonne couverture du feuillage incluant le dessous des feuilles. Il est cependant important de rappeler qu’il ne faut pas utiliser du cuivre et de l’huile ensemble lorsque des fruits sont présents. Ne pas utiliser l’huile dans les 14 jours avant ou après un traitement avec un fongicide à base de captane ou de soufre.

Traitements insecticides qui visent les nymphes (qui ne peuvent pas voler)
Qu’ils soient biologiques ou conventionnels, les insecticides homologués pour lutter contre les cicadelles ont des effets négatifs sur la faune auxiliaire. C’est pourquoi ils doivent être utilisés en dernier recours afin d’éviter de causer un déséquilibre qui pourrait favoriser les pucerons et les cochenilles. Les applications doivent viser les stades sensibles, soit les nymphes, puisque celles-ci ne peuvent pas voler.

Scarabée du rosier (Macrodactylus subspinosus)

Les observations de scarabée du rosier se poursuivent dans les Laurentides. Présent en grand nombre, cet insecte peut faire des dommages importants lorsqu'il se nourrit des inflorescences. Une technique de dépistage est très bien décrite dans ce bulletin d'information.

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Scarabée du rosier

LEDP (MAPAQ)


Ptérophore de la vigne (Pterophorus periscelidactylus)
Les observations de ptérophore se poursuivent dans les vignobles de la Montérégie (Est et Ouest) et des Laurentides. Ces chenilles grignotent de jeunes feuilles et parfois des inflorescences. Pour plus d'information sur ce ravageur, consultez l'avertissement N° 5 du 24 mai 2023 et cette fiche IRIIS. 
 
Scarabée japonais 
Les pièges Expando (non disponibles présentement) sont parfois employés pour capturer les scarabées japonais. Les collaborateurs du Réseau ont noté une efficacité inégale de cette méthode de lutte. Toutefois, si vous songez à l’utiliser, l’installation des pièges doit se faire dès les premières semaines de juin, en périphérie du vignoble (jusqu’à 24 pièges par hectare). Les pièges doivent être placés à environ 15 m (50 pi) de la vigne, afin d'éviter d'attirer les insectes dans la vigne. Ces pièges sont utilisés avec un système d’attractif floral et une phéromone d’agrégation qui attirent les mâles et les femelles; c'est la raison pour laquelle il est important de vider les pièges régulièrement (idéalement tous les jours). Sinon, on risque d'attirer les scarabées de tous les environs!
 
Tordeuse de la vigne
Les premières observations de tordeuse de la vigne ont été faites en Estrie. 

La tordeuse de la vigne est à surveiller sur les grappes, dès la fin de la floraison et en début nouaison. Les femelles pondent leurs œufs pendant quelques semaines, dès que les inflorescences sont visibles. Les larves tissent des toiles autour des bourgeons, des fleurs et des fruits nouvellement formés lorsqu’elles se nourrissent. Ce sont les larves de 2e génération qui font le plus de dommages lorsqu’elles percent les fruits et créent une porte d’entrée pour la pourriture grise. Les cépages aux grappes compactes (ex. : ‘Seyval’ et ‘Chardonnay’) sont plus à risque.

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Tordeuse de la vigne

Evelyne Barriault, agr. (MAPAQ)


Selon le modèle prévisionnel intégré dans CIPRA, plus de 50 % des œufs de la 1re génération seraient déjà pondus en Montérégie. Ouvrez l'œil lors de votre dépistage et recherchez la présence de soies (glomérules) dans les grappes (voir la photo ci-dessus). Les traitements contre cet insecte sont rarement requis au Québec. Lorsqu’ils s’avèrent nécessaires, ils doivent être faits à partir de la ponte des œufs jusqu'à l’émergence des larves, mais avant que celles-ci ne pénètrent dans les fruits, où elles sont protégées des insecticides. Consultez votre agronome afin de vous aider dans votre stratégie.
 
Phylloxéra
L'apparition des galles se poursuit sur plusieurs sites des régions suivantes : Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Laurentides, Mauricie, Montérégie (Est et Ouest). Pour plus d'information, revoyez l'avertissement N° 4 du 17 mai 2023.
 
Calepitrimerus vitis (acarien causant l'acariose de la vigne) et Ériophyide de la vigne (acarien causant l'érinose)
Ces acariens ravageurs sont présents et en augmentation sur plusieurs sites, dont ceux de la Capitale-Nationale, de la Montérégie (Est et Ouest) et de l'Estrie.

 
MALADIES
 
La floraison; une période critique pour la lutte contre plusieurs maladies
La floraison (EL19 à EL21) est commencée ou débutera prochainement dans les secteurs les plus chauds. Il s’agit d’un stade critique où les traitements fongicides de protection sont souvent nécessaires pour protéger la récolte contre la majorité des maladies (anthracnose, mildiou, blanc, pourriture noire et pourriture grise).

Si vous avez un historique de dommages ou des cépages sensibles aux différentes maladies, il est préférable d’intervenir en prévention, avant l’apparition des symptômes, afin d’éviter le développement de la résistance des champignons aux fongicides. Les fongicides à base de cuivre (bio) de même que PRISTINE sont efficaces contre plusieurs maladies.        

Les traitements faits en prévention doivent l'être lorsque des conditions sont propices au développement de ces maladies : pluie annoncée, antécédents, cépages sensibles.

Mildiou
Les stades critiques sont « débourrement » jusqu’à la « nouaison » (EL03 à EL27). Pour les cépages sensibles ou les parcelles avec un historique de mildiou, les traitements devraient être faits en prévention avant le développement de la maladie ou lorsque des conditions favorables sont prévues (température entre 18 et 25 °C, pluie). Les champignons qui causent le mildiou ont le potentiel de produire plusieurs cycles d’infection-sporulation. La stratégie de lutte optimale vise donc à bien maîtriser les infections primaires du printemps, à partir du débourrement des vignes, de façon à éviter la propagation de la maladie et, ensuite, à réduire les traitements après la nouaison.

Anthracnose
Les stades à risque vont de « première feuille déployée » (EL07) à « véraison » (EL35). Les traitements contre l'anthracnose peuvent être faits avant la pluie sur les cépages sensibles et/ou les parcelles dans lesquelles la maladie était présente durant les 2-3 dernières années. Toutes les opérations qui contribuent à réduire l'humidité dans la parcelle aident à diminuer la pression de la maladie (drainage, taille, relevage, ébourgeonnage, épamprage, désherbage, etc.).

Pourriture noire
Le stade critique va de « pointe verte » (EL05) à « véraison » (EL35). La vigne est particulièrement sensible au printemps lorsqu'elle est en croissance rapide. Cette maladie affecte les organes en développement (feuilles, vrilles, baies, etc.). Les baies deviennent graduellement résistantes, de 3 à 5 semaines après la floraison. S'il y a un historique de pourriture noire et que de la pluie est prévue, commencez la protection dès le stade « pointe verte » (EL05). Sur les cépages moins sensibles, les traitements effectués contre le mildiou et le blanc contrôlent la pourriture noire.

Excoriose
Le stade critique va de « pointe verte » (EL05) au stade « 2 à 3 feuilles étalées » (E0L9). Lors de conditions humides et pluvieuses, les spores sont éjectées des pycnides présents sur les bois et dispersées sur de courtes distances par la pluie et les éclaboussures d’eau. Au Québec, les cépages ‘De Chaunac’ et ‘Ste-Croix’ sont très sensibles à sensibles, alors que ‘Baco Noir’, ‘Maréchal Foch’, ‘Seyval blanc’ et ‘Vandal-Cliche’ sont moyennement sensibles.

Blanc
Le cycle du blanc suit un modèle qui varie en fonction des degrés-jours en base 6 (DJ6) accumulés depuis le stade « pointe verte » (EL05). Ce modèle peut être utilisé afin de déterminer le meilleur moment pour commencer les traitements en fonction de la sensibilité des différents cépages à la maladie. Il donne un bon aperçu de ce qui s’en vient, mais comme les données météorologiques proviennent de stations situées plus ou moins en régions viticoles, le dépistage demeure votre meilleur outil pour cibler le meilleur moment d’intervention.
 
Accumulation de degrés-jours en base 6 des régions viticoles du Québec
Région
Accumulation
au 6 juin
Abitibi 181
Bas-Saint-Laurent 79
Capitale-Nationale 141
Centre-du-Québec 200
Chaudière-Appalaches 140
Estrie 200
Gaspésie 54
Lanaudière 180
Laurentides 244
Mauricie 177
Montérégie-Est (Missisquoi) 263
Montérégie-Est (Rougemont) 278
Montérégie-Ouest (Franklin) 269
Montérégie-Ouest (Mont-Saint-Grégoire, L'Acadie) 293
Outaouais 227
Saguenay–Lac-Saint-Jean 107
 
À 400 DJ6, le risque de développement de la maladie est encore considéré comme faible, mais ajustez la protection de vos vignes selon votre historique de maladie et la sensibilité des cépages présents dans votre vignoble. À ce niveau de risque, le dépistage est de mise si aucun traitement préventif n'a été fait. S'il y a apparition des premiers symptômes de blanc (décolorations jaunes sur les feuilles, suivies de taches blanc grisâtre poudreuses très fines) sur les cépages moyennement sensibles ('Seyval', 'Vandal-Cliche' et 'De Chaunac') et très sensibles ('Chancelor', 'Chardonnay', 'Riesling' et 'Geisenhein 318'), les traitements fongicides doivent commencer. Les stades à risque vont de « 4 à 5 feuilles déployées » (EL12) jusqu’à « véraison » (EL35).

Les traitements contre le blanc peuvent être faits en prévention dès les premiers signes de la maladie, en pré et postfloraison. La maladie peut toucher toutes les parties des plants : feuilles, tiges, vrilles et fruits. Les premiers symptômes pourraient être visibles dès la floraison, principalement dans les secteurs ombragés du vignoble et sur les cépages très sensibles à la maladie
 
Il est à noter que plusieurs produits appliqués en protection et homologués contre d’autres maladies ont aussi des effets sur le blanc. Cet élément est à considérer dans le choix de produit. De plus, si des symptômes de la maladie sont visibles, il est préférable d’intervenir en protection plutôt qu’en éradication, afin de diminuer les risques de développement de résistance du champignon.
 
Plusieurs références sont disponibles au sujet de la sensibilité des cépages aux diverses maladies, dont le blanc :
  • Annexe 1 du Guide d’identification des principales maladies de la vigne
  • Le Guide d’identification des cépages cultivés en climat froid
 

BIOPESTICIDES
 
Stratégie GIEC 
Les biofongicides font partie du coffre à outils pour les interventions en GIEC. Consultez SAgE pesticides pour la définition des biopesticides et connaître les biopesticides homologués dans la vigne.
 

Des essais ont été réalisés de 2018 à 2021 pour déterminer l’efficacité de plus de 10 biofongicides pour lutter contre les 3 principales maladies de la vigne (Carisse et al., 2021). Les résultats sont présentés dans une fiche synthèse et un rapport final détaillé, disponibles sur Agri-Réseau.

Voici un résumé des quelques biopesticides qui se sont démarqués au point de vue de leur efficacité :

Pourriture grise
Le BOTECTOR a permis de réduire significativement la pourriture de la grappe et de maintenir les dommages sous le seuil économique de 5 % des baies infectées.

Blanc (oïdium)
Pour lutter contre le blanc, les produits qui se sont démarqués sont le SOUFRE et le REGALIA MAXX, qui ont permis de réduire la sévérité du blanc sur grappe de 0,9 % et 4,9 %, respectivement.

Mildiou 
Le cuivre est le seul biopesticide qui a permis de réduire la pression du mildiou à un seuil économiquement acceptable.

Pour en savoir plus sur les stratégies de lutte intégrées, consultez les fiches techniques pour la gestion du blanc, du mildiou et de la pourriture grise.

 
VIRUS
 
Stratégie GIEC
Dans les vignobles établis, les travaux dans les parcelles affectées devraient être réalisés en dernier. Aussi, la machinerie et l’équipement doivent être nettoyés pour éviter l’introduction des nématodes ou du virus dans d’autres parcelles.
 
Les collaborateurs du sous-réseau Vigne du RAP ont détecté la présence du « Tomato ringspot virus » (ToRSV) en Montérégie. Ce virus affecte la croissance, le développement et la productivité des vignes de façon importante.

Dépistez régulièrement vos parcelles afin de constater le plus rapidement possible si des plants plus chétifs ou portant des décolorations sont présents. Si vous remarquez une croissance anormale ou des décolorations inhabituelles dans certaines de vos parcelles, parlez-en à votre conseiller afin qu’une investigation puisse être faite, car il pourrait s'agir d'un virus. Habituellement, les symptômes des virus sont plus visibles lors des périodes de stress et en automne une fois la récolte terminée. Pour un diagnostic de la maladie, il est possible d'envoyer un échantillon de feuilles ou autre organe atteint au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ. Dans certains cas, un plant entier peut être demandé par le laboratoire pour une meilleure détection et identification de la problématique. Pour en savoir plus sur le ToRSV, relisez l'avertissement N° 11 du 8 juillet 2021 et consultez la fiche disponible sur IRIIS phytoprotection.
 
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« Tomato ringspot virus » sur ‘Frontenac’

Gaëlle Dubé, agr.

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« Tomato ringspot virus » sur ‘Vandal-Cliche’

LEDP (MAPAQ)

 
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Décoloration causée par un virus

Alexander Campbell, agr.

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Décoloration causée par un virus

Alexander Campbell, agr.

 

 
FERTILISATION, CARENCES et ANALYSES FOLIAIRES
 
Les collaborateurs du sous-réseau Vigne du RAP ont observé des symptômes de carence en certains éléments, dont l’azote et le magnésium.

La période qui entoure la floraison est une période critique pour la nutrition des vignes. Le bore et le magnésium sont des éléments particulièrement importants qui peuvent nécessiter des applications d’engrais foliaires dans plusieurs situations. C’est aussi le dernier moment pour appliquer de l’azote sur le feuillage, si vous observez un manque de vigueur ou une coloration jaunâtre. Le cépage ‘Seyval blanc’ est particulièrement exigeant en azote au début de la saison. 

L'analyse foliaire effectuée durant la floraison est un excellent moyen pour détecter les carences en éléments nutritifs. Vous pouvez ensuite consulter votre conseiller viticole pour savoir comment les interpréter et corriger la situation au besoin. Pour savoir comment prélever vos échantillons et les envoyer au laboratoire d'analyse, vous pouvez consulter le bulletin d'information L'ABC des analyses foliaires et l’avertissement N° 4 du 13 juin 2019. Pensez à prendre des analyses foliaires si vous avez des soupçons ou, tout simplement, pour confirmer que votre programme de fertilisation est bien adapté. 
 
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Carence en magnésium (Mg)

Raphaël Fonclara, agr. (Dura-Club)

Magnésium

Avec le développement accéléré de la végétation, surveillez les symptômes associés à la carence en magnésium. Cette carence se manifeste par un rougissement sur les cépages rouges et par un jaunissement entre les nervures des feuilles, sur les cépages blancs. Les surfaces atteintes se nécrosent par la suite. La carence en magnésium peut réduire la qualité de fruits, mais elle n'affecte pas toujours le rendement. Lorsque les symptômes apparaissent avant la floraison, on peut soupçonner une carence sévère qui pourrait engendrer des baisses de rendement. Les symptômes apparaissent d'abord sur les feuilles les plus âgées et s'étendent vers le sommet des rameaux. Le cépage ‘Frontenac’ est particulièrement sensible à cette carence.


Lorsque des symptômes sont observés, des applications foliaires devraient rapidement être faites afin de corriger ce problème pour la saison en cours. Il serait bon aussi de faire des applications de magnésium au sol afin de corriger les carences à long terme.

Bore
Le bore favorise la fécondation des fleurs et la nouaison. Une bonne alimentation en bore réduit les risques de coulure et de millerandage. Étant donné que le bore est peu mobile dans les plantes, on recommande généralement de 2 à 3 applications foliaires avant la nouaison.
 
 
RELEVAGE DES VIGNES
 
Stratégie GIEC
Le relevage hâtif des vignes permet une meilleure exposition des feuilles au soleil, une meilleure aération et un séchage plus rapide du feuillage après la pluie.
 
Si ce n'est pas déjà fait, il est temps de procéder au premier relevage des vignes. Un premier passage réalisé avant la floraison ou au plus tard à la nouaison, suivi d'un passage au stade de la fermeture de la grappe, est beaucoup plus efficace que lorsque le premier passage est retardé. De plus, les risques de casser des tiges sont moins grands. Les poteaux métalliques avec plusieurs encoches sont particulièrement bien adaptés pour simplifier le relevage des vignes.
 
 
POUR PLUS D'INFORMATION
 
  • Agri-Réseau - Vigne et vin
  • Agrométéo Québec
  • Affiche PFI vigne 2021
  • Section Bien préparer votre pulvérisateur, Avertissement N° 1, 16 mai 2019, RAP
  • Coffre à outils Protégez vos cultures, protégez votre santé
  • Spécial phytoprotection bio, Bulletin d’information N° 1, 14 juillet 2022, RAP
  • Formulaire pour une demande d’analyse au laboratoire
  • Gestion raisonnée des principales maladies de la vigne au Québec
  • Guide d’identification des principales maladies de la vigne
  • Guide des traitements fongiques de la vigne 2023 Nouveau!
  • Guide des cultures de couverture pour les vignobles Nouveau!
  • Section Justification et prescription agronomiques, Avertissement N° 1, 16 mai 2019, RAP
  • SAgE pesticides

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 


 
Cet avertissement a été rédigé par Karine Bergeron et Evelyne Barriault, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Vigne ou le secrétariat du RAP. Édition : Louise Thériault, agronome et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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