Grandes cultures, Avertissement No 12, 14 juillet 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Grandes cultures, avertissement
Soya : risque de la pourriture à sclérotes. Pucerons du soya : populations loin du seuil d'alerte. Champs de céréales et de maïs versés. Cultures inondées. Cécidomyies du chou-fleur : la période à risque pour le canola tire à sa fin. Méligèthe des crucifères : des populations sous les seuils d'intervention.

 
SOYA : RISQUE POUR LA POURRITURE À SCLÉROTES
Y. Faucher1, T. Copley2, S. Mathieu1 et V. Samson1
  1. Agronome (MAPAQ); 2. Chercheuse (CÉROM)

État de la situation du risque de la maladie
Dans certaines régions, le soya entre en floraison ou est au stade R2 (pleine floraison). La floraison (R1 à R3) est la période critique pour l’infection par Sclerotinia causant la pourriture à sclérotes. Le risque réel varie d’une région et d’un champ à l’autre selon les facteurs de risque spécifiques du champ et les conditions agroenvironnementales.

Les suivis et dépistages de sclérotes réalisés au cours des deux dernières semaines, dans 28 champs de soya répartis à travers la province (Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean) indiquent la présence d’apothécies dans trois champs, soit en Capitale-Nationale, en Montérégie-Ouest (région de Sainte-Barbe) et au Centre-du-Québec. Les apothécies sont les structures du champignon qui produisent les spores causant la pourriture à sclérotes.

Les modèles prévisionnels québécois développés au Centre de recherche sur les grains (CÉROM) indiquent des risques moyens à élevés de développement d’apothécies dans plusieurs régions. Cependant, le risque de développement de la maladie implique qu’il ait un historique de la maladie au champ, que le soya soit en floraison, que le sol soit humide et que la variété soit sensible. L’avertissement N° 10 du 4 juillet 2023 présente les facteurs de risque à prendre à compte pour évaluer le risque réel du développement de la maladie. Dans les cas où les conditions favorisant le développement de la maladie sont réunies ET que les risques de production d'apothécies sont élevés, l’avertissement N° 11 du 7 juillet 2023 présente les produits homologués et leur niveau d’efficacité pour contrôler la maladie.

 
PUCERON DU SOYA : POPULATIONS LOIN DU SEUIL D’ALERTE
S. Mathieu1, S. Boquel2 et J. Saguez2
1. Agronome (MAPAQ); 2. Chercheur (CÉROM)

Le dépistage du puceron du soya réalisé dans le cadre du RAP Grandes cultures a débuté cette semaine. Les pucerons étaient présents dans 45 % des 55 sites dépistés, avec une moyenne de 1,1 puceron par plant. Le maximum observé est de 3,4 pucerons par plant, ce qui est bien en dessous du seuil d’alerte de 250 pucerons par plant. Présentement, le stade physiologique du soya varie du stade V6 (6e feuille trifoliée déployée) à R2 (pleine floraison). Cliquez ici pour accéder à un guide sur les stades du soya. 

Les densités élevées de puceron du soya des deux dernières années ont probablement permis l’augmentation des populations d’ennemis naturels. Dans plus de 30 % des champs de soya dépistés cette semaine, des coccinelles (adultes et masses d’œufs) et d’autres ennemis naturels ont été observés. Leur présence semble importante et leur arrivée plus hâtive que l’année dernière à pareille date. Ceci est une bonne nouvelle puisque les coccinelles peuvent manger jusqu’à 270 pucerons par jour.
 
Image Agri-Réseau

Masse d'oeufs de coccinelle sur un plant de soya

S. Mathieu, agr. (MAPAQ)

Image Agri-Réseau

Adulte de coccinelle sur un plant de soya

S. Mathieu, agr. (MAPAQ)


De plus, les fortes pluies des derniers jours ont limité le développement des populations de pucerons et les conditions humides favorisent le développement des champignons entomopathogènes. Ceux-ci peuvent contribuer à diminuer les densités de population de puceron du soya. Il est à noter que les fongicides foliaires affectent les champignons entomopathogènes. Leur usage doit donc être réservé pour les champs présentant des risques de maladie importants.

Pour identifier les insectes (ravageurs ou ennemis naturels) présentement actifs dans les champs de soya, consultez le carnet de champ ainsi que la brochure sur la lutte intégrée contre le puceron du soya.

Pour en savoir plus : 
  • Stratégie d’intervention recommandée au Québec contre le puceron du soya
  • Le dépistage du puceron du soya en cinq points
  • Leçons du passé : comment se préparer aux possibles infestations du puceron du soya (Breault et Labrie, 2023)
 
CHAMPS DE CÉRÉALES ET DE MAÏS VERSÉS : À QUOI S’ATTENDRE?
Y. Faucher1, S. Mathieu1, B. Duval1, H. Brassard1 et T. Copley2
1. Agronomes (MAPAQ); 2. Chercheuse (CÉROM)

Céréales
On observe, depuis quelques jours, à la suite des pluies abondantes et des forts vents, de la verse dans les céréales. Les plants se retrouvent couchés au sol, limitant ainsi le remplissage des grains. La verse est généralement responsable d’une baisse de rendement qui dépend cependant du stade de croissance de la plante lorsqu'elle se produit. Le blé de printemps est majoritairement aux stades du remplissage des grains (stades 73 à 83, selon l’échelle de Zadoks) selon les régions et les dates de semis. Toutefois, pour certaines régions où le semis a été plus tardif ou la levée retardée, le blé se retrouve en fin d’épiaison (Z59).

Avant la floraison, les tiges versées vont se redresser. Cependant, une verse importante au début du stade remplissage des grains (stades Z70 et plus) peut compromettre le rendement et affecter la qualité du grain. Une étude a démontré qu’une verse ayant eu lieu dans les 20 premiers jours suivant la floraison diminue le rendement en grain de 7 à 35 %. Cette perte de rendement dépend de la sévérité de la verse; un plant complètement versé à 90 degrés sera donc plus affecté qu’un plant versé à 45 degrés.

La verse peut également entraîner une diminution du poids de mille grains (pmg). Selon une étude effectuée en France, un blé ayant subi une verse à moitié couché (45 degrés) au stade début remplissage (Z70-73) a vu son pmg diminuer de 8 à 10 grammes (20 à 25 %), tandis que la verse ayant eu lieu au stade fin remplissage (Z83-87) a causé une perte d’environ 2 grammes (5 %).

De plus, à l’intérieur de la canopée, la végétation couchée demeure plus humide et contribue à la perte de qualité du grain. Les risques de germination des grains sur l’épi et de développement de moisissures augmentent. Dans le cas de la fusariose de l’épi, que les conditions aient été favorables ou non à l’infection lors de la floraison, des champignons pourront se développer, contribuant ainsi à augmenter les teneurs en mycotoxines dans les grains. Une application de fongicide à ce stade serait probablement inutile puisque le produit ne parviendrait pas à atteindre l’ensemble de la canopée ainsi que les épis. Les délais d’application avant la récolte, inscrits à l’étiquette des produits, doivent également être pris en compte.

Puisque le blé d’automne se retrouve à un stade plus avancé (stades Z80 et plus), la verse risque moins d'affecter le remplissage du grain. Cependant, elle pourrait occasionner des pertes lors du battage.

Lorsqu’un champ est versé, il est préférable de récolter le grain plus tôt, donc plus humide, et de bien le sécher pour ramener le taux d’humidité ente 13 et 14 %. Dans le cas du blé d’alimentation humaine, le grain doit être séché à faible température pour ne pas altérer la qualité de la protéine du grain, un des éléments importants pouvant affecter les propriétés du pain lors de sa fabrication.

Les plants rabattus au sol, avec des épis immatures, exigeront que les couteaux de la batteuse soient positionnés plus près du sol, ce qui diminuera la vitesse de battage. Les probabilités d’avoir des épis non battus sont accrues. Tout cela contribue aux pertes économiques engendrées par la verse. L’andainage peut permettre de diminuer le niveau de perte lors de la récolte.
 
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Champ de blé de printemps versé (Saint-Hyacinthe, 11 juillet 2023)

Y. Faucher, agr. (MAPAQ)

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Champ de blé de printemps versé (Saint-Césaire, Montérégie, 12 juillet 2023)

Y. Faucher, agr. (MAPAQ)


La verse dans le maïs
Dans certaines régions, les sols ont été saturés d’eau à cause des pluies excessives. Les vents violents ont alors fait verser et parfois même casser le maïs dans certains champs. Présentement, le maïs est à la fin de sa croissance végétative (V7 à V10) et ses racines d’ancrage ne sont pas complètement développées, ce qui le rend plus sensible à la verse. D’autres facteurs peuvent accentuer la verse par temps orageux, tels qu’un mauvais enracinement dû à de la compaction ou à des conditions de semis non optimales, des dommages de chrysomèles des racines du maïs ou toute autre restriction racinaire.

Prévoir la perte de rendement causée par la verse n’est pas chose facile. Lorsque la verse se produit alors que le maïs est au  stade végétatif, il a plus de chances de se redresser puisque l’élongation de la tige n’est pas encore terminée. Toutefois, le rendement sera plus affecté si le maïs verse au stade de la pollinisation, ce qui n’est pas le cas de la grande majorité des champs en ce moment. Le graphique ci-dessous, tiré d’une étude de l’Université d’Ohio, démontre les pertes de rendement attribuables à la verse en fonction du stade physiologique du maïs.
 
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Pertes de rendement (%) dues à la verse racinaire du maïs en fonction des stades physiologiques du maïs

Lindsey et coll., 2021


Il n’est habituellement pas recommandé d’appliquer un fongicide foliaire pour protéger un champ de maïs versé d’autant plus qu’il y a plus de chances que les pathogènes, qui risquent de se développer à la suite de la verse, soient d’origine bactérienne. Ces derniers ne sont pas contrôlés par les fongicides. Si, en se redressant, le maïs a produit des cols d’oie, il pourrait être plus difficile à récolter. Une récolte hâtive est également à privilégier.
 
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Champ de maïs versé (Saint-Pie, 7 juillet 2023)

Y. Faucher, agr. (MAPAQ)

Image Agri-Réseau

Même champ de maïs, 5 jours plus tard (Saint-Pie, 12 juillet 2023)

Y. Faucher, agr. (MAPAQ)


La verse dans le foin
Certains producteurs de foin sont aussi confrontés à la problématique de pluie torrentielle, causant la verse et l’accumulation d’eau sur leurs terres, ce qui nuit à la qualité de la récolte. Dans certains cas, les inondations emportent avec elles des éléments comme de la boue et des cailloux qui rendent la récolte impossible en foin pour les animaux. Dans ces cas précis, la récolte pourra servir uniquement comme litière. Il est important d’attendre que les sols soient ressuyés afin de ne pas produire de la compaction.

 
CULTURES INONDÉES : DOIT-ON S’EN INQUIÉTER?
M.-E. Cuerrier1 et S. Mathieu1
Agronomes (MAPAQ)

La semaine a été marquée par d’énormes quantités de précipitations et de forts vents. Certaines régions ont reçu plus de 100 mm de pluie en quelques jours, quantité normalement reçue au courant d’un mois et certains champs ont été inondés. L’inondation des champs peut provoquer des dommages aux cultures puisqu’elle cause un stress en privant leurs racines d’oxygène et en augmentant le risque de maladies et de pertes d’azote. La sévérité des dommages dépend de la culture, de son stade de croissance, de la durée de l’inondation et des conditions météorologiques suivant l’inondation. À ce temps-ci de la saison, doit-on s’inquiéter des conditions d’anoxie subites par les cultures?

Les cultures ont des degrés de tolérance variables aux conditions d’anoxie. Le soya tolère mieux ces conditions, suivi du maïs, des céréales comme le blé, et finalement, des haricots secs, ces derniers étant très sensibles à ces conditions.

Réponse du maïs aux inondations
Avant le stade V6, lorsque le point de croissance se situe juste à la surface du sol ou sous la surface, les plants de maïs ne peuvent survivre que de deux à quatre jours dans des sols complètement saturés d’eau. Après le stade de 8 feuilles, les plants de maïs sont plus tolérants et peuvent supporter une submersion de plus de 8 jours. Cependant, suivant ces conditions, ils peuvent devenir plus susceptibles à développer des maladies et leur croissance racinaire peut ralentir pendant la durée de l’inondation. Si les plants sont submergés avant ou pendant les stades de la floraison (VT et R1), les pertes de rendement peuvent être plus graves. Lorsque les plants sont aux stades végétatifs de 10 à 16 feuilles et au moment du remplissage des grains, le rendement du maïs n’est habituellement pas affecté par les conditions liées aux inondations.

Pour la presque totalité des régions, mis à part le Bas-Saint-Laurent, le stade de la fermeture des rangs est atteint à près de 100 %. Toutefois, la pollinisation n’est pas débutée, sauf exception. Le maïs se situe à des stades végétatifs avancés, le rendant moins sujet à des pertes de rendement importantes. Les maladies seront par contre à surveiller dans certaines situations.

Réponse du soya aux inondations
Chez le soya, les sols saturés d’eau limitent l’oxygène disponible, affectent négativement la fixation symbiotique de l’azote et la colonisation mycorhyzienne des racines du soya et peuvent produire des maladies racinaires. Le soya peut facilement survivre pendant 48 heures dans ces conditions, et parfois même jusqu’à une semaine si les autres conditions météo sont favorables. Pendant quatre jours ou plus, la croissance peut être retardée et les plants peuvent être plus courts et présenter moins de nœuds. Le maintien de conditions d'inondation pendant six jours peut réduire considérablement les rendements et sur une plus longue période, détruire tout le peuplement. 

Le soya est plus sensible aux conditions liées aux inondations aux stades reproducteurs qu’aux stades végétatifs. Certaines recherches indiquent que les inondations qui surviennent durant les stades reproductifs du soya réduisent les rendements principalement en raison de la réduction du taux de croissance pendant cette période. Cela peut se traduire, entre autres, par une réduction du nombre et de la grosseur des grains ou du nombre de tiges, selon les travaux de recherche.

Les pertes de rendement seront plus importantes aux stades R3 à R5 qu'au stade R1. En ce moment, en fonction des régions, le stade du soya varie de végétatif à R2. Les dommages potentiels restent encore à évaluer. Dans tous les cas, une évaluation de la situation doit être réalisée avant de prendre toute décision relative à une intervention.

 
CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR : LA PÉRIODE À RISQUE POUR LE CANOLA TIRE À SA FIN
S. Boquel1, H. Brassard2, V. Samson2 et A. Akpakouma2
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronomes (MAPAQ)

Bien que des captures importantes de cécidomyies aient encore lieu dans plusieurs sites, la grande majorité des champs de canola arrive à la fin de la période à risque. Pour rappel, le dommage le plus important pouvant être causé par ce ravageur est l’arrêt de l’élongation de la tige principale alors que la période à risque pour le canola est de 3 à 4 feuilles (stades BBCH 13-14) jusqu’à la fin de l’élongation (stade BBCH 59).

Pour consulter le tableau des résultats des captures des adultes en date du 12 juillet 2023, cliquez ici. Les dernières données reçues démontrent des populations relativement élevées pour certains sites au Bas-Saint-Laurent et au Saguenay–Lac-Saint-Jean, mais les stades sensibles du canola sont dépassés puisque la floraison a été atteinte cette semaine. Les champs en Chaudière-Appalaches et en Capitale-Nationale sont également hors de la période à risque. Les populations en Abitibi-Témiscamingue restent faibles.

Les dommages résultant d’infestation de cécidomyie du chou-fleur peuvent être actuellement visibles dans les champs de canola ou le seront sous peu :
  • arrêt de l’élongation de la tige résultant en une croissance inégale (photo à gauche);
  • croissance ralentie des branches secondaires si l’infestation est tardive;
  • formation de bouquets de siliques lorsque le point de croissance est endommagé et qu’il y a eu un arrêt de l’élongation de la tige (photo au centre);
  • perte de rendement (photo à droite).
     
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À gauche : Croissance inégale et arrêt de l'élongation de la tige; Au centre : Bouquet de siliques; À droite : Siliques manquantes causant une perte de rendement

À gauche : L. Melaçon (MAPAQ); Au centre : D. Pageau (AAC); À droite : O. Olfert (Canola Council of Canada)

 
Par ailleurs, ces dommages peuvent être plus importants en bordure de champ, d’où l’intérêt de dépister à l’intérieur de celui-ci afin d'avoir une meilleure évaluation de leur étendue. Même si ces symptômes sont observés, la grande capacité de compensation du canola pourrait permettre de réduire l’impact sur le rendement même en présence d'une population abondante de cécidomyies du chou-fleur. Au Québec, une légère tendance à la baisse du rendement a été observée avec des captures supérieures à 40 CCF/piège/jour. 

Pour plus d’information, consultez la fiche technique La cécidomyie du chou-fleur et le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.
 
 
MÉLIGÈTHE DES CRUCIFÈRES : DES POPULATIONS SOUS LES SEUILS D’INTERVENTION
S. Boquel1, H. Brassard2, V. Samson2 et A. Akpakouma2
1. Chercheur (CÉROM); 2. Agronomes (MAPAQ)

Le dépistage de ce ravageur se fait à l’aide d’un filet fauchoir, à cinq stations réparties aléatoirement dans un champ de canola, dès l’apparition des premiers boutons floraux (BBCH 50) et jusqu’à la fin de la floraison (BBCH 69). Jusqu’à maintenant, les captures de ce ravageur sont faibles dans les champs dépistés par le RAP Grandes cultures. Les captures maximales ont été atteintes au Bas-Saint-Laurent (782 méligèthes par 10 coups de filet fauchoir) et en Chaudière-Appalaches (359 méligèthes par 10 coups de filet fauchoir).
 
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Méligèthe des crucifères se nourrissant de pollen libre

S. Boquel (CÉROM)


Le canola est plus sensible à cet insecte dès l’apparition des premiers boutons floraux (BBCH 50) et jusqu’à la mi-floraison (BBCH 65). Passé ce stade, les adultes délaissent les boutons pour les fleurs ouvertes afin de se nourrir de pollen libre. Toutefois, compte tenu des seuils d’intervention très élevés établis en Europe (6 000 à 9 000 méligèthes par 10 coups de filet fauchoir selon la densité des plants) et des données du RAP Grandes cultures de 2011 à 2022, les risques économiques pour la culture sont généralement faibles. Depuis 2011, la densité maximale recensée par le réseau était d’environ 850 méligèthes par 10 coups de filet fauchoir. Avec une telle densité, les méligèthes sont très visibles dans le champ et les captures paraissent impressionnantes, mais ces dernières restent tout de même sept fois inférieures au seuil européen.

Pour rappel, aucun traitement insecticide n’est actuellement homologué contre ce ravageur.

Pour en savoir plus sur la biologie, la méthode de dépistage et les seuils d’intervention, consultez la fiche technique Méligèthe des crucifères et le Guide des ravageurs et des ennemis naturels du canola au Québec.
 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.


 
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite. 
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