Laitue et chicorée, Avertissement No 15, 31 août 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Laitue et chicorée
Interventions nécessaires contre la punaise terne et les pucerons. Augmentation des pourritures bactériennes en combinaison avec la pourriture blanche. Augmentation des symptômes de mildiou. Augmentation de l’incidence et de la sévérité de la tache bactérienne. Rappel sur les cultures de couverture.


AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS

Les récoltes se poursuivent et les transplantations sont terminées.
 
 
INSECTES

Punaises
Quelques interventions ont été nécessaires dans toutes les régions pour lutter principalement contre des adultes de punaise terne. Les populations de punaises sont sous contrôle à la suite des traitements effectués.

Pucerons
Dans toutes les régions, les pucerons sont présents et la pression est variable.  Certains champs sont sous contrôle et d’autres ont justifié des interventions en Chaudière-Appalaches, dans la Capitale-Nationale et en Montérégie-Ouest.

Altises à tête rouge
Les altises à tête rouge continuent d’être observées dans les champs.
 

MALADIES DE SOL

Sur l’ensemble des régions, les cas de pourriture basale (Rhizoctonia solani) sont en diminution. On note également peu de moisissure grise et d’affaissement sec (Pythium tracheiphilum).

Les sols humides ont favorisé davantage l’augmentation des pourritures bactériennes, souvent en combinaison avec la pourriture blanche (Sclerotinia minor et S. sclerotiorum). Cette dernière est particulièrement agressive dans les champs qui en sont à leur 2e ou 3e culture de laitue dans la saison et/ou qui ont un historique de présence du pathogène.
 

MALADIES FOLIAIRES
 
En Montérégie-Ouest, les symptômes de mildiou favorisés par les conditions plus humides sont en augmentation. Dans certains champs, les taches montent davantage sur le plant et atteignent les feuilles intermédiaires et celles du cœur. La régie fongicide demeure importante afin d’éviter la progression de la maladie sur les plants. Le mildiou n’est pas rapporté dans les autres régions.

Les symptômes de tache bactérienne sont stables ou en augmentation dans tous les types de laitue.  Les lésions sont plus fréquentes et plus nombreuses sur les plants. On note donc une augmentation de l’incidence et de la sévérité de la maladie.
 

RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE

Après la récolte des cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). L’implantation de cultures de couverture joue plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent aussi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.

Ci-dessous, quelques documents permettant de mieux connaître les espèces végétales à privilégier ainsi que des informations sur les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique :
  • Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
  • Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
  • Guide des cultures de couverture en grandes cultures
  • Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
  • Engrais verts et cultures intercalaires
  • Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 
 
 
Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome, M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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