
Charançon : captures faibles sauf quelques champs; rappel de la stratégie de traitement. Pression variable de punaises; voir seuil de traitement. Cercosporiose en augmentation dans la carotte. Début de l'anthracnose dans le céleri. Cas de cœur noir et de gerçure du pétiole en augmentation dans le céleri.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 2 au 8 juillet, les températures sont restées près des normales pour l’ensemble des régions, bien que plusieurs régions à l’est de même que Lanaudière et les Laurentides aient connu entre 1 et 3 jours plus frais, parfois sous la barre des 20 °C. La barre des 30 °C a été atteinte en Estrie, Chaudière-Appalaches, Laurentides, Lanaudière et Montérégie. Les températures de nuit ont été généralement dans les normales, avec parfois 1 à 3 nuits plus fraîches. Du côté des précipitations, elles ont été plus abondantes dans une zone délimitée à l’est par la Capitale-Nationale et à l’ouest par l’Outaouais, en excluant la Montérégie (voir la carte des précipitations). Les précipitations sont parfois tombées sous forme d’orages. De la grêle a été signalée. Dans les régions touchées par les précipitations abondantes et régulières, les travaux au champ ont parfois été retardés. C'est le cas notamment dans l’est de la province, rendant difficile le contrôle des mauvaises herbes dans certains champs.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Tableau 1: Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Céleris
En Montérégie-Ouest, les céleris-branches les plus avancés atteignent 60 cm de hauteur et les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 5 cm de diamètre. Les plantations de céleris-branches se poursuivent.
Tableau 1: Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Céleris
En Montérégie-Ouest, les céleris-branches les plus avancés atteignent 60 cm de hauteur et les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 5 cm de diamètre. Les plantations de céleris-branches se poursuivent.
INSECTES
Dans les champs où du piégeage est réalisé, les captures du charançon demeurent faibles, sauf dans quelques champs en Montérégie où elles sont élevées. Des seuils d’intervention ayant été atteints, des traitements sont effectués ou à prévoir au stade 3 à 4 feuilles. Les pièges continuent d’être retirés dans les champs les plus avancés.
On rappelle que le charançon préfère pondre sur des carottes à partir du stade 3 feuilles. Des recherches récentes indiquent que le stade pour le premier traitement au novaluron (RIMON) devrait être un peu décalé. En effet, des traitements effectués au stade 3 à 4 feuilles ont été plus efficaces, puisque ce produit, qui affecte les œufs et les larves dans les plants, n’a peu ou pas d’effet sur les adultes. Consultez l'avertissement N° 6 du 19 juin 2025 pour la stratégie de lutte contre le charançon de la carotte.
Mouche de la carotte (première génération)
L'installation des pièges pour effectuer le suivi des populations de la mouche de la carotte est maintenant complétée. Les résultats du piégeage sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les régions en gris sont celles pour lesquelles aucun échantillon n’a été reçu au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) jusqu’à maintenant. Au cours des deux dernières semaines, des captures ont eu lieu uniquement en Gaspésie. Au Québec, la première génération cause habituellement peu de dommages et nécessite rarement des traitements.
Tableau 2 : Moyenne régionale des captures d'adultes de la mouche de la carotte validées par le LEDP
Punaise terne
En Montérégie, la pression des punaises est en diminution dans le céleri-branche et en augmentation dans le céleri-rave, justifiant quelques interventions dans le céleri-branche, mais aucune dans le céleri-rave. La pression demeure faible à nulle au Bas-Saint-Laurent et dans la Capitale-Nationale.
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour la punaise terne dans le céleri-branche.
| Moins de 10 cm | 1 individu par plant |
| De 10 à 45 cm | 1 individu par 5 plants |
| Plus de 45 cm | 1 individu par 10 plants |
Notez cependant qu’il peut être justifié d’intervenir plus rapidement si les punaises causent des nécroses et des déformations importantes en s’attaquant au point de croissance. Puisque le feuillage du céleri-rave est rarement commercialisé, ces seuils d’intervention ne s’appliquent qu’au céleri-branche.
Autres insectes
Les altises, cicadelles, pucerons, thrips et vers gris n’ont pas justifié d’intervention.
Les altises, cicadelles, pucerons, thrips et vers gris n’ont pas justifié d’intervention.
MALADIES
Carottes
En Montérégie et dans Lanaudière, les symptômes de cercosporiose sont en augmentation dans les champs plus avancés. Des interventions ont été réalisées dans Lanaudière. Aucune maladie foliaire n’a été signalée dans les autres régions.
Au Saguenay–Lac-St-Jean, on rapporte une pourriture du collet non identifiée qui nuit à la cueillette dans un champ ayant une forte pression de mauvaises herbes. Celles-ci peuvent maintenir un taux d’humidité élevé dans le feuillage, particulièrement lorsque les précipitations ou l’irrigation sont fréquentes, ce qui peut favoriser diverses maladies.
Rappel de la stratégie de base recommandée pour les traitements contre les taches foliaires dans la carotte
Carottes hâtives vendues en bottes avec le feuillage
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Céleris
L’anthracnose commence à être rapportée dans le céleri-branche en Montérégie, ainsi que quelques cas de pourriture molle.
DÉSORDRES
Dans le céleri-branche, les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) ont augmenté. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour la gerçure du pétiole, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
Dans les régions plus chaudes, des carottes ayant survécu à l’insolation (chancre de chaleur) présentent un étranglement au collet qui pourrait ralentir la croissance du plant ou être une porte d’entrée pour des maladies.
Finalement, on observe un brunissement ou une brulure du feuillage des carottes dans plusieurs régions. En l’absence d’application d’herbicides, ces symptômes peuvent avoir été causés par divers stress environnementaux (chaleur), surtout en présence de dommages physiques (dommages d’insectes).
Dans les régions plus chaudes, des carottes ayant survécu à l’insolation (chancre de chaleur) présentent un étranglement au collet qui pourrait ralentir la croissance du plant ou être une porte d’entrée pour des maladies.
Finalement, on observe un brunissement ou une brulure du feuillage des carottes dans plusieurs régions. En l’absence d’application d’herbicides, ces symptômes peuvent avoir été causés par divers stress environnementaux (chaleur), surtout en présence de dommages physiques (dommages d’insectes).
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion-Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome, avec la collaboration de Marie-Anne Lauzon-Miron, étudiante (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bilodeau, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
