
Quelques interventions contre les punaises et les pucerons en Montérégie. Augmentation des cas de cercosporiose et d'alternariose rapportés dans les carottes. Brûlure hâtive et tache septorienne rapportées dans le céleri. Anthracnose présente. Il est temps d'implanter des cultures de couverture, voir information et ressources.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 16 au 22 juillet, la majorité des régions suivies ont connu un début de période au-dessus des normales pendant deux jours, parfois avec des températures atteignant la barre des 30 °C. Ensuite, la température a chuté avec un retour aux normales saisonnières, avec deux jours sous les normales. La région du Bas-Saint-Laurent a échappé à cette tendance avec des températures de jour près ou sous les normales. Les températures de nuit ont souvent été sous les normales et parfois sous la barre des 10 °C.
Les précipitations ont été variables, souvent sous forme d’orage faisant en sorte que certains sites d’une même région manquent d’eau alors que d’autres ont reçu des quantités importantes. Voir la carte des précipitations.
Les précipitations ont été variables, souvent sous forme d’orage faisant en sorte que certains sites d’une même région manquent d’eau alors que d’autres ont reçu des quantités importantes. Voir la carte des précipitations.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Tableau 1: Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Céleris
En Montérégie-Ouest, la récolte des céleris-branches se poursuit et les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 7 cm de diamètre. La croissance est bonne dans les céleris en Capitale-Nationale et au Bas-Saint-Laurent.
Tableau 1: Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Céleris
En Montérégie-Ouest, la récolte des céleris-branches se poursuit et les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 7 cm de diamètre. La croissance est bonne dans les céleris en Capitale-Nationale et au Bas-Saint-Laurent.
INSECTES
Charançon de la carotteLes captures de charançons sont nulles à modérées en Montérégie-Ouest et dans Lanaudière. Quelques traitements sont encore réalisés dans les champs qui atteignent le stade de 3-4 feuilles et où le seuil de captures est atteint. Les pièges continuent d’être retirés dans les champs les plus avancés.
Dans les céleris en Montérégie-Ouest, de nouvelles interventions sont effectuées contre le charançon dans de rares champs ayant un historique de dommages élevés de ce ravageur.
Mouche de la carotte (première génération)
Le piégeage de la mouche de la carotte se poursuit dans le but de récolter des informations sur ce ravageur. Les résultats du piégeage sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les régions en gris sont celles pour lesquelles aucun échantillon n’a été reçu au Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) jusqu’à maintenant. De nouvelles captures ont eu lieu uniquement en Gaspésie et il s'agit d'individus de la première génération. Au Québec, la première génération cause habituellement peu de dommages et nécessite rarement des traitements.
Pour suivre la deuxième génération, il faut se préparer à installer les pièges au début du mois d'août.
Pour suivre la deuxième génération, il faut se préparer à installer les pièges au début du mois d'août.
Tableau 2 : Moyenne régionale des captures d'adultes de la mouche de la carotte validées par le LEDP
Punaise terne
Quelques interventions ont été effectuées contre la punaise terne dans le céleri-branche en Montérégie-Ouest. La pression demeure faible au Bas-Saint-Laurent et dans la Capitale-Nationale.
Autres insectes
En Montérégie-Ouest, de rares traitements ont été nécessaires contre les pucerons dans le céleri-branche. Les altises à tête rouge, cicadelles, thrips et chenilles n’ont pas justifié d’intervention
En Montérégie-Ouest, de rares traitements ont été nécessaires contre les pucerons dans le céleri-branche. Les altises à tête rouge, cicadelles, thrips et chenilles n’ont pas justifié d’intervention
MALADIES
Carottes
La cercosporiose augmente dans toutes les régions et on observe des symptômes sur les pétioles dans Lanaudière et en Montérégie-Ouest. Des interventions sont effectuées dans les carottes attachées et les carottes cello qui ne seront pas récoltées dans les prochaines semaines. L’alternariose est aussi rapportée dans Lanaudière et en Montérégie-Ouest.
Rappel de la stratégie de base recommandée pour les traitements contre les taches foliaires dans la carotte
Carottes hâtives vendues en bottes avec le feuillage
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
La jaunisse de l’aster est encore présente dans la carotte, sans causer de pertes importantes.
Céleris
En Montérégie-Ouest, des interventions sont effectuées dans quelques champs afin de contrôler la brûlure hâtive. La stratégie à adopter contre cette maladie foliaire se trouve dans l’avertissement N° 11 du 26 juillet 2018.
Un petit foyer de tache septorienne a aussi été rapporté dans le céleri-branche en Montérégie-Ouest. Aucune intervention n’a été réalisée pour l’instant.
L’anthracnose est toujours présente dans le céleri-branche en Montérégie-Ouest. Elle est aussi rapportée au Bas-Saint-Laurent. Des cas de pourriture blanche et de pourriture bactérienne sont rapportés dans le céleri-rave en Montérégie-Ouest.
DÉSORDRES
Dans le céleri-branche, on rapporte un peu de branche brune, associée à un excès de maturité. Les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) se font plus rares et ne causent plus de pertes. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour la gerçure du pétiole, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couvertures. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydriques et éoliennes, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire;
- Cultures de couverture en productions maraichères;
- Optimiser les cultures de couverture en production maraichère (p. 13);
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures;
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines;
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée);
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion-Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome, avec la collaboration de Marie-Anne Lauzon-Miron, étudiante (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome, M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
