
Augmentation de la cicadelle et de la jaunisse de l'aster. Punaise terne encore présente. Altises et vers gris nécessitant parfois des traitements. Maladies foliaires faibles sauf dans les champs avec excès d'eau. Désordres liés à la chaleur en Montérégie. Informations sur les cultures de couverture.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La période du 30 juillet au 5 août a été généralement plus fraîche que la précédente. La canicule qui touchait plusieurs régions du Québec a pris fin vers le 1er août. Par la suite, les températures ont fluctué autour des normales de saison, parfois légèrement sous les normales. Les nuits ont été fraîches, souvent sous les normales. Plusieurs régions ont connu des nuits sous la barre des 10 °C. L’ensoleillement a été bon, sauf lors des épisodes de fumée et d’air plutôt sec. Les précipitations ont été rares sauf dans les régions de Québec et Chaudière-Appalaches qui ont connu des orages. Ces orages ont causé de la grêle par endroits. Voir la carte des précipitations.
Les régions de la Montérégie, de Lanaudière, des Laurentides et de l’Estrie n’ont reçu aucune précipitation significative depuis la mi-juillet. L’irrigation y est largement déployée.
Les régions de la Montérégie, de Lanaudière, des Laurentides et de l’Estrie n’ont reçu aucune précipitation significative depuis la mi-juillet. L’irrigation y est largement déployée.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Tableau 1 : Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Céleris
En Montérégie-Ouest, les plus petits céleris-branches mesurent 19 cm et la récolte se poursuit. Les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 9 cm de diamètre. La croissance des céleris est bonne dans la Capitale-Nationale et au Bas-Saint-Laurent.
Tableau 1 : Stade d’avancement des cultures pour les régions où l’information est disponible
Céleris
En Montérégie-Ouest, les plus petits céleris-branches mesurent 19 cm et la récolte se poursuit. Les raves des céleris-raves mesurent jusqu’à 9 cm de diamètre. La croissance des céleris est bonne dans la Capitale-Nationale et au Bas-Saint-Laurent.
INSECTES
Charançon de la carotteLes captures du charançon sont modérées dans Lanaudière. Aucune intervention n’a été effectuée. En Montérégie-Ouest, on retire les pièges des derniers champs.
| Dans le cadre d’un projet de recherche du Centre de recherche et de développement de Saint-Jean-sur-Richelieu d’Agriculture et agroalimentaire Canada (AAC) sur le nématode castrateur du charançon de la carotte, votre aide est sollicitée pour répondre à un court sondage confidentiel. Vos réponses permettront d’appuyer davantage les efforts déployés pour l’optimisation d’une stratégie de lutte alternative à l’utilisation de pesticides de synthèse qui serait efficace et pratique. Voici le lien vers le sondage en français : Sondage sur le nématode castrateur du charançon de la carotte La date limite pour répondre est le vendredi 5 septembre 2025. Pour toute question, veuillez contacter Carl Bélec, Agent de transfert et de développement technologique : carl.belec@agr.gc.ca Merci de votre participation Équipe d’entomologie du CRD de Saint-Jean-sur-Richelieu |
Mouche de la carotte
Les captures se poursuivent au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie alors que de nouvelles captures ont eu lieu dans les Laurentides et au Saguenay–Lac-Saint-Jean au cours des deux dernières semaines. Les pièges visant à capturer les individus de la seconde génération doivent être installés au début août.
Tableau 2 : Captures cumulatives des captures d'adultes de la mouche de la carotte validées par le LEDP
Punaise terne
Des traitements sont encore nécessaires contre la punaise terne dans le céleri-branche en Montérégie-Ouest et au Bas-Saint-Laurent, ainsi que dans le céleri-rave en Montérégie-Ouest. Dans la Capitale-Nationale, quelques dommages sont observés sur les pétioles, mais aucune intervention n’a été nécessaire.
Autres insectes
La cicadelle de l’aster et la jaunisse de l’aster augmentent dans certains champs de carotte en Montérégie-Ouest et dans Lanaudière. La pression reste faible en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale.
Pour prévenir l’incidence de la jaunisse de l’aster et la prolifération des cicadelles, il faut prioriser le contrôle des mauvaises herbes qui peuvent être porteuses de la maladie. La rotation des cultures, l’enfouissement des résidus après la récolte et l’utilisation de cultivars résistants sont aussi des aspects clés.
La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée dans l’avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
Les altises à tête rouge sont en augmentation en Montérégie-Ouest et des traitements ont été nécessaires dans certains champs de céleri-branche et de céleri-rave. Des vers gris ont aussi été rapportés au cœur du céleri-branche en Montérégie-Ouest et une intervention a été effectuée. Les pucerons et les thrips sont parfois en augmentation, mais leur présence n’a pas justifié d'intervention dans la carotte ou le céleri.
MALADIES
Carottes
La cercosporiose et l’alternariose sont plutôt stables en Montérégie-Ouest, mais augmentent dans les autres régions, particulièrement dans les champs affectés par l’excès d’eau. Des interventions sont effectuées selon le marché visé (carottes avec feuillage) et les conditions météorologiques.
Rappel de la stratégie de base recommandée pour les traitements contre les taches foliaires dans la carotte
Carottes hâtives vendues en bottes avec le feuillage
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Les traitements débutent dès l’apparition des premières taches étant donné que le marché exige un feuillage parfait.
Carottes hâtives vendues en cellophane (sans feuillage)
Il peut être justifié d’intervenir au besoin selon l’intensité de l’infestation. La plupart du temps, la maladie ne se répand pas suffisamment pour nuire à la croissance des carottes ou à la récolte.
Carottes tardives destinées à la récolte de fin de saison
On recommande de commencer les traitements fongiques seulement lorsque le rang de carottes couvre une largeur de plus de 30 cm (rang à demi fermé en sol organique) et qu’il y a plus de 25 % des plants qui ont au moins une tache sur une des feuilles intermédiaires.
Céleris
En Montérégie-Ouest, la brûlure hâtive est stable, mais un nouveau foyer de tache septorienne a été rapporté dans le céleri-rave et un traitement a été effectué. La stratégie à adopter contre cette maladie foliaire se trouve dans l’avertissement N° 11 du 26 juillet 2018.
Dans la même région, de nouveaux traitements ont aussi été nécessaires contre l’anthracnose dans le céleri-branche et contre la pourriture sclérotique dans le céleri-rave. Des symptômes de fusariose vasculaire sont aussi rapportés dans le céleri-branche dans des champs ayant un historique de forte pression de la maladie.
DÉSORDRES
Aucun nouveau symptôme de branche brune n’a été observé dans le céleri-branche, mais les cas de montaison sont en augmentation près de la récolte. Les symptômes de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) sont en augmentation près de la récolte à cause du manque d’eau en Montérégie-Ouest.
Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour la gerçure du pétiole, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de l'avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour la gerçure du pétiole, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
CULTURES DE COUVERTURE
Avec l’avancement des récoltes, il est temps d’implanter des cultures de couverture. Celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre l'érosion hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus il y a de choix d’espèces disponibles.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire;
- Cultures de couverture en productions maraichères;
- Optimiser les cultures de couverture en production maraichère (p. 13);
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures;
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines;
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée);
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion-Laplante, agronome (PRISME), Eve Abel, agronome, avec la collaboration de Marie-Anne Lauzon-Miron, étudiante (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
