Pucerons stables ou en augmentation. Pression variable de punaises. Cicadelles et jaunisse de l'aster en augmentation. Affaissement sclérotique en augmentation par endroits. Cas de pourriture basale près de la récolte en Montérégie.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La période du 30 juillet au 5 août a été généralement plus fraîche que la précédente. La canicule qui touchait plusieurs régions du Québec a pris fin vers le 1er août. Par la suite, les températures ont fluctué autour des normales de saison, parfois légèrement sous les normales. Les nuits ont été fraîches, souvent sous les normales. Plusieurs régions ont connu des nuits sous la barre des 10 °C. L’ensoleillement a été bon, sauf lors des épisodes de fumée et d’air plutôt sec. Les précipitations ont été rares sauf dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches qui ont connu des orages. Ces orages ont causé de la grêle par endroits. Voir la carte des précipitations.
Les régions de la Montérégie, de Lanaudière, des Laurentides et de l’Estrie n’ont reçu aucune précipitation significative depuis la mi-juillet. L’irrigation y est largement déployée.
Pour les recommandations pour la gestion des sols et des cultures par temps sec, consulter l'avertissement N° 12 du 31 juillet 2025.
INSECTES
Pucerons
La pression du puceron de la laitue demeure stable en Montérégie-Ouest, et des traitements sont encore effectués. Dans toutes les régions, les autres espèces de pucerons sont en augmentation sur les feuilles basales et intermédiaires, justifiant quelques interventions.
Veuillez consulter la fiche technique Pucerons pour plus d’information.
Punaises terne et brune
La pression des punaises ternes est variable, allant de faible à modérée, justifiant quelques interventions.
Seuils d’intervention recommandés pour les punaises
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour les punaises.
Notez cependant qu’il peut être justifié d’intervenir plus rapidement si les punaises causent des nécroses et des déformations importantes sur les parties récoltables.
Tableau 1 : Seuils d'intervention (punaises terne et brune)
| Laitue pommée |
Moins de 10 feuilles |
7 individus pour 30 plants |
| Plus de 10 feuilles |
5 individus pour 30 plants |
| Laitues romaine et en feuille |
Moins de 10 feuilles |
5 individus pour 30 plants |
| Plus de 10 feuilles |
3 individus pour 30 plants |
Autres insectes
Des interventions ont été nécessaires en Montérégie-Ouest contre les altises à tête rouge et les vers gris. Dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches, la pression est stable et aucun traitement n’a été nécessaire.
De nouvelles interventions ont été justifiées contre les cicadelles de l’aster en Montérégie-Ouest afin de prévenir la jaunisse de l’aster. La pression des cicadelles et les symptômes de jaunisse sont aussi en augmentation en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale. Lorsque la pression des cicadelles et de la jaunisse est élevée, il est important de ne pas attendre l’apparition des symptômes avant d’intervenir, puisqu’il peut s’écouler jusqu’à trois semaines entre l’infection et l’expression des symptômes. La destruction des résidus rapidement après la récolte aide à réduire la propagation de la maladie. La stratégie d’intervention contre la cicadelle et la jaunisse de l’aster est présentée à la page 9 de l’avertissement N° 10 du 23 juillet 2004.
Les chenilles, les thrips, les mouches des semis et les perce-oreilles causent peu ou pas de dégâts et ne nécessitent aucune intervention.
MALADIES FOLIAIRES
Le mildiou de la laitue (
Bremia lactucae) n’est rapporté qu’en Montérégie-Ouest, et peu d’interventions ont été nécessaires. Voir la fiche technique
Mildiou de la laitue pour plus d’information.
La tache bactérienne (
Xanthomonas campestris) est généralement stable en Montérégie-Ouest. Par temps sec, l’irrigation par aspersion est le principal moyen de dispersion de cette maladie, en plus de la circulation de la machinerie et des travailleurs dans le champ lorsque le feuillage est mouillé (rosée ou irrigation).
MALADIES DE SOL
L’incidence de l'affaissement pythien (Pythium sp.) et de la moisissure grise diminue dans toutes les régions, tandis que l’affaissement sclérotique (Sclerotinia minor et S. sclerotiorum) augmente encore dans certains champs.
Les cas de pourriture basale (Rhizoctonia solani) et de pourriture bactérienne sont encore présents près de la récolte, dépassant parfois les 10 % de pertes en Montérégie-Ouest.
DÉSORDRES
Les cas de brûlure de la pointe (« tipburn ») sont rares ou absents dans toutes les régions. L'avertissement N° 4 du 2 juin 2005 donne plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention de la brûlure de la pointe.
Après les températures élevées des dernières semaines, un peu d’assèchement marginal a été rapporté dans la laitue romaine en Montérégie-Ouest, ainsi que des symptômes de nervation brune dans un champ de pommée en excès de maturité.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion-Laplante, agronome (PRISME) et Eve Abel, agronome, avec la collaboration de Marie-Anne Lauzon-Miron, étudiante (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l'avertisseure du sous-réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.