Premiers cas de mildiou dans le concombre en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale. Quelques cas de pourriture noire dans la courge butternut. Aspersion et fentes de croissance. Insectes et acariens parfois abondants; surveiller la présence de thrips sur les fruits. Implantation de cultures de couverture.
MÉTÉO ET ÉTAT DES CULTURES
Pour la période du 20 au 26 août, du temps plus frais a marqué le début et la fin de la période. Entre les deux, des températures très chaudes ont eu cours du jeudi au dimanche. Des précipitations éparses sont tombées entre le 24 et le 26 août, mais souvent insuffisantes pour bien des secteurs. Malgré le manque d'eau, la qualité des cucurbitacées récoltées jusqu'à présent semble satisfaisante, selon ce qu'on nous rapporte.
Le sommaire agrométéorologique cucurbitacées vous présente le tableau des précipitations et des degrés-jours cumulés pour chacune des régions.
NOUVEAUX CAS DE MILDIOU DANS LE CONCOMBRE
En Chaudière-Appalaches et dans la région de la Capitale-Nationale, les premiers cas de mildiou (Pseudoperonospora cubensis) ont été dépistés depuis quelques jours, dans le concombre. En Montérégie, dans Lanaudière, en Estrie et dans le Centre-du-Québec, les vieux foyers sont stables ou en légère augmentation. On trouve également de nouveaux foyers dans ces régions, toujours dans le concombre.
Pour les champs de concombre de transformation, de concombre frais et de melon brodé où vous prévoyez encore récolter pour plus d’une semaine, nous vous conseillons de poursuivre les pulvérisations de fongicides avec des produits spécifiques contre cette maladie. Lorsque la récolte est terminée, il est important de détruire rapidement la végétation afin de ne pas laisser de plants sans protection fongique, car ceux-ci pourraient servir de source de contamination pour les autres champs.
Pour consulter la stratégie de traitement et voir des symptômes de la maladie à différents stades, dans le melon brodé et dans le concombre, consultez le bulletin d'information N° 3 du 2 juillet 2025.
QUELQUES CAS DE POURRITURE NOIRE DANS LA COURGE BUTTERNUT
On signale quelques cas de courges butternuts atteintes de pourriture noire en Montérégie et dans Lanaudière. Dans un des cas, la maladie est apparue en postrécolte.
Les infections se produisent lorsque la température varie entre 20 et 25 °C, sous une humidité relative élevée et une période de mouillure sur les fruits d’au moins une heure. L’humidité est le facteur prépondérant pour les infections et le développement de la maladie. Seulement trois jours suffisent entre l'infection et l'apparition de la maladie.
Afin de minimiser tout risque d’infection, dès que la maturité des courges est atteinte, il est important de sortir rapidement les fruits d’apparence saine des champs. Attendez dans la journée que les fruits soient secs avant de débuter la récolte, puisqu'en absence de pellicule d’eau, les champignons pathogènes risquent moins de se développer lors de l'entreposage.
Les infections se produisent lorsque la température varie entre 20 et 25 °C, sous une humidité relative élevée et une période de mouillure sur les fruits d’au moins une heure. L’humidité est le facteur prépondérant pour les infections et le développement de la maladie. Seulement trois jours suffisent entre l'infection et l'apparition de la maladie.
Afin de minimiser tout risque d’infection, dès que la maturité des courges est atteinte, il est important de sortir rapidement les fruits d’apparence saine des champs. Attendez dans la journée que les fruits soient secs avant de débuter la récolte, puisqu'en absence de pellicule d’eau, les champignons pathogènes risquent moins de se développer lors de l'entreposage.
ASPERSION ET FENTES DE CROISSANCE
On nous rapporte quelques cas de fentes de croissance sur des courges spaghetti, dans un champ où de l'irrigation par aspersion a été faite. Un changement drastique de l'état hydrique du sol (de très sec à bien humide) à la suite de fortes pluies ou de l'irrigation, au moment où les fruits ont presque terminé leur croissance, peut provoquer une poussée supplémentaire alors que l'épiderme était en voie de se durcir. Des fendillements à la surface du fruit peuvent alors apparaître.INSECTES ET ACARIENS
Surveillez les chrysomèles rayées du concombre, car s'il n'y a plus de fleurs dans vos champs, elles pourraient s'attaquer aux fruits. On voit également davantage de chrysomèles des racines du maïs du nord et de chrysomèles des racines du maïs de l'ouest dans les fleurs de cucurbitacées. Les chrysomèles des racines du maïs peuvent également s'attaquer à l'épiderme des fruits.
Encore cette semaine, on nous signale la présence de foyers d'acariens dans le concombre, le melon et les courges. Des traitements sont faits ou sont à prévoir si les récoltes sont encore loin. Détruisez rapidement les plants une fois que la récolte est terminée.
On nous signale davantage de thrips (Thrips tabaci) cette année sous les feuilles de cucurbitacées, dans le concombre et dans les courges en particulier. Normalement, leur présence ne justifie pas de traitement. Vérifiez cependant que les insectes ne se trouvent pas à la surface des fruits où ils pourraient provoquer des dégâts d'alimentation, particulièrement sur les courges qui pourraient être entreposées après la récolte.
Encore cette semaine, on nous signale la présence de foyers d'acariens dans le concombre, le melon et les courges. Des traitements sont faits ou sont à prévoir si les récoltes sont encore loin. Détruisez rapidement les plants une fois que la récolte est terminée.
On nous signale davantage de thrips (Thrips tabaci) cette année sous les feuilles de cucurbitacées, dans le concombre et dans les courges en particulier. Normalement, leur présence ne justifie pas de traitement. Vérifiez cependant que les insectes ne se trouvent pas à la surface des fruits où ils pourraient provoquer des dégâts d'alimentation, particulièrement sur les courges qui pourraient être entreposées après la récolte.
Vous pouvez consulter le bulletin d’information N° 1 du 22 mai 2025 pour connaître les insecticides et acaricides homologués dans les cucurbitacées, en production biologique et conventionnelle.
IMPLANTATION DE CULTURES DE COUVERTURE
Après la récolte de vos cultures, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus. Cette opération empêche les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur impact sur les cucurbitacées avoisinantes, mais également sur les cucurbitacées qui seront cultivées dans les années à venir. Ceci est particulièrement vrai pour le perceur de la courge, dont la larve cherche actuellement à s'enfoncer dans le sol pour s'empuper.Après la destruction des résidus de culture, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation contribue à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et de certaines maladies. Il faut toutefois attendre les bonnes conditions de sol et météorologiques pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître de manière optimale. Plus l’implantation se fait tôt dans la saison, plus grand est le choix d’espèces qu'il est possible d'utiliser.
Voici quelques documents permettant de mieux connaître les cultures de couverture à privilégier et de comprendre les bénéfices de cette pratique :
- Cultures de couverture en productions maraichères;
- Optimiser les cultures de couverture en production maraichère (p. 13);
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire;
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures;
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines;
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée);
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabelle Couture, agronome, M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Cucurbitacées ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bilodeau, agronome, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.