Ver de l'épi : suite des captures de papillons dans la dernière semaine. Tache goudronneuse : premier cas de la saison dans du maïs de grande culture. Autres ravageurs et problèmes phytosanitaires : la situation demeure calme.VER DE L'ÉPI
Dans les deux dernières semaines, des captures de papillons faibles à moyennes ont été enregistrées sur plus d’une vingtaine de sites répartis sur la majorité du territoire. Des interventions sont réalisées dans certains semis tardifs présentant encore des soies fraîches. Le tableau suivant, extrait de la fiche technique Le ver de l’épi du maïs, présente les intervalles de traitements en fonction du nombre de papillons capturés et des températures maximales journalières. Pour connaître les traitements homologués, cliquez ici.

TACHE GOUDRONEUSE
Un premier cas de tache goudronneuse du maïs (Phyllachora maydis) a été confirmé au Centre-du-Québec, dans un champ voisin de celui où la maladie avait été détectée en 2024. Le diagnostic a été confirmé par le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. Le développement de la tache goudronneuse est favorisé par des températures diurnes modérées (16 à 21 °C), une humidité relative supérieure à 75 % et un feuillage humide pendant environ 7 heures consécutives. Ces conditions, présentes dans plusieurs régions, pourraient favoriser sa progression.
La tache goudronneuse est une maladie fongique qui réduit la capacité photosynthétique du maïs. Elle se caractérise par des taches noires, rondes ou allongées, surélevées et d'aspect luisant (ou goudronneux). Les taches sont incrustées dans la feuille : elles ne se délogent pas et ne laissent pas de traces sur les doigts lorsque frottées.
Les symptômes peuvent être confondus avec :
Nous vous invitons à rapporter vos observations au RAP Maïs sucré (rapmaissucre@mapaq.gouv.qc.ca) en incluant idéalement des photos. Pour plus d’information, veuillez consulter la fiche technique La tache goudronneuse du maïs.

Feuille de maïs atteint de tache goudronneuse (septembre 2024)
Photos : B. Duval, agr. (MAPAQ)
La tache goudronneuse est une maladie fongique qui réduit la capacité photosynthétique du maïs. Elle se caractérise par des taches noires, rondes ou allongées, surélevées et d'aspect luisant (ou goudronneux). Les taches sont incrustées dans la feuille : elles ne se délogent pas et ne laissent pas de traces sur les doigts lorsque frottées.
Les symptômes peuvent être confondus avec :
- les excréments d'insectes, qui se délogent facilement lorsqu'on frotte la feuille après l'avoir humidifiée;
- la rouille commune, dont les pustules laissent une trace orangée ou noire sur les doigts et présentent souvent un décollement de l'épiderme autour de la lésion (aspect de volcan);
- les champignons saprophytes qui causent des taches poudreuses, non incrustées, principalement sur le feuillage sénescent.
Nous vous invitons à rapporter vos observations au RAP Maïs sucré (rapmaissucre@mapaq.gouv.qc.ca) en incluant idéalement des photos. Pour plus d’information, veuillez consulter la fiche technique La tache goudronneuse du maïs.

Feuille de maïs atteint de tache goudronneuse (septembre 2024)
Photos : B. Duval, agr. (MAPAQ)
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Dans la dernière semaine, les dommages faits par la légionnaire d’automne, le ver-gris occidental des haricots (VGOH) et la pyrale du maïs sont négligeables. Des cas de rouille, de dessèchement et de charbon commun sont rapportés, mais sans progression importante.
En fin de saison, différentes larves peuvent être présentes dans les champs tardifs de maïs sucré. Le montage photo ici-bas vous aidera à bien les identifier.

1. Larve de la légionnaire d’automne 2. Larve du ver de l’épi
3. Larve de la pyrale du maïs 4. Larve du ver-gris occidental des haricots
Photo 1 : Jean Brodeur (IRDA) Photos 2 et 3. : Brigitte Duval, agr. (MAPAQ). Photo 4 : Yves Auger, agr. (MAPAQ)
La larve de la légionnaire d’automne se distingue par sa tête foncée avec un « Y » inversé de couleur claire et par 4 tubercules formant un carré sur le dernier segment du corps. La larve du ver de l’épi, quant à elle, a une tête brun clair avec une bande latérale jaune verdâtre de chaque côté du corps. Contrairement à d'autres espèces, elle tente généralement de s’enfuir plutôt que de se recroqueviller lorsqu'on la tient au creux de notre main. Sa couleur varie beaucoup à maturité, allant du jaune pâle au jaune-vert et au brun-rose. La larve de la pyrale du maïs présente une tête foncée et des segments dorsaux possédant 4 tubercules par segment. Finalement, la larve du ver-gris occidental des haricots se distingue par deux bandes brunes à l’arrière de la tête (pronotum) et par des taches en forme de losange sur le dos.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. Édition : Laurianne Pichette, agronome-phytopathologiste, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
