DERNIER AVERTISSEMENT
Cet avertissement devrait être le dernier communiqué régulier de la saison 2025. Cependant, comme les visites au champ se poursuivent jusqu'aux récoltes, un avertissement serait émis rapidement si un problème particulier survenait.
Nous tenons à remercier tous les collaborateurs du RAP Crucifères qui, chaque semaine, nous ont fait part de leurs observations afin de produire des communiqués qui, nous l'espérons, reflètent la réalité des différentes régions. Merci également au personnel du Laboratoire d'expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ ainsi qu'à celui du secrétariat du RAP qui nous permettent de vous acheminer de l'information dans les meilleurs délais.
Si vous avez des commentaires et/ou des suggestions concernant les communiqués que nous publions chaque semaine, n'hésitez pas à nous en faire part à i.lefebvre@ciel-cvp.ca.
Bonnes récoltes et bonne fin de saison à tous!
Les conditions fraîches et relativement sèches ralentissent le développement de plusieurs maladies (taches alternariennes, nervation noire, pourriture molle bactérienne, tache bactérienne), permettant de maintenir une pression faible à modérée. On observe davantage de désordres physiologiques causés par les écarts de température et la sécheresse, notamment de la nécrose autogène, des carences minérales et de la chlorose. La fraîcheur, accompagnée de rosée matinale, est toutefois favorable au développement du mildiou, de la pourriture sclérotique, de la rouille blanche et du blanc. Ces maladies restent donc à surveiller.
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ACTIVITÉ DE RECHERCHE SUR LA RÉSISTANCE DES TACHES ALTERNARIENNES AUX FONGICIDES Au cours de la saison 2025, un exercice d’échantillonnage de crucifères affectées par la tache noire alternarienne (Alternaria brassicicola) sera mené dans le cadre d’un projet sur la résistance aux fongicides. Nous vous invitons à signaler à l’équipe du Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière (CIEL) tout foyer d’infection observé. Celle-ci coordonnera avec vous la collecte des échantillons. Les sites participants recevront un sommaire personnalisé à la fin de la saison. Les informations associées aux échantillons demeureront confidentielles.
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Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe du RAP Crucifères ou les experts du LEDP. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.
INSECTES RAVAGEURS
Les thrips sont de plus en plus nombreux dans les champs de chou pommé et des interventions phytosanitaires sont nécessaires afin de les contrôler dans ceux destinés à l'entreposage. Dans les régions plus au sud, on rapporte une activité encore importante des pucerons, particulièrement dans les cultures de rutabaga, de chou pommé et de chou chinois. Quant aux chenilles défoliatrices, la piéride du chou et la fausse-teigne des crucifères sont actives, avec des niveaux d'infestation variant de faible à modéré. Des traitements sont requis par endroits contre ces ravageurs. Finalement, les populations et les dommages occasionnés par la cécidomyie du chou-fleur varient selon les champs.
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2025, N° 2 (insecticides) 2025 et N° 3 (fongicides) 2025.
Avant d’utiliser un pesticide, il est important de lire attentivement l’étiquette du produit et de suivre les recommandations qui y sont indiquées. En tout temps, si l’information de ce communiqué diffère de celle de l'étiquette, cette dernière prime.
Après la récolte des cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de cultures. En détruisant les crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiels pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet également d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur importance sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.
Après la destruction des résidus de cultures, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et de certaines maladies. Même si la saison avance, il est encore temps, dans plusieurs régions, de semer des cultures de couverture afin de profiter des beaux jours à venir pour qu'elles puissent croître. Votre conseiller agricole pourra vous aider à choisir le type de plantes à semer en fonction de votre secteur et de vos objectifs.
De l'information au sujet des cultures de couverture est disponible sur Internet; en voici des exemples :
- Cultures de couverture en productions maraichères;
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée);
- Engrais verts et cultures intercalaires;
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines;
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures;
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Marilou Ratté, agr. et Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL), et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.