Crucifères, Avertissement No 2, 17 mai 2018



Le temps chaud et sec des derniers jours facilite les travaux au champ, bien que le recours à l’irrigation soit souvent nécessaire pour assurer une levée uniforme des semis et une bonne reprise des transplants au champ. Surveillez les altises et les œufs de la mouche du chou dont la présence a été rapportée dans les régions du sud du Québec.

 
CONDITIONS CLIMATIQUES ET TRAVAUX EN COURS
 
Les prévisions de gel dans les régions du nord du Québec freinent la mise en terre des crucifères, tandis que les semis et les plantations vont bon train dans les régions plus au sud (de la Montérégie à la Capitale-Nationale). D’ailleurs, le recours à l’irrigation est nécessaire dans plusieurs de ces régions pour pallier le manque d’eau et les désordres physiologiques qui en découlent (ex.: carences en bore et molybdène). Le temps chaud et sec favorise également la croissance des mauvaises herbes. Pour bien les contrôler, il est important de planifier les stratégies de gestion des mauvaises herbes, puisque plusieurs facteurs, dont les conditions environnementales, influencent l’efficacité des herbicides. Pour en savoir davantage à ce sujet, consultez la fiche Être bien préparé pour le début de la saison, à partir de la page 5. 

 
INSECTES
 
Avec le temps chaud et sec, la présence d’altises (des navets et des crucifères) a été rapportée, parfois dans les champs, parfois en bordure de ceux-ci, dans les régions à proximité de Montréal et de la Capitale-Nationale. Par endroits, le vent semble avoir ralenti leur activité pour le moment. À d’autres, on la surveille de près pour intervenir lorsque nécessaire, car elles peuvent endommager sérieusement les plantules. Quant aux mouches du genre Delia (ex.: mouche du chou), les premiers œufs ont été observés dans les régions situées autour de Montréal. Toutefois, ce sont les œufs des mouches des semis (D. florilega et/ou D. platura), des espèces qui sont attirées par la matière organique, qui ont été identifiés en Montérégie. Selon le modèle prévisionnel NEWA, le pic d’émergence des adultes de la mouche du chou ne serait pas encore atteint au sud du Québec. Enfin, nous vous rappelons l’importance d’installer les pièges à cécidomyie du chou-fleur dès l’implantation des cultures de crucifères afin d’intervenir dès l’apparition de l’insecte.



Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc., et Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.