Comment se motiver à changer ? 7 questions à se poser selon la psy


« J’étais pourtant tellement motivé à changer et j’ai abandonné »
 
Qui n’a pas déjà vécu cette situation? Vous vous étiez promis de ne plus vous emporter pour des niaiseries, vous étiez déterminé à ne plus manger de « cochonneries » le soir en écoutant la télévision, à vous coucher plus tôt ou à faire de l’exercice… Bref, vous vouliez changer vos mauvaises habitudes et êtes progressivement retombés dans vos vieilles « trails à vaches ».

Effectuer un changement n’est pas chose facile, sinon tout le monde serait parfait. Par contre, ceux qui arrivent à changer ont la capacité non seulement de se motiver, mais de persévérer. Voici quelques pistes pour favoriser et maintenir un changement :
  • Savoir ce que je veux changer, car cela comporte d’arrêter un comportement. Mais encore faut-il savoir par quel autre comportement vais-je pouvoir le remplacer. Être le plus précis possible.
  • Savoir pourquoi je veux changer. Il est très important de bien comprendre ses motivations. Vous voulez peut-être obtenir un résultat positif, arrêter de fumer pour avoir plus d’énergie, voire contrer un résultat négatif pour éviter le cancer.
Afin de bien évaluer les avantages et les inconvénients d’un changement, vous avez avantage à vous poser les bonnes questions :
  • Quel sera le prix à payer si je n’effectue pas de changement? La perte de ma femme, de ma santé, de la relation avec mes enfants, voire la faillite de l’entreprise dans certains cas.
  • Quels sont les coûts actuels et réels de mes « vieilles habitudes » : émotivement, mentalement, physiquement et financièrement?
  • Quelle image aurai-je de moi dans 5, 10 ou 25 ans? Comment vais-je me sentir si je n’opère pas de changement?
  • Quel modèle je désire être pour mes enfants, pour ceux que j’aime?
  • Comment la situation m’affecte-t-elle au quotidien? Comment affecte-t-elle mes proches?
  • Quels sont mes gains à vouloir conserver mes habitudes?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, si l’on s’entête à maintenir tel ou tel comportement, c’est qu’il y a souvent des gains secondaires à vouloir agir ainsi, du moins à court terme.

Mais comment une mauvaise habitude peut-elle nous être bénéfique? Quand Michel se noie dans l’alcool, cela lui permet à court terme d’oublier, de ne pas affronter ses problèmes ou d’avoir du plaisir, et ce, malgré tous les problèmes qu’il aura assurément à son réveil. Quand Sylvain procrastine pour le paiement de ses factures, malgré les intérêts élevés qu’il aura à payer, cela lui évite de penser à sa situation financière précaire qui lui provoque de l’anxiété. Quand Jacqueline pique une crise de colère, cela lui permet d’obtenir rapidement ce qu’elle veut, malgré qu’elle blesse ceux qu’elle aime.

Comment certaines personnes arrivent-elles à ne pas voir tous les dommages qu’elles s’infligent ou infligent aux autres? C’est simple, en utilisant un mécanisme de défense bien connu de tous : le déni. C’est fou ce que l’être humain peut se faire accroire par peur d’affronter le changement et de se voir tel qu’il est.
Pour modifier notre façon d’agir et conserver notre motivation, il faut voir la nécessité, même l’urgence de changer. Le coût du « non-changement » doit davantage faire souffrir que le coût du changement.

Et se rappeler, comme ma mère disait, que « personne n’est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ».


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Pierrette Desrosiers, M.Ps.
Psychologue du travail, conférencière, formatrice et coach d’affaires.
Spécialisée en transfert d’entreprises familiales

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