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Utilisation de l'imagerie thermique acquise par drone pour déterminer le positionnement géographique optimal des tensiomètres dans les champs irrigués

L'irrigation est de plus en plus utilisée en horticulture au Québec et sur le territoire de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Seulement pour le territoire de la Capitale-Nationale, ce sont près de 2000 hectares de fraises, bleuets, pommes de terre et légumes variés qui profitent maintenant de l'irrigation. Cette technique offre de nombreux avantages comme l'atteinte de bons rendements de qualité, mais exige en contrepartie une régie stricte pour éviter des manques ou des surplus qui pourraient favoriser des maladies et augmenter les risques de pollution de la nappe par les fertilisants. Aussi, la ressource eau étant souvent limitée, comme à l'Île d'Orléans, un usage qui favorisera une meilleure efficacité d'utilisation de l'eau d'irrigation sera à privilégier.

Pour optimiser la régie de l'irrigation, les producteurs ont de plus en plus recours à des outils qui permettent d'estimer l'humidité du sol. Les plus utilisés sont les tensiomètres. Ces appareils sont très précis et sont un très bon indicateur de l'état hydrique du sol. Leur limite est qu'ils mesurent le sol à un endroit précis d'un champ donné. Le volume de sol mesuré par un tensiomètre peut être de l'ordre de 2,5 litres. Compte tenu de la faible proportion de sol mesuré, par rapport à l'ensemble d'un champ, il faut en installer environ un tensiomètre par hectare en production de fraises par exemple. Il faut donc que le tensiomètre soit positionné à un endroit le plus représentatif possible de l'ensemble du champ. Il devient très difficile pour les entreprises et leurs conseillers de bien déterminer l'endroit optimal pour installer les outils. Évidemment, il faut considérer la topographie et la texture de sol en surface, mais d'autres facteurs comme la texture du sol en profondeur, le drainage, la hauteur de la nappe phréatique, la présence de brise-vent, etc. Tous ces paramètres vont grandement influencer la réserve en eau et le prélèvement par la plante et par le fait même le positionnement des tensiomètres.

Les producteurs qui respectent la consigne quant au nombre de tensiomètres installés par unité de surface (exemple 3 tensiomètres dans un champ de 3 hectares) sont très souvent confrontés au fait que les valeurs de tension observées sont fort différentes entre elles et ils ont ainsi beaucoup de difficulté à interpréter les valeurs mesurées et à déterminer le moment opportun pour déclencher les irrigations. Il faut donc trouver une méthode qui permettrait de déterminer des zones homogènes dans un champ donné et donc les endroits optimaux où installer les tensiomètres. Ces zones intègreraient l'ensemble des paramètres de sol (surface et profondeur) et des conditions locales (brise-vent, pente, etc.). Par la suite, le producteur n'aura qu'à installer par exemple un tensiomètre dans une zone qui se tient naturellement plus humide, un autre dans la zone intermédiaire et un autre, s'il le désire, dans la zone plus sèche. Ainsi, il serait possible de prendre des décisions éclairées et qui permettront une régie facilitée et une meilleure efficacité d'utilisation de l'eau. Dans la fraise à jours neutres par exemple, le nombre d'irrigations peut varier entre 50 et 80 par saison, selon les conditions. Ce sont donc autant d'occasions où les décisions seront plus faciles et plus rapides à prendre, tout en étant optimales.

Pour caractériser l'ensemble d'un champ, il faudrait être en mesure de prendre une image quasi instantanée de l'état de stress hydrique de tous les plants et sous diverses conditions (après une pluie, une irrigation, en situation plus sèche, etc.) et de pouvoir associer ce stress aux conditions de sol et pente, brise-vent, etc. Cette caractérisation n'aurait pas à être effectuée chaque année. Une fois réalisée, elle serait pérenne dans le temps, à moins que des conditions ne changent, par exemple, lors de l'implantation ou l'enlèvement de brise-vent.

L'imagerie thermique acquise par drone peut offrir cette possibilité. En effet, lorsqu'un plant est stressé en eau, celui-ci ferme ses stomates pour limiter l'évaporation. Il s'en suit une élévation de la température de la plante. Donc, à un moment précis, la plante ayant un feuillage avec une température plus élevée sera plus stressée en eau qu'une plante bien irriguée et sera un indicateur d'état de manque d'eau dans le sol. Évidemment, tout cela est conditionnel à ce que d'autres facteurs comme les maladies racinaires ou l'excès d'eau par exemple ne soient pas présents, car ils pourraient être la cause du stress. C'est pourquoi il est important de jumeler à l'imagerie thermique les indices de végétation par différence normalisée NDVI (Indice de végétation par différence normalisé) qui sont des indicateurs additionnels permettant de déceler des problèmes de maladies ou insectes par exemple.
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Organisation : Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)
Auteur(s) : Deschênes, P., J. Vallée, P. Chatelle, D. Bergeron, C. Boivin
Date de publication : 25 mars 2019
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