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Grandes cultures, Avertissement No 1, 10 mai 2019

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures

7 MOYENS POUR DIMINUER L'UTILISATION DES PESTICIDES EN GRANDES CULTURES

Plusieurs actions peuvent être mises en œuvre pour mieux contrôler les mauvaises herbes, les insectes ravageurs et les maladies des grandes cultures, réduire la quantité et optimiser l’utilisation des pesticides, sans pour autant affecter la rentabilité des entreprises agricoles. Vous trouverez ici 7 moyens afin de limiter l’impact de ces produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement.


1. Planifiez vos rotations
En plus des bénéfices économiques découlant de l’amélioration de la qualité des sols, l’alternance d’au moins trois cultures différentes dans un champ donné permet de réduire la pression de certains insectesmauvaises herbes et maladies. Un sol bien structuré et riche en matière organique rend les racines moins sujettes aux maladies. Autre exemple, la rotation des cultures est très efficace pour contrôler la chrysomèle des racines du maïs.


2. Pensez à désherber en début de saison
Les herbicides sont de loin les pesticides les plus utilisés en grandes cultures. Il est possible d’adopter des méthodes alternatives, comme le désherbage mécanique, afin de diminuer les quantités utilisées. En général, plus on intervient tôt en saison, meilleurs seront les résultats. La compétition exercée par les mauvaises herbes affecte surtout les premiers stades de croissance de la culture. Des périodes critiques durant lesquelles les cultures doivent être préservées de cette compétition pour l’eau, la lumière et les éléments fertilisants ont été établies. Les mauvaises herbes qui apparaîtront au-delà de ces périodes auront beaucoup moins d’impacts sur le rendement. Le fait de retarder le désherbage en fin de période critique ou plus tard peut rendre l’opération de désherbage plus difficile à réaliser, sans compter que l’efficacité du traitement diminue avec la taille des mauvaises herbes et qu'il sera possiblement nécessaire d'utiliser la dose maximale recommandée. Il faut bien lire les étiquettes des produits pour connaître les doses et les stades des mauvaises herbes pendant lesquels les herbicides peuvent agir.
 
Culture Période critique d'absence de mauvaises herbes
Maïs  2 à 8 feuilles
Soya Stade 1 à 3 feuilles trifoliées (V2 à V3)
Céréales de printemps Stade 1 à 3 feuilles (stades 10 à 13 sur l'échelle de Zadok)
Blé d'automne 500 à 1 000 degrés-jours (température de base de 0 oC)
Cultures fourragères Année d'établissement : 4 à 6 semaines après le semis
Canola De la levée au stade 6 feuilles
Haricots blancs De la 2e feuille trifoliée jusqu'à la première floraison (V2 à R-1)
Source : Bernier, D. 2015

Une autre bonne raison de désherber le plus tôt possible est que certains papillons pouvant s’attaquer à certaines grandes cultures, comme la légionnaire uniponctuée et le ver-gris noir, cherchent la présence de mauvaises herbes pour y pondre leurs œufs en début de saison.

Toutefois, la première action à poser en début de saison est de procéder à la calibration de son pulvérisateur afin de s'assurer d'appliquer la bonne dose du produit. Vous pouvez consulter les personnes accréditées pour la calibration des pulvérisateurs en consultant Action-réglage.


3. Semez au bon moment et à la bonne profondeur
Un semis effectué dans un sol suffisamment ressuyé et réchauffé permet aux plantules de se développer plus vite et plus uniformément, les rendant ainsi moins vulnérables aux maladies racinaires et à plusieurs insectes ravageurs. Une bonne  profondeur de semis favorise également une levée rapide et donne aux plants une meilleure protection vis-à-vis du gel, de la grêle ou de la sécheresse. En prenant l’exemple du canola, semer au bon moment est la meilleure façon de gérer à la fois les risques liés aux altises et à la cécidomyie du chou-fleur, les deux insectes les plus menaçants pour cette culture.


4. Évitez le développement de résistance aux pesticides
La résistance de mauvaises herbes à certains herbicides est maintenant une réalité au Québec. Parmi les principaux moyens pour prévenir ce problème, il est important de choisir un traitement approprié pour les mauvaises herbes détectées et de s’assurer d’effectuer une rotation des groupes de résistance des herbicides utilisés. Les numéros du groupe de résistance sont indiqués sur les étiquettes des produits. Une visite au champ, après un traitement herbicide, permettra de vérifier si les mauvaises herbes ciblées ont été bien contrôlées. Si ce n’est pas le cas et qu’on soupçonne la présence de plants résistants, on n’hésite pas à se prévaloir du service gratuit de détection de la résistance des mauvaises herbes aux herbicides pour faire valider le tout. La présence de populations de mauvaises herbes résistantes exige davantage d’investissement pour les combattre et complique les programmes de désherbage.

Le principe de rotation des groupes de résistance s’applique également aux insecticides et aux fongicides afin de prévenir le développement de résistance.


5. Informez-vous sur les facteurs de risques des maladies
Plusieurs essais menés au Québec dans les dernières années ont démontré qu’en l’absence de maladies, l’application de fongicide est rarement rentable. Comme certains fongicides doivent être appliqués préventivement, comment savoir dans quels champs ces traitements seraient profitables? Dans le cas de la fusariose de l’épi, il existe un outil d’aide à la décision basé sur les conditions météorologiques et sur un modèle bioclimatique. Celui-ci est disponible sur Agrométéo Québec et présente des cartes du niveau de risque d'infection pendant les stades critiques de la culture. Dans le cas de la pourriture à sclérotes, principale maladie du soya, lorsque le temps est chaud et sec pendant plusieurs jours et que les rangs ne se sont pas refermés, les probabilités que le champ soit infecté sont minces. Le choix de cultivars résistants et une bonne connaissance des conditions favorables au développement des maladies permettent de minimiser les risques d’infestations et de prendre une décision éclairée quant à l’utilisation des fongicides. Avec les bons choix de régie, on protège son rendement, sans dépenser son argent inutilement.


6. Effectuez un dépistage des insectes
En début de saison, certains insectes, dont les vers fil-de-fer, peuvent s’attaquer aux semis. Lorsque des dommages sont constatés, il est souvent trop tard pour intervenir. Au Québec, seul un faible pourcentage des champs présente des populations de vers fil-de-fer suffisamment élevées pour justifier l’utilisation de traitements insecticides de semences. Au printemps, un dépistage des vers fil-de-fer permet d’évaluer les risques que ces insectes puissent être problématiques et ainsi prendre les moyens pour s’en prémunir. VFF QC est aussi un outil d’aide à la décision utile. Il permet d'évaluer le risque, d'identifier les ravageurs et de saisir les données de dépistage. D’autres insectes peuvent s’attaquer aux grandes cultures en cours de saison. Pour évaluer un niveau d’infestation, un dépistage rapide peut généralement être effectué et permet de déterminer si la situation requiert une intervention. Pour la majorité de ces insectes, des seuils économiques d’intervention existent et tant qu’ils ne sont pas atteints, l’utilisation d’insecticides n’est pas nécessaire et rentable.


7. Abonnez-vous aux communiqués du RAP Grandes cultures
Le RAP est un service provincial gratuit qui a pour mission d’informer les producteurs et les conseillers sur l’évolution des ennemis des cultures et les meilleures stratégies de lutte pour y faire face. Même si tous les communiqués sont accessibles en ligne, la meilleure façon de se tenir informé en cours de saison est de s’abonner pour les recevoir par courriel. Les avertissements, qui sont des communiqués très courts permettant de suivre l’actualité entourant les ravageurs, sont facilement consultables à l’aide d’un appareil mobile. Vous saurez donc rapidement quels ravageurs doivent être suivis dans votre région et comment les dépister. Le RAP Grandes cultures est aussi sur Twitter (@RAP_GC).



Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 10 mai 2019
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