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L'élevage du porc sur litière

Une solution à certains problèmes ou un recul dans l’évolution des technologies d’élevage!
On produit déjà beaucoup de porcs sur litière. Ceci est une déclaration bien gratuite me direz-vous! Il y a peu de producteurs qui acceptent de l’affirmer. On n’a pas de statistiques pour ou contre. Les producteurs craignent d’être déclarés illégaux et poursuivis. Ils n’ont pas pour la majorité obtenu d’autorisation du ministère de l'Environnement et de la Faune. Ils affirment que certaines normes sont trop exigeantes et que les délais d’obtention des permis trop longs.

Plusieurs producteurs et techniciens de champ réalisent que la litière améliore les conditions de vie des porcs. Il est établi que la gestion sur litière diminue les volumes de fumier à sortir des bâtiments d’élevage. Des quantités d’eau potable sont économisées. Les produits utilisés pour la litière (ripe, copeaux, sciure, etc.) sont des résidus pour lesquels on cherche des voies de valorisation.

La somme de travail par porc produit est augmentée et rend difficile l’adoption de cette technique pour les grosses unités de production. Tous les chiffres officiels qui comparent le gain moyen quotidien et la conversion alimentaire. entre l’élevage sur béton (ou lattes) et sur litière affirment qu’il n’y a pas de différence significative. Les coûts de litière sont largement compensés par les coûts d’investissement diminués. La gestion sur litière est la technique qui s’agence le mieux avec la ventilation naturelle à grand débit et l’usage des niches. Elle permet de respecter les façons naturelles de vivre et de cohabiter des porcs avec leurs congénères. Cette technique est parfois une solution pour la survie de petites unités et permet souvent de réutiliser des bâtiments devenus inutiles.

  *ATTENTION Pour produire du porc sur litière, il ne suffit pas de mélanger des porcs et de la litière. Il existe différentes techniques, il faut les connaître: bio-maîtrisée, profonde, mince, écoulement continu, accumulé. Il faut choisir une technique lorsqu’on bâtit ou savoir laquelle s'adapte le mieux aux bâtisses qu’on possède déjà. Il faut comprendre les façons de faire suivantes et les appliquer.

  *LES FAÇONS DE FAIRE  
1) L’eau est l’ennemi #1 de la litière. Que ce soit les dégâts d’abreuvoir, la pluie ou l’excès d’humidité, trop d’eau gâche tout. Une partie importante du parc doit être sèche en tout temps. Bols à eau et/ou trémies humides sont de mise.

  2) Les sites d’alimentation et d’abreuvement doivent être surélevés (minimum 6 à 8 pouces au-dessus du niveau de la litière). Le porc grimpera facilement pour s’alimenter.

  3) Un fond solide (cimenté) est essentiel pour: la reprise de la litière, pour prévenir le creusage par les porcs, permettre une désinfection adéquate, couper l’humidité du sol et réduire les quantités de litières nécessaires.

  4) On sait très bien qu’une litière bien réussie absorbe et évapore tous les liquides. Il n’est donc pas question d’écoulement ou d’infiltration. Un drain avec regard autour du site (de la bâtisse) rassurera toute personne voulant inspecter les lieux.

  5) La ventilation à grand débit est essentielle pour permettre l’évacuation de l’humidité générée par le compostage est essentielle. Par temps froid, pour compenser, il faut chauffer ou aménager des niches mais surtout ne pas fermer la ventilation. La zone de déjection sera généralement choisie par les porcs là où l’air froid tombe au sol.

  6) Des systèmes de barrières et de manipulation des animaux doivent être prévus au départ. Il faut donner des soins, il faut peser, il faut expédier. Généralement, des grands parcs avec beaucoup d’animaux favorisent la gestion des espaces (repas, jeux, déjection). Les grands parcs favorisent aussi les travaux mécanisés de reprise et de brassage de la litière mais rendent plus difficiles les soins individuels aux animaux. Des planchers de niveaux différents orientent aussi le choix des zones de déjection (bas), d'alimentation (haut) et de repos (moyen).

  7) L’alimentation est un facteur clef. Comme la distribution est à volonté, il est essentiel d’avoir la bonne formulation de moulée pour le bon stade de croissance. Le porc est bien, il mange bien, il sera souvent plus gras et donc un indice de classement un peu plus faible à l'abattoir. Il croîtra cependant plus vite.

  8) On ne le dira jamais assez, l’espace minimum par porc dans le parc est de 12 pieds2 (1,1 mètre2). Des densités plus importantes "gâchent la sauce". Attention aux coûts de bâtiment, plus de pieds carrés par porc nécessitent une bâtisse dont le coût au pied carré est moins cher.

  9) L’orientation du bâtiment en fonction du vent et du soleil paraît importante car on doit souvent ouvrir de grandes portes pour l’accès des machineries qui servent au vidangeage et au brassage de la litière, etc.

  10) En bâtiment froid, les variations de température sont moins importantes. La nécessité d’une présence fréquente du producteur et l’importance de réduire les coûts d’investissement feront souvent opter pour des contrôles manuels d’ambiance.

  11) Même sur la litière, il ne faut être attentif au tout plein tout vide, à l’effet néfaste du multi-sources, aux soins spéciaux aux faibles et aux malades et à l’importance de la bonne génétique.

  12) La technique choisie doit répondre au goût du producteur. La qualité des équipements et installations doit permettre des conditions de vies confortables pour le producteur.
 
  CONCLUSION   La litière, ce n’est pas la seule solution, mais bien une solution pour quelques producteurs. Chacun vit une situation, chacun développe ses propres goûts, chacun établi ses objectifs.
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Organisation : MAPAQ
Auteur(s) : Aurèle Laflamme, technicien agricole, Bureau de renseignements agricoles de Saint-Hyacinthe
Date de publication : 08 avril 2001
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