Précipitations bénéfiques, mais inégales; températures près des normales. Insolation dans les jeunes semis de carotte; meilleure levée après la pluie. Charançons peu présents dans la carotte. Punaise terne variable dans le céleri, parfois des interventions. Activité faible des vers gris, des cicadelles, des altises, des thrips et des pucerons. Cœur noir et gerçure du pétiole à surveiller en Montérégie-Ouest.
RÉSUMÉ CLIMATIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Les pluies du 23 et du 24 juin combinées à celles survenues dans l’intervalle du 27 au 30 juin (le 28 juin principalement) ont apporté des quantités d’eau significatives sur plusieurs régions. Les cultures en ont bien profité, d’autant plus que les températures se sont davantage maintenues autour des normales et qu’un couvert nuageux a souvent été présent. Cependant, les dernières pluies, comme celles du 23 et du 24 juin, sont encore survenues sous forme d’averses et d’orages dispersés (voir la carte des précipitations cumulées ) de sorte que, dans certaines localités, les apports n’ont pas été suffisants pour bien humidifier les sols. De plus, dans la majorité des régions, puisque les sols étaient déjà très secs, la réserve en eau en profondeur demeure basse. Étant donné l’importante vague de chaleur prévue pour la prochaine semaine, il faudra de nouveau recourir rapidement à l’irrigation là où il est possible de le faire.
De la grêle accompagnait parfois les orages du 24 juin, et de légers dommages ont été observés dans le céleri, dans certaines fermes, en Montérégie-Ouest.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
En Montérégie-Ouest, les récoltes de carottes nantaises ont débuté et sont de belle qualité. Les stades des différents semis varient de levée à 9 feuilles. Dans Lanaudière, les semis les plus avancés ont environ 9 feuilles, et la pluie a permis une meilleure levée dans les nouveaux semis. Dans les régions de Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale, les champs les plus avancés atteignent 3 à 6 feuilles, et la levée est encore variable et irrégulière dans les nouveaux semis. Dans toutes les régions, on retrouve encore de l’insolation dans plusieurs champs aux stades cotylédon à 1 feuille, et quelques champs sans irrigation ont dû être abandonnés ou resemés.
Céleri
Les plantations de céleri-branche se poursuivent en Montérégie-Ouest, tandis que celles de céleri-rave sont terminées. En moyenne, les céleris-branches dépassent 30 cm de hauteur, et le collet des céleris-raves a un diamètre de 4 à 5 cm.
INSECTES
Charançon de la carotte
On observe globalement une diminution des captures en Montérégie-Ouest et dans Lanaudière. En Montérégie-Ouest, cependant, les captures sont encore élevées dans quelques champs, et des interventions sont parfois nécessaires. Dans Lanaudière, on commence à retirer les pièges des champs, et les dernières interventions auront lieu cette semaine.
En Montérégie-Ouest, on rapporte encore plusieurs captures de charançons dans un champ de céleris-raves.
Pour plus de détails sur le dépistage et la lutte contre cet insecte, consultez le bulletin d’information permanent N° 1 du 4 mai 2007.
Punaise terne
Les populations de punaise terne sont variables dans les champs de céleris, en Montérégie-Ouest. La présence est faible sur certains sites, tandis que des taux de dommages élevés et une forte présence de larves de punaise terne justifiant des interventions sont rapportés dans d’autres champs.
Autres insectes
L’activité des vers gris est en diminution dans toutes les régions; aucune intervention n’a été nécessaire durant la dernière semaine. Les populations de cicadelles et d’altises semblent aussi stables ou en diminution dans les régions où ces insectes étaient observés. En Montérégie-Ouest, les thrips et pucerons observés dans les céleris-raves sont encore trop peu nombreux pour que des interventions soient justifiées.
MALADIES ET DÉSORDRES
Encore cette semaine, aucune maladie causée par des agents phytopathogènes n’est rapportée dans la carotte et le céleri.
En Montérégie-Ouest, les cas de cœur noir (carence en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) dans les champs de céleris-raves sont en légère augmentation. Des symptômes de gerçure du pétiole sont aussi observés dans certains champs de céleris-branches, parfois en quantité élevée. Des interventions (irrigation, apports foliaires) peuvent être effectuées afin de limiter les dommages. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez la section « Stratégie d’intervention contre la nécrose marginale (brûlure de la pointe) dans la laitue et le cœur noir dans le céleri » présentée dans les pages 4 et 5 de l’avertissement N° 4 du 2 juin 2005. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
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MAUVAISES HERBES RÉSISTANTES AU LINURON
En 2019, plusieurs cas de résistance au linuron ont été observés dans des champs de carottes de la province. En effet, les sept échantillons soumis au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) provenant de cette culture se sont révélés résistants aux herbicides des groupes 5 et 7. Le LEDP est en mesure de détecter rapidement la résistance au linuron chez la petite herbe à poux et les amarantes par des tests moléculaires. Si vous suspectez de la résistance dans vos champs, vous pouvez faire parvenir un échantillon au LEDP en complétant le formulaire de demande d’analyse, des frais de 80 $ par demande seront appliqués. Pour la liste complète des tests disponibles au LEDP et la procédure à suivre, se référer au document suivant.
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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
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En raison de la crise de la COVID-19, le Québec pourrait faire face à une perturbation de son approvisionnement d’équipements de protection individuelle (EPI) au cours de l’été 2020, laquelle perturbation pourrait mener à une pénurie. En toute circonstance, le respect des étiquettes des pesticides et le port d’EPI approprié sont obligatoires (article 36 du Code de gestion des pesticides). La meilleure protection contre l’exposition aux pesticides est de porter un équipement de protection individuelle. Si vous n’êtes pas en mesure de vous procurer un EPI :
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Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME), Mario Leblanc et Eve Abel, agronomes (MAPAQ), et David Miville, agronome-malherbologiste (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP . La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
