Quelques cas d'étranglement au collet ont été observés en raison des périodes de grand vent et de sécheresse (sol croûté en surface) survenues depuis ce printemps. De plus, les épisodes de gel au sol de la semaine dernière ont causé divers dégâts aux crucifères (feuilles brûlées à mort des plants), et ce, sur l'ensemble du Québec. Des désordres physiologiques (ex. : inflorescences prématurées) pourraient être observés plus tard en saison sur les plants ayant subi ces stress climatiques.
Ces différentes conditions météorologiques peuvent expliquer l'apparition actuelle de plusieurs symptômes de carences minérales (bore, molybdène, calcium, azote). À noter que la sécheresse peut affecter la disponibilité et/ou l’absorption de ces éléments minéraux par la plante. L’apport d’eau permet souvent de régler ce problème plutôt que de faire des applications de fertilisants. La pluie attendue dans les prochains jours sera donc plus que bienvenue pour assurer un développement sain des plantules. Par contre, comme du temps chaud est prévu la semaine prochaine, l’irrigation pourrait demeurer essentielle pour plusieurs secteurs.
INSECTES RAVAGEURS
La ponte de la mouche du chou tend à diminuer partout dans la province. Les traitements effectués au semis ou à la transplantation semblent encore efficaces puisque peu d'éclosions d'oeufs ont été rapportées, bien que quelques larves soient observées par endroits.
De faibles captures de cécidomyie du chou-fleur ont été confirmées dans toutes les régions au sud de la Capitale-Nationale ainsi qu'au Saguenay–Lac-Saint-Jean. À nouveau, nous tenons à rappeler l'importance d'installer les pièges à phéromone spécifiques à la cécidomyie du chou-fleur dès l'implantation de vos crucifères puisque le seuil d'intervention correspond à la présence du ravageur.
Par ailleurs, des oeufs et des adultes de piéride du chou ainsi que quelques adultes de fausse-teigne des crucifères sont observés jusqu'à la hauteur de la Capitale-Nationale, tandis qu'on observe quelques larves de ces papillons dans le sud-ouest de la province. Surveillez leur présence au coeur des plants et intervenez si nécessaire pour protéger les points de croissance des crucifères. On rapporte également la présence de pucerons dans le sud de la province, notamment dans les cultures de choux chinois, cultures sensibles à ces ravageurs. Enfin, quelques larves de vers gris ont été observées par endroits, sans incidence pour le moment.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |