Maintenant que les risques de gel sont passés et que la pluie est annoncée, les plantations et les semis reprendront à bon rythme afin de rattraper le ralentissement provoqué par les conditions peu favorables des sept derniers jours.
C’est dans la région de Lanaudière que les épisodes de gel ont eu le plus de répercussions. Des collaborateurs nous rapportent que dans certains champs, les pertes de transplants, qui étaient non protégés au moment des gels, s’élèvent à plus de 50 %. Dans des parcelles semées, qui étaient au stade cotylédons, on rapporte des mortalités s’élevant à 45 %. Dans les autres régions, lorsque des symptômes sont visibles, on observe surtout du blanchiment de feuillage ou de cotylédons. Les forts vents chargés de particules de sol ont aussi laissé des traces d’abrasion sur les feuilles.
INSECTES RAVAGEURS
Le ver gris a été signalé en Montérégie dans des champs de cucurbitacées semés et transplantés. Des avis de traitements ont été faits. L’insecte a aussi été dépisté dans plusieurs cultures maraîchères dans les régions de Portneuf et de Charlevoix et sur la Rive-Sud de Québec, mais n’a pas été rapporté dans les cucurbitacées.
Recommandations pour les traitements contre le ver gris
- Lorsque l’intensité des dommages justifie une intervention, il est important de ne pas trop retarder le traitement. Plus les vers gris sont gros, plus ils sont difficiles à éliminer. On considère que le maximum d’efficacité des traitements est obtenu lorsque les chenilles ont moins de 2,5 cm (1 po).
- Par ailleurs, il est inutile de traiter lorsque les chenilles sont à la fin de leur développement (entre 3,5 et 4,5 cm pour la plupart des espèces). À ce stade, les chenilles cessent de s’alimenter en préparation de leur nymphose et ne causent donc plus de dommages.
- Les vers gris étant principalement actifs la nuit, il est important de faire les traitements le plus tard possible en fin de journée, idéalement en début de nuit. Sous des conditions de sol chaud et sec, certains recommandent même de traiter après minuit.
- Les interventions effectuées sur un sol humide (après la pluie ou une irrigation) sont plus efficaces que celles effectuées sur un sol sec.
- Dans la mesure du possible, seules les zones du champ qui sont affectées devraient être traitées.
Le froid des derniers jours a ralenti les chrysomèles et les collemboles. Restez vigilant cependant, car ces insectes ne sont pas loin! En Montérégie, des avis de traitements ont déjà été faits contre la chrysomèle rayée du concombre. Pour connaître les seuils d’intervention ainsi que les méthodes de lutte, consultez la fiche technique Chrysomèle rayée du concombre.
Pour ceux et celles qui utilisent des semences traitées avec du thiamétoxame (CRUISER 5FS dans le traitement FARMORE FI 400), l'efficacité de l'insecticide contre la chrysomèle rayée du concombre devrait persister jusqu'au stade « 5 feuilles ». Cependant, la durée de protection pourrait être variable selon le temps de levée de la culture et les conditions climatiques.
Pour connaître les produits homologués contre la chrysomèle rayée du concombre ou le ver gris, consultez le bulletin d’information N° 1 du 11 mai 2021.
Pour connaître les herbicides homologués dans les cucurbitacées, veuillez consulter le bulletin d’information N° 2 du 18 mai 2021.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |