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Crucifères, Avertissement No 19, 8 septembre 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Les récoltes vont bon train, mais les maladies causent des dommages jusque sur les parties commercialisables des plants. La surveillance des insectes est toujours de mise afin d'assurer un bon contrôle jusqu'à la récolte. Encore une fois, nous vous rappelons l'importance de détruire les résidus de cultures et de semer une culture de couverture.
 

MALADIES

Avec la baisse des températures et les rosées matinales parfois persistantes, la fin de saison est marquée par un ralentissement de la croissance des cultures et une présence accrue de symptômes de maladies fongiques et bactériennes. En effet, on observe une pression parfois forte de nervation noire, notamment dans des champs de chou pommé à proximité de Montréal. Dans cette culture, de même que dans les rutabagas sur le point d'être récoltés, on observe également de la pourriture sclérotique. Les conditions sont favorables au mildiou dont les symptômes sont observés jusque sur les feuilles intermédiaires des rabioles et des rutabagas. Dans ces cultures, des cas de blanc (Eryriphe cruciferarum) ont été rapportés près de la Capitale-Nationale, laissant une légère poudre blanche sur la face supérieure du feuillage. Le temps frais et/ou un stress hydrique chez la plante peuvent favoriser l'infection.

Quant aux taches alternariennes, les symptômes se développent sur le feuillage des crucifères-feuilles/fleurs et dans les inflorescences de crucifères-fleurs. Dans diverses cultures, on observe des symptômes causés par la hernie des crucifères dans des proportions variables. On note aussi la présence de pourriture basale et de pourriture des racines (Rhizoctonia solani, Fusarium sp., Pythium sp.) dans certains champs de crucifères-feuilles/fleurs. Enfin, la pourriture molle bactérienne continue de profiter des dommages laissés par certains insectes et certaines maladies pour infecter les plants.
 
RAPPEL
Évaluation de la résistance de taches alternariennes aux pesticides des groupes 7 et 11 dans le brocoli, le chou et le chou-fleur
Dans le but d'évaluer la résistance aux pesticides des taches alternariennes affectant les crucifères, nous sollicitons votre collaboration. Si vous suspectez de la résistance des taches alternariennes aux fongicides des groupes 7 et/ou 11 (voir les produits homologués dans les crucifères appartenant à ces groupes dans le bulletin N° 3 [fongicides] 2021) dans vos champs de brocoli, de chou ou de chou-fleur, contactez Isabel Lefebvre à l'adresse suivante : [email protected]. Des analyses gratuites seront effectuées, en collaboration avec Phytodata.
 
 
INSECTES RAVAGEURS

 

Image Agri-Réseau

Dégâts de cécidomyie du chou-fleur sur un rutabaga

Photo : CIEL

La cécidomyie du chou-fleur demeure active dans toutes les régions, à l'exception des Îles-de-la-Madeleine. Les larves continuent de sévir dans certains champs de chou, de brocoli et de chou-fleur, ainsi que dans quelques champs de rutabaga, où les populations de l'insecte sont plus importantes. 

Quant aux autres ravageurs des crucifères, notamment les chenilles défoliatrices (fausse-teigne des crucifères, piéride du choufausse-arpenteuse du chou), les pucerons et les punaises (terne, brune et à tête rouge), ils sont toujours actifs. C'est aussi le cas pour les mouches du genre Delia. En effet, on observe quelques œufs de la mouche du chou dans les champs de crucifères-racines et des mouches (Delia sp.) dans le feuillage des choux chinois. Le contrôle de certains de ces ravageurs demeure nécessaire selon le secteur, la culture et la pression du ravageur.

À la venue de la récolte des choux destinés à l'entreposage, soyez à l'affût et assurez-vous de contrôler adéquatement les thrips au préalable. Attention de ne pas confondre les dommages de thrips avec l'œdème (intumescence), un problème abiotique qui se manifeste habituellement lorsque l'humidité relative est élevée ou à la suite de brusques changements du climat nocturne (hygrométrie élevée, températures basses)!

 

RAPPEL - ENFOUISSEMENT DES RÉSIDUS DE CULTURES ET CULTURES DE COUVERTURE

Après la récolte de vos cultures, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de cultures. En détruisant vos crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiels pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet également d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur nuisance sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.
 
Après la destruction des résidus de cultures, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et certaines maladies. Profitez des périodes avant les pluies pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître avant les gels automnaux.

De l'information au sujet des cultures de couverture est disponible sur Internet; en voici des exemples : 
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2022, N° 2 (insecticides) 2022 et N° 3 (fongicides) 2021.  
 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 

 
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ), puis révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
Image Agri-Réseau

Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Crucifères
Date de publication : 08 septembre 2022
Infolettre Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP)

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