Impact de la gestion des effluents d’élevage et du travail du sol sur la qualité et la salubrité des eaux de drainage en cultures annuelles de blé et de maïs-grain
En 2016 et 2017, des parcelles expérimentales en blé et en maïs-grain fertilisées avec du lisier de porc (2 doses, 1X et 2X) ou des engrais minéraux (MIN) ont été travaillées soit en travail réduit (semis direct), soit de façon conventionnelle (chisel) afin d’évaluer l’impact des pratiques sur plusieurs propriétés du sol et de l’eau de drainage. La qualité physico-chimique de l’eau de drainage a été fortement affectée par le mode de travail du sol et le mode de fertilisation. Même en respectant les critères édictés par la réglementation et les recommandations courantes en agronomie, les concentrations en nitrates et en phosphore ont rarement atteint les critères de qualité pour les eaux de surface ou l’eau potable. Les rendements en blé et maïs-grain étaient généralement plus élevés dans les parcelles recevant du lisier de porc à la dose élevée. Les populations de bactéries E. coli et entérocoques ont augmenté après les épandages de lisier de porc dans le sol et l’eau de drainage pour les deux années de culture, mais les entérocoques ont persisté plus longtemps dans le sol et l’eau de drainage que les E. coli. Les épandages de lisier de porc ont entraîné une augmentation de la concentration des gènes de résistance aux tétracyclines tet(T) et aux sulfamides sul1 pendant au moins une saison de culture à la dose élevée de lisier. Ces gènes de résistance ont également été détectés dans les parcelles recevant uniquement des engrais minéraux (MIN), suggérant la présence d’un réservoir naturel et environnemental de microorganismes résistants aux antimicrobiens. Les épandages de lisier de porc ont entraîné une augmentation de la concentration des gènes de résistance tet(T) et sul1 pendant au moins une saison de culture à une dose plus élevée (2X) que celle recommandée par le CRAAQ (1X).
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