« La folle avoine résistante aux herbicides dans la région du Bas-Saint-Laurent : détection et lutte collaborative ». Rapport scientifique.
Ceci est la première étude à démontrer que la folle avoine (Avena fatua, AVEFA) est largement répandue dans la région du BSL (82,3 % des fermes et 63,5 % des champs dépistés). L’échantillonnage réalisé a démontré que pour certaines cultures, le taux d’infestation est très important : canola (40 plants d’AVEFA/m2), blé (18 plants/m2), soya (14 plants/m2) et prairie en implantation (17 plants/m2). Pour certaines cultures, la présence de l’AVEFA peut être aussi importante en bordure du champ. Un sous échantillon de 47/162 champs ont été testés pour déterminer le profil de résistance aux trois familles d’herbicides du groupe 1 (FOPs, DIMs et DENs). Les résultats ont montré que 98 % des populations testées sont résistantes aux herbicides : 28 % à une seule matière active (m.a.), 50 % à 2 m.a. et 22 % aux trois m.a. Malheureusement, le taux de résistance est plus élevé que ceux reportés dans la littérature pour les Prairies (78 %) et le Saguenay–Lac-Saint-Jean (35 %). Le mécanisme de résistance le plus probable est une résistance du type NTSR (non-target site résistance). Cela implique que la confirmation de la résistance devra continuer d'être réaliséee via le test classique.
Les causes possibles du développement de la résistance étaient la rotation en continu des céréales et l’utilisation en continu des herbicides du groupe 1. Il y a la perception que la présence de l’AVEFA au champ est due à une mauvaise application de l’herbicide, et non à cause de la résistance. Puis, il y a un besoin urgent à clarifier des concepts clés. Moins de 6 % de producteurs étaient en mesure de le définir correctement le terme «?rotation des herbicides?». Trois grands besoins identifiés par les producteurs en lien avec la lutte contre l’AVEFA : être informés, être formés et être accompagnés. Il faudra donc, identifier des véhicules de communication efficaces pour la vulgarisation de l’information et former et soutenir les conseillers (autant des clubs-conseils comme du privé) pour offrir de l’accompagnement aux producteurs.
Les causes possibles du développement de la résistance étaient la rotation en continu des céréales et l’utilisation en continu des herbicides du groupe 1. Il y a la perception que la présence de l’AVEFA au champ est due à une mauvaise application de l’herbicide, et non à cause de la résistance. Puis, il y a un besoin urgent à clarifier des concepts clés. Moins de 6 % de producteurs étaient en mesure de le définir correctement le terme «?rotation des herbicides?». Trois grands besoins identifiés par les producteurs en lien avec la lutte contre l’AVEFA : être informés, être formés et être accompagnés. Il faudra donc, identifier des véhicules de communication efficaces pour la vulgarisation de l’information et former et soutenir les conseillers (autant des clubs-conseils comme du privé) pour offrir de l’accompagnement aux producteurs.
