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Les RGCQ en l’an 2020



Les réseaux d’essais d’espèces végétales existent depuis plus de 50 ans au Québec. À l’origine, ces essais avaient pour but d’émettre des recommandations adressées aux producteurs, aux conseillers agricoles, à l’industrie, etc. Aujourd’hui, peu de réseaux émettent encore des recommandations. Une majorité d’entre eux ne font que diffuser les résultats obtenus dans le cadre de leurs réseaux d’essais mais n’émettent plus de recommandations à proprement dit. Cet apport aux différents secteurs des productions végétales n’en demeure pas moins fondamental et contribue à l’amélioration de la productivité, de la rentabilité et de la compétitivité du secteur agricole québécois.

Il y a plus de 30 ans, soit en novembre 1990, s’est tenu un colloque sur l’évaluation d’espèces végétales au Québec. Les différents conférenciers ont présenté l’importance des travaux réalisés dans le cadre des réseaux d’essais qui étaient alors supervisés par le Conseil des Productions Végétales du Québec (CPVQ). Il existait alors 10 grands réseaux : céréales, cultures abritées, légumes, maïs-grain, plantes fourragères, plantes ligneuses ornementales, plantes oléoprotéagineuses, petits fruits, pomiculture et pomme de terre. Les essais d’évaluation se sont initialement développés pour appuyer les efforts déployés en amélioration génétique. La plupart des intervenants du secteur agricole étaient impliqués dans l’un ou l’autre de ces réseaux : Agriculture et Agroalimentaire Canada, le MAPAQ, l’industrie, les universités et les cégeps. Près de 40 000 parcelles étaient réalisés dans le cadre de ces réseaux. Le CPVQ avait alors mis sur pied un comité regroupant des membres de tous les réseaux pour gérer le plus adéquatement possible des fonds provenant du MAPAQ destinés à réaliser des essais au champ.

Les travaux de plusieurs des réseaux d’essais sont encadrés par la loi sur les semences qui est de juridiction fédérale. Au début des années 1990, les autorités fédérales ont mené des consultations sur la pertinence de conserver ou non les systèmes d’enregistrement des variétés. L’abandon du système du support à l’enregistrement au mérite a débuté en 1995 dans le secteur des grandes cultures. En effet, le réseau maïs-grain a été le tout premier réseau à mettre fin à la recommandation au Québec. Les conséquences directes de cette décision n’étaient toutefois pas si tragiques puisque 98 % des supports à l’enregistrement pour le maïs-grain étaient réalisés en Ontario. Malgré ce changement de cap important, le réseau d’essai du maïs-grain est demeuré très actif depuis 1995 jusqu’à aujourd’hui. Tous les intervenants du secteur sont demeurés autour de la table.

D’autres consultations ont été menées par l’Agence Canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA) au début des années 2010. Suite à cette nouvelle ronde de consultations, le soya n’est plus soumis au système d’enregistrement au mérite depuis 2017. Seuls le canola de printemps, le pois sec et le lin demeurent soumis à cette réglementation. Les données publiées par le réseau des plantes oléprotéagineuses ne constituent donc plus des recommandations pour le soya mais bien des résultats d’essais menés sur tous les cultivars testés. Bien que la législation ne contraigne plus les propriétaires de variétés de soya à participer aux réseaux d’essais publics, la grande majorité de ces derniers ont tout de même décidé de poursuivre leur implication dans ces réseaux d’essais.

Le réseau céréales est toujours soumis aux règles de l’ACIA concernant le support et l’enregistrement de nouvelles variétés. C’est le réseau comportant le plus grand nombres de parcelles au champ avec plus de 15 000 parcelles en 2018, soit près du 2/3 des parcelles de l’ensemble des trois réseaux en grandes cultures. C’est un réseau très dynamique qui compte sur l’implication de près d’une quarantaine de membres. Le soutien de ses membres est indispensable  au maintien des activités du réseau.

Des changements majeurs se sont donc produits au cours des dernières années dans les réseaux en grandes cultures. Malgré ces changements, les activités des différents réseaux se sont maintenues. Les réseaux d’essais publics de lignées, de cultivars et d’hybrides en grandes cultures au Québec constituent un atout indispensable à l’amélioration de la productivité, de la rentabilité et de la compétitivité du secteur agricole québécois. Leur maintien est essentiel.

Références :

- Gouvernement du Canada. Loi sur les semences https://lois-laws.justice.gc.ca/fra/lois/S-8/
- Réseau Grandes Cultures du Québec  https://cerom.qc.ca/reseau-grandes-cultures-du-quebec/guides-rgcq.html
- Gouvernement du Canada. Enregistrement des variétés. https://www.inspection.gc.ca/varietes-vegetales/enregistrement-des-varietes/fra/1299175847046/1299175906353#shr-pg0

 
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Date de publication : 17 décembre 2020
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