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Agroforesterie… quand les arbres procurent des revenus

L’agroforesterie est une pratique d’utilisation durable des sols qui suscite de plus en plus d’intérêt dans le milieu agricole et sa grande force est certainement sa multifonctionnalité. Elle contribue entre autres à améliorer la santé des sols, la qualité des eaux, la biodiversité et à atténuer l’impact des changements climatiques, autant de facteurs qui se traduisent par des bénéfices économiques et environnementaux. S’y ajoute aussi la perspective de tirer des revenus de la récolte de bois, qu’il s’agisse de bois de grande valeur à maturité, de bois artisanal ou encore de bois d’éclaircie de petite dimension pour le chauffage.

Les principales espèces utilisées dans l’industrie forestière, soit les érables à sucre, rouge et argenté, les chênes rouge, blanc, bicolore et à gros fruits, le bouleau blanc, le cerisier tardif, le noyer noir, les peupliers ainsi que les pins, les épinettes et le mélèze laricin, ont en effet leur place en agroforesterie. D’autres espèces, telles que le tilleul d’Amérique, les caryers cordiforme et ovale et le micocoulier occidental, dont l’usage du bois est actuellement plus restreint, sont également intéressantes.

Les systèmes agroforestiers intercalaires (rangs d’arbres à l’intérieur même des parcelles cultivées, avec un écartement des rangs pouvant atteindre 40 m, voire 60 m) se prêtent bien à la production de bois, notamment le bois de feuillus de haute valeur. Dans ces systèmes, la distance entre les arbres sur le rang varie de 3 à 12 m. Une plus faible distance (3 à 5 m) oblige à procéder éventuellement à des éclaircies sur le rang, mais offre l’opportunité d’une première récolte de bois (les moins beaux arbres par exemple, pour le bois de chauffage ou l’ébénisterie artisanale). Une telle distance est également envisageable pour des espèces avec des taux de croissance différents et qu’on alterne sur le rang. Les plus larges espacements (8 à 12 m) permettent de conserver tous les arbres jusqu’à la récolte, mais il faut réussir leur établissement et obtenir de chacun d’eux une bonne croissance et, ultimement, une belle qualité de bois. Il faut donc remplacer très tôt les arbres morts ou déficients. 
 
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Un modèle de système agroforestier intercalaire possédant un bon potentiel forestier, tel que proposé dans le Guide d’aménagement de systèmes agroforestiers (distance de 3 m entre les arbres et alternance, sur chaque rang, de séries de triplets d’une même espèce pour éviter une longue trouée dans le système advenant l’insuccès d’une espèce). Les espèces sont choisies selon leur rusticité et leur tolérance aux conditions du site. 

Cogliastro, Alain., André Vézina et David Rivest. 2022. Guide d'aménagement de systèmes agroforestiers. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. 97 p. (www.craaq.qc.ca) 



On peut prévoir récolter les arbres à croissance rapide tels que les peupliers au bout de 15 à 25 ans (DHP = 40 à 45 cm) et laisser les arbres à croissance plus lente en place. Une densité initiale de 50 arbres/ha (5 m x 40 m) pourrait être réduite à 25 arbres (10 m x 40 m) après la première récolte.

Il va de soi que pour maximiser la valeur financière des bois d’arbres feuillus, il faut viser l’obtention d’un seul tronc, droit et libre de branches basses sur une longueur minimale de 3 m (minimum pour les billes acceptées par les entreprises de sciage).  Les branches basses doivent être retirées avant que le tronc atteigne 10 à 12 cm de diamètre au niveau de leur insertion, mais leur retrait est également nécessaire pour permettre le passage des équipements agricoles. La valeur du bois récolté sera proportionnelle à la qualité des interventions (taille de formation et d’élagage).

Pour plus de détails sur l'agroforesterie au Québec, veuillez consulter le Guide d'aménagement de systèmes agroforestiers.

Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Vision Terre et Forête, Chaudière-Appalaches en novembre 2022.

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Organisation : Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Collaborateur(s) : Alain Cogliastro, chercheur associé, Institut de recherche en biologie végétale
Date de publication : 20 juillet 2023
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