Ajouté à Mes favoris.

Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire
Logo Agri-Réseau
S'informerLe savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

S'informer

Le savoir et l'expertise du réseau agricole et agroalimentaire

Chargement en cours

Filtrer la recherche 
  • Sujet(s) :
  • Production(s) :
Format
Type de contenu
Date de début
Date de fin
Régions

Démarrer une bleuetière, un investissement à long terme

C’est reconnu, la culture du bleuet en corymbe se prête très bien aux conditions géoclimatiques du Québec, ce qui en fait un allié des producteurs maraîchers. Malgré tout, la superficie cultivée au Québec a diminuer d'environ 14 % entre 2017 et 2020. Le rendement peut varier d’une année à l’autre en raison des fluctuations saisonnières de la météo, telles que le gel, les périodes de froid et la sécheresse.  Heureusement, une épaisse couche de neige et la mise en place d’un système d’irrigation au démarrage permettent d’en contrer les effets. Pour l’implantation d’une bleuetière, il est préférable de choisir un site à l’abri du vent, dont le sol est léger, acide (pH entre 4,5 et 5,2) et bien drainé afin que les plants soient bien garnis de perles bleue. Une fois le site bien implanté, il sera possible de produire pendant plusieurs décennies.

Or, le démarrage d’une bleuetière ne se fait pas en criant ciseau! En effet, l’aménagement de la bleuetière et la mise en production des plants de bleuets prend généralement 3 ans. Par conséquent, la première récolte de ces succulentes baies bleues s’effectue la 4e année. L’entreprise génère alors ses premiers revenus par l’entremise de canaux de mise en marché prédéterminés (vente au détail à la ferme, autocueillette, vente au détail en épicerie et fruiterie).

Avant toute chose, le cultivar de bleuet doit être sélectionné en fonction de son adaptation à la région et au sol du site de production. Il faut aussi garder en tête le temps requis et la disponibilité de la main-d’œuvre pour la récolte. Le bleuet en corymbe est de deux à trois fois plus gros que le bleuet sauvage ou nain, ce qui l’avantage au moment de la cueillette.

Quels coûts prévoir?

Le démarrage de l’entreprise requiert des investissements qui peuvent atteindre 30 000 $ par hectare. Au cours des trois premières années, l’aménagement du terrain (incluant la pose d’un système d’irrigation goutte-à-goutte et l’achat de la mousse de tourbe pour acidifier le sol), l’achat des plants et la plantation sont des engagements financiers à planifier à l’avance. Le graphie 1 illustre la répartition probable des investissements. Dans ce graphique, les travaux incluent le coût des approvisionnements, le coût des opérations culturales et les autres coûts (analyse de sol, épandage de la tourbe, dépistage et suivi de la bleuetière, etc.).
 
Répartition des investissements de démarrage

Graphique 1. Répartition des investissements de démarrage

Après le démarrage

Des montants seront à prévoir pour entretenir la bleuetière pendant les années de croissance et de production des plants. Le coût des intrants (engrais, etc.) et les tâches comme la taille et l’irrigation ne sont pas à négliger si l’on veut obtenir les rendements désirés.  Il faudra aussi prévoir le remplacement de quelques plants de bleuets chaque année. Dès la première mise à fruit (la 4e année), il est important de prévoir l’achat de filets de protection contre les oiseaux et les insectes. Enfin, les frais de récolte seront très variables d’une entreprise à l’autre selon le mode de mise en marché.

Selon la charge de travail à effectuer, les investissements et les rendements des plants, l’implantation d’une bleuetière peut être rentabilisée à partir de la 8e année, et le rendement maximal en fruits est atteint cette même année.

Le document Bleuet en corymbe – Budget et sa version dynamique personnalisable peuvent vous aider à planifier le démarrage de votre production de bleuets en corymbe et à comprendre les revenus et les dépenses auxquels vous pourriez vous attendre au cours des années de récolte. 

Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Bulletin des agriculteurs en juin 2021.

Lire le billet précédent                                                                                                Lire le billet suivant  
Commentaires (2)
Me connecter
Aurélie  Munger Aurélie Munger 07 mars 2022 11:06

Bonjour M. Lacroix, je vous remercie pour votre commentaire. Effectivement, les données de superficies présentées initialement étaient erronées. Il y a effectivement, une diminution de 14 % pour le bleuet en corymbe. Merci

Répondre

Christian Lacroix Christian Lacroix 04 mars 2022 16:58

Bonjour ! Je crois que ce texte mélange des stats "bleuets sauvages" avec "bleuets corymbe". Par exemple, il y a au total environ 550 ha de corymbe au Québec actuellement, donc l'augmentation de 1000 ha entre 2015 et 2017 n'est pas possible. Pour le reste, ça me paraît assez juste !

Répondre


Organisation : Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Collaborateur(s) : Marie-Pier Méthot-Langlois, chargée de projet, CRAAQ
Date de publication : 02 mars 2022
Infolettre Petits fruits

M'abonner à l'infolettre

En cliquant sur « Accepter tous les cookies », vous acceptez le stockage de ces témoins de connexion sur votre appareil. Ceux-ci permettent au CRAAQ de générer des statistiques et d'améliorer votre expérience utilisateur. Vous pourrez les désactiver en tout temps dans votre fureteur Web.

Ceci est la version du site en développement. Pour la version en production, visitez ce lien.