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La pertinence des UAV dans l'inspection des cultures

On parle souvent d’utiliser les drones en agriculture. Selon certains, ces machines permettraient d’augmenter le rendement des récoltes et de diminuer les pertes. C’est ce qu’a vérifié Chris Neeser, un chercheur en agriculture de l’Alberta, pendant une étude de deux ans dans les champs albertains. Cette recherche avait pour but d’évaluer l’efficacité des UAV pour la détection des mauvaises herbes et des maladies ainsi que les coûts reliés à ces opérations.

Lors de cette étude, Neeser a fait voler un UAV à voilure fixe trois fois durant la saison au-dessus de six différents types de cultures. Les premiers vols, de la fin mai au début juin, avaient pour but la détection hâtive des mauvaises herbes. Les deux derniers, à la fin juillet et de la mi-août au début de septembre, étaient destinés à la détection des maladies. Les vols se déroulaient à une altitude de 180 mètres et l’aéronef était équipé d’une caméra Canon PowerShot SX260 HS.

La détection des mauvaises herbes

Selon Neeser, il semble y avoir un problème de résolution pour la détection des mauvaises herbes. Argumentant que pour être efficace, les pousses de mauvaises doivent être détectées alors qu’elles sont très petites. Cependant, les paramètres de son étude (altitude de vol et équipement utilisé) ne permettaient pas une résolution sous les 6 cm par pixel, ce qui est insuffisant. Selon lui, il serait possible d’implanter un algorithme reconnaissant les rangées des récoltes et d’isoler les pousses indésirables pour produire une carte de densité des mauvaises herbes. Mais, ces cartes ne sont pertinentes que si l’agriculteur dispose de l’outillage d’épandage capable de les lire.

Il faut prendre ces résultats avec un grain de sel. Cette étude a débuté en 2014 et utilisait un capteur qui était loin d’être à la fine pointe de la technologie à ce moment. Les caméras actuelles utilisées pour la captation de données par drone sont maintenant facilement capables d’offrir des résolutions d’un centimètre par pixel. De plus, les avancées du point de vue des algorithmes de traitement des images permettent d’interpréter les données captées par un UAV disponible au grand public, tel que mentionné dans notre billet précédent.

 La détection des maladies

Du côté de la détection des maladies, les résultats sont beaucoup plus probants. Durant ses essais, le chercheur albertain pouvait facilement détecter des trouées dans le couvert feuillu pouvant être causées par des maladies. Bien qu’impossible de diagnostiquer le problème du haut des airs, il était facile de cibler les endroits où envoyer du personnel au sol afin de déterminer la cause des symptômes. Les zones touchées pouvaient ainsi être traitées beaucoup plus rapidement.

Les coûts

Les coûts reliés à l’acquisition de l’aéronef, des capteurs et du matériel de traitement peuvent s’avérer assez importants. Cependant, pour un spécialiste extérieur, comme un agronome, les UAV permettent d’être plus compétitifs en offrant de nouveaux services et des données plus complètes. L’adoption de cette nouvelle technologie de plus en plus populaire, de nouvelles utilisations seront développées. Avec le temps, les prix continueront à baisser et il ne sera pas impensable de voir certains agriculteurs s’équiper de drones pour faire eux-mêmes certaines inspections afin de suivre les recommandations de leurs agronomes.

Conclusion

Nous pouvons conclure que les drones ont leur place en agriculture. L’inspection des cultures deviendra de plus en plus précise et les maladies et les mauvaises herbes pourront être traitées extrêmement rapidement. Bien que très performants, les UAV ne fournissent pas de données quantitatives, mais plutôt des résultats qualitatifs permettant la détection rapide des problèmes et l’envoi prompt d’effectifs au sol pour l’analyse précise et le traitement. Avec leur gain en popularité et les développements technologiques, les drones deviendront bientôt un outil essentiel aux agronomes et agriculteurs.

Source: country-guide.ca

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Organisation : Spectral Aviation
Date de publication : 07 septembre 2017

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