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Grandes cultures, Avertissement No 19, 19 août 2022

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Grandes cultures
Ver-gris occidental du haricot : forte diminution des captures, les champs où le maïs est au stade floraison sont à surveiller. Puceron du soya : forte diminution des populations. Chrysomèle du haricot : abondances élevées en Montérégie-Ouest, mais peu de dommages aux gousses. Jaunissement du soya en fin de saison : normal ou pas? Amarante tuberculée : bon moment pour la dépister et l'arracher. « Taches » blanches sous les feuilles de soya : une chenille peut en être la cause, mais rien d'inquiétant.


 
VER-GRIS OCCIDENTAL DU HARICOT : LES CAPTURES DE PAPILLONS ONT FORTEMENT DIMINUÉ,
MAIS SURVEILLEZ LES CHAMPS DE MAÏS AU STADE FLORAISON

M. Neau 1, V. Samson 2, J. Saguez 3, B. Duval 2 et S. Brousseau-Trudel 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)  3. Chercheur (CÉROM)
 
Depuis la semaine dernière, les captures de papillons du ver-gris occidental du haricot (VGOH) ont diminué de moitié à travers le Québec (voir graphique ci-bas). Malgré tout, la ponte n'est pas forcément terminée, particulièrement dans les champs de maïs qui sont encore au stade floraison. Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves de VGOH est nécessaire pour connaître le pourcentage de plants infestés et déterminer si une intervention phytosanitaire est requise.
 
Image Agri-Réseau
 
Sur les 42 champs dépistés cette semaine par le RAP Grandes cultures, quelques masses d’œufs fraîches ont été observées dans un champ seulement. Comme des papillons sont encore présents et que certains champs sont encore au stade floraison, il est possible que les femelles pondent dans ces champs. Par le passé, il a déjà été observé que des masses d’œufs peuvent être pondues plus près des épis en fin de saison.

Quelques dépisteurs ont rapporté avoir observé des larves d’environ 1 à 1,5 cm dans les épis de certains champs (Montérégie et Estrie). L’évaluation des dommages aux épis pourra être effectuée dans quelques semaines pour prendre une décision sur la stratégie à envisager pour 2023.
 
Consultez la fiche technique Ver-gris occidental des haricots dans le maïs pour en savoir davantage ainsi que la vidéo Le ver-gris occidental des haricots : biologie, dépistage et stratégies d’intervention. Vous pouvez également consulter les avertissements du 22 juillet, du 29 juillet et du 5 août 2022 sur le sujet.



PUCERON DU SOYA : LES POPULATIONS ONT FORTEMENT CHUTÉ
M. Neau 1, V. Samson 2, J. Saguez 3, S. Boquel 3 et B. Duval 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)  3. Chercheurs (CÉROM)
 
La tendance à la baisse des populations de pucerons se confirme cette semaine dans 98 % des champs suivis par le RAP, champs n’ayant pas été traités avec un insecticide foliaire. De plus, la grande majorité des champs ont atteint le stade R5 (voir les données ici). Passé ce stade, un traitement insecticide a peu de chance d’être rentable. Toutefois, la vigilance est toujours de mise pour les champs n’ayant pas encore atteint le stade R5. Dans les prochains jours, les populations de pucerons devraient continuer de diminuer en raison de l’abondance élevée des ennemis naturels, des températures nocturnes fraîches et de la diminution de la photopériode.
 
Image Agri-Réseau



LA CHRYSOMÈLE DU HARICOT : ABONDANCE ÉLEVÉE EN MONTÉRÉGIE-OUEST, MAIS PEU DE DOMMAGES AUX GOUSSES
M. Neau 1, V. Samson 2 et S. Boquel 3
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronome (MAPAQ)  3. Chercheur (CÉROM)
 
Le RAP grandes cultures suit la chrysomèle du haricot dans 13 champs de soya répartis dans Lanaudière (2) et en Montérégie (11). Quatre sites en Montérégie-Ouest (Saint-Jacques-le-Mineur [2] et Saint-Urbain-Premier [2]) présentent une abondance élevée de chrysomèles du haricot (de 5 à 16 chrysomèles par coup de filet fauchoir). Bien que leur présence soit élevée, la défoliation reste faible (9 % et moins) et aucune gousse n’est endommagée pour le moment. Les seuils d’intervention ne sont donc pas atteints (seuils disponibles dans l’avertissement N° 16 du 29 juillet 2022). En cas d’atteinte du seuil d’intervention, un traitement foliaire peut être appliqué. En revanche, la rentabilité d’une intervention phytosanitaire contre la chrysomèle du haricot n’est pas encore démontrée au Québec. Une étude portant sur le sujet débute cette année au Centre de recherche sur les grains (CÉROM).

Même si les dommages sont actuellement à un niveau relativement bas, la vigilance est de mise. Le dépistage devrait se poursuivre dans les champs ayant une quantité élevée de chrysomèles du haricot, car des dommages aux gousses pourraient y être observés dans les prochaines semaines. Ce ravageur grignote la surface des gousses, sans les percer, et peut parfois couper le pédoncule qui tient la gousse à la tige.
 
Image Agri-Réseau

Gousse légèrement grignotée par la chrysomèle du haricot

Source : S. Boquel (CÉROM)

 
Pour en savoir plus sur la chrysomèle du haricot et son dépistage, consultez la fiche technique La chrysomèle du haricot dans le soya et la vidéo La chrysomèle du haricot : biologie, dépistage et stratégies d’intervention.



JAUNISSEMENT DU SOYA EN FIN DE SAISON : NORMAL OU PAS?
M. Neau 1, S. Brousseau-Trudel 2, B. Duval 2 et V. Samson 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronomes (MAPAQ)
 
La sénescence du soya est observable à partir du stade R6 (grossissement des graines). Les feuilles du bas commencent à jaunir, brunir, puis tomber au sol. L’apparition de taches foliaires est souvent observée en même temps que le jaunissement. Dans ce contexte, le jaunissement des plants est un phénomène normal. Si le jaunissement et l’apparition de taches s’observent sur les premières feuilles du bas, avec une progression vers le haut, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

Le jaunissement des feuilles peut toutefois être causé par un problème phytosanitaire. Si les feuilles du haut jaunissent en premier, il est probable qu’un phénomène autre que la sénescence soit en cause, comme une carence en potassium, une maladie, un coup de soleil ou un dommage d’ozone.

Pour en savoir davantage sur ces différents problèmes, consultez la fiche technique Jaunissement du soya en fin de saison : sénescence normale ou problème phytosanitaire?
 
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Champ de soya en sénescence : évolution normale du jaunissement des plants

Source : B. Duval, agr. (MAPAQ)




AMARANTE TUBERCULÉE : C’EST LE BON MOMENT POUR LA DÉPISTER ET L’ARRACHER
S. Mathieu 1, B. Duval 1, V. Samson 1, M. Neau 2, S. Flores-Mejia 3 et A. Picard 4
1. Agronomes (MAPAQ)  2. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  3. Chercheuse (CÉROM)  4. Agronome (LEDP, MAPAQ)
 
La présence de l’amarante tuberculée est de plus en plus remarquée dans les grandes cultures. Depuis le début de la saison, 21 nouveaux cas d’amarante tuberculée ont été confirmés par le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ, notamment au Centre-du-Québec, en Montérégie et dans les Laurentides. D’autres échantillons sont en cours d’analyse.

Cette période de l’année est idéale pour observer la mauvaise herbe, puisqu’elle commence à dépasser les plants de soya (voir les critères d’identification ici). Portez une attention particulière aux entrées de champs, aux fossés et aux zones de vidange de la batteuse. Si vous soupçonnez avoir trouvé un nouveau foyer, contactez votre conseiller. Il est recommandable d’envoyer un échantillon de feuilles au LEDP pour confirmer l’espèce et obtenir un profil de résistance par la méthode moléculaire. Si des tests classiques sont nécessaires, des graines matures devront être récoltées. Tous les détails sont disponibles dans la trousse Résistance des mauvaises herbes.

Afin de limiter la dispersion de l’amarante tuberculée, il est recommandé d’intervenir avant que les plants ne produisent des graines. En ce moment, le meilleur moyen de réprimer cette mauvaise herbe est de l’arracher manuellement. Cette méthode de contrôle est couverte par le plan d’intervention phytosanitaire pour lutter contre l’amarante tuberculée. Si la prise d’un échantillon de graines matures est nécessaire dans un champ et que les graines ne sont pas encore matures, il est suggéré de mettre des sacs en mousseline sur des plantes (mâles et femelles dans un même sac pour assurer la pollinisation); laisser ces plantes en terre, arracher le reste et revenir quelques semaines plus tard pour ramasser les graines matures.

Lors de l’arrachage manuel des plants d’amarante tuberculée, ils doivent être sortis du champ, car la plante a la capacité de s’enraciner et de fleurir lorsqu’elle est couchée au sol.
 
Image Agri-Réseau

Plant d’amarante tuberculée laissé au sol pendant quelques semaines à la suite de l’arrachage et ayant produit des repousses viables et des fleurs

Source : S. Mathieu, agr. (MAPAQ)


Il est recommandé de disposer des plants d’amarante tuberculée d’une des façons suivantes :
  • Enterrer les plants à plus de 15 cm dans le sol et s’assurer de ne pas perturber la zone d’enfouissement pour éviter de remonter des graines à la surface.
  • Mettre les plantes dans des sacs à poubelle noirs et exposer les sacs directement au soleil (solarisation) pour plus de 8 semaines, de préférence jusqu’à la fin de l’été suivant, avant d’envoyer les sacs au lieu d’enfouissement technique (LET). Faire attention à ce que les sacs ne soient pas percés par les tiges, afin d’éviter que des graines tombent lors du déplacement des sacs et créer de nouveaux foyers.
  • Faire un amas au sol et le recouvrir d’une bâche (idéalement noire) pour détruire les plants par solarisation.

Dans tous les cas, les sites où les déchets végétaux sont déposés doivent être suivis afin d’arracher toute plantule qui pourrait pousser par la suite. Surtout, il faut éviter d’utiliser les déchets végétaux de l’amarante tuberculée pour faire du compostage. Pour plus d’information, consultez le document Évaluation des deux méthodes de gestion de plantes d’amarante tuberculée arrachées à la main : solarisation et enfouissement.
 
Image Agri-Réseau

Amas d’amarante tuberculée recouvert d’une bâche

Source : S. Mathieu, agr. (MAPAQ)


Lors du dépistage des champs et de l’arrachage des plants, n’oubliez pas de respecter les mesures de biosécurité comme le nettoyage des vêtements, des bottes et de la machinerie, afin de ne pas contaminer d’autres champs. Vous pouvez vous référer à la trousse d’information sur la biosécurité dans le secteur des grains pour plus de détails.



TACHES BLANCHES SOUS LES FEUILLES DE SOYA : UNE CHENILLE PEUT EN ÊTRE LA CAUSE, MAIS RIEN D'INQUIÉTANT
M. Neau 1 et B. Duval 2
1. Coordonnateur du RAP GC (CÉROM)  2. Agronome (MAPAQ)
 
À cette période de l’année, des taches blanches apparaissent parfois en dessous de feuilles de soya. L’insecte Macrosaccus morrisella peut être à l’origine de ces dommages. La chenille de ce papillon se nourrit sous l’épiderme inférieur des feuilles, formant ainsi une galerie ou une poche. Plusieurs chenilles peuvent être présentes sur une même feuille. Leur taille maximale est d’environ 5 mm et elles sont de couleur vert pâle à blanc. À maturité, les chenilles se transforment en chrysalides dans les galeries et des papillons de 6 à 7 mm de long émergent après quelques jours.
 
Image Agri-Réseau

Dommages de Macrosaccus morrisella sur la face supérieure (A) et inférieure (B) d’une feuille de soya

Source : B. Gélinas, agr. (MAPAQ)

 
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Stades phénologiques de Macrosaccus morrisella : chenille (A), chrysalides vides (B) et papillon (C)

Source : J. Moisan-De Serres (LEDP, MAPAQ)

 

L’insecte semble affecter la photosynthèse des feuilles, mais pas au point de diminuer le rendement. Aucun insecticide n’est homologué contre cet insecte. Si vous observez des dommages similaires à ceux causés par Macrosaccus morrisella dans vos champs de soya, merci de partager vos observations auprès de votre responsable régional en grandes cultures du MAPAQ et du RAP Grandes cultures.


 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.


 
Cet avertissement a été révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseur du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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Organisation : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Auteur(s) : RAP - Réseau Grandes cultures
Date de publication : 19 août 2022

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