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Apiculture - Chronique No 21 - 11 novembre 2022

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AU RUCHER CETTE SEMAINE
11 novembre 2022

 


Un automne chaud… Y a-t-il quelque chose à faire avec les ruches?

Les températures anormalement élevées des dernières semaines peuvent amener plusieurs questionnements quant à la gestion des ruches. Faut-il les nourrir davantage? Faut-il enlever la protection hivernale si elle est déjà mise? Faut-il inspecter les ruches et vérifier si un essaimage se prépare?

La réponse à toutes ces questions est… NON.

La clef pour un hivernage réussi, c’est d’abord et avant tout une bonne préparation automnale. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter si les 3 conditions suivantes sont respectées :
 
  1. Mise en hivernage de ruches viables, c’est-à-dire :
    1. avec une reine pondeuse fonctionnelle;
    2. avec une population suffisamment forte (plus de 6 cadres d’abeilles adultes en novembre, pour une ruche à 1 hausse);
  2. Nourrissage correctement fait:
    1. Quantité suffisante : 22-25 litres de sirop 2:1 pour une ruche à 1 hausse;
    2. Suffisamment tôt pour que les abeilles aient terminé de conditionner le sirop (fin du nourrissage à la fin septembre au maximum);
  3. Colonie saine et varroa sous contrôle, en ayant fait les traitements nécessaires à l’été et à l’automne, selon les résultats du dépistage.
 
Un rucher préparé pour l’hiver | © Martine Bernier

Un rucher préparé pour l’hiver

© Martine Bernier


Cependant, voici quelques petits bémols à apporter :

Avec les températures chaudes, c'est possible que la colonie soit plus active et qu’elle ait consommé davantage de sirop (il n’y a pas vraiment de nectar disponible dans l’environnement pour combler la différence). Il est trop tard pour nourrir maintenant, car la température risque de diminuer rapidement dans les prochains jours et les abeilles n’auront pas le temps de bien conditionner le sirop. Il faudra alors vérifier les réserves de sirop un peu plus tôt ce printemps. Il est aussi possible d’ajouter du fondant sur le dessus des cadres dès cet automne si les ruches semblent légères. 

Il est aussi possible qu’il y ait une petite reprise de ponte dans la ruche. La quantité de couvain ne devrait cependant pas être importante, car il n’y a pas suffisamment de pollen dans l’environnement pour soutenir une croissance active des larves et la majorité de l’espace est prise par le sirop donné en septembre. Cependant, s’il y a un peu de couvain, il est possible que le traitement d'acide oxalique de fin de saison soit légèrement moins efficace. Il faudra alors faire un bon dépistage au printemps et prévoir de faire un traitement en fonction des résultats de ce dépistage.

Enfin, si un essaimage tardif se produisait, il n’y a pas grand-chose à faire. Il n’y a plus de faux-bourdons pour féconder la nouvelle reine et le jumelage avec une autre ruche est hasardeux. Il ne restera qu’à constater l’issue de l’essaimage au printemps suivant.;

Bref, une fois que le nourrissage est terminé, il faut déranger le moins possible la colonie pour lui permettre de conserver sa chaleur. Seules quelques opérations sont nécessaires :
 
  • Enlever le nourrisseur environ une semaine après le dernier nourrissage;
  • Retirer les bandelettes de traitements antivarroas à la fin de la durée prévue sur l’étiquette;
  • Faire le traitement antivarroa à l’acide oxalique (par dégouttement ou par sublimation);
  • Emballer pour l’hiver ou ramener les ruches au caveau.

Éventuellement, il est possible que ces automnes chauds soient de plus en plus fréquents avec l’impact des changements climatiques et que nous allons devoir revoir la gestion automnale des ruches. Pour le moment, la pratique actuelle ne nécessite pas de changements drastiques, mais nous gardons l’œil ouvert pour être au courant des dernières recherches dans ce domaine. 


Webinaire apicole
N’oubliez pas de vous inscrire au webinaire Qu’est-ce que les comportements hygiéniques peuvent apporter à l’apiculture québécoise?, présenté le 16 novembre prochain à 19h par Marie-Lou Morin. 


Bulletin rédigé par Martine Bernier, responsable du transfert technique et de la formation en apiculture | CRSAD
Contenu révisé par Georges Martin, chargé de projets | CRSAD

Organisation : Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD)
Auteur(s) : Martine Bernier
Date de publication : 11 novembre 2022

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