
Le temps chaud et humide a prédominé ces derniers jours, et les précipitations ont été variables d'une région à l'autre. Ces conditions sont propices au développement de plusieurs maladies, tant fongiques que bactériennes. La pourriture sclérotique, les taches alternariennes, la pourriture molle bactérienne et la nervation noire sont à surveiller. L'accumulation et la stagnation de l'eau sur les inflorescences ou à l'aisselle des feuilles contribuent grandement au développement de la pourriture molle bactérienne dans les conditions actuelles. De plus, les précipitations et l'irrigation par aspersion constituent une source importante de dispersion de la nervation noire.
Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, n'hésitez pas à communiquer avec l'équipe du RAP Crucifères ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.
Les adultes de la cécidomyie du chou-fleur sont actifs avec des niveaux d'infestation variables selon les sites et les régions.
Rappel : le relevé des pièges doit être effectué au moins 2 fois par semaine si on veut être en mesure d'intervenir au bon moment. Le seuil d’intervention est atteint dès la détection de la première cécidomyie du chou-fleur durant les stades végétatifs des crucifères-feuilles et crucifères-fleurs.
L'activité de la mouche du chou est encore en diminution. Quelques larves sont toutefois observées, notamment dans les crucifères-racines.
Les altises (des crucifères, des navets) sont actives dans toutes les régions, mais le niveau d'infestation reste généralement faible à modéré, malgré la chaleur.
On observe également une activité faible à modérée de la piéride du chou et de la fausse-teigne des crucifères. Dans certains champs de choux pommés, des interventions sont effectuées pour contrôler à la fois les chenilles défoliatrices et les thrips là où elles sont présentes. Le niveau d'infestation des thrips est encore faible pour la plupart des régions, mais ils restent à surveiller, car la fauche des foins intensifiera leur activité.
Enfin, des punaises ternes sont présentes dans des champs de choux chinois et des pucerons ont été rapportés dans le chou chinois, le chou pommé, le chou-fleur et le brocoli. Quelques pucerons ailés ont également été observés.
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information N° 1 (herbicides) 2025, N° 2 (insecticides) 2024 et N° 3 (fongicides) 2024.
Avant d’utiliser un pesticide, il est important de lire attentivement l’étiquette du produit et de suivre les recommandations qui y sont indiquées. En tout temps, si l’information de ce communiqué diffère de celle de l'étiquette, cette dernière prime.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Marilou Ratté, agr. et Isabel Lefebvre, M. Sc (CIEL), et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Laurianne Pichette, agr.-phytopathologiste et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.