Au cours de l’année 2003, près de la moitié des ruches du Québec ont été décimées à cause de la présence du parasite Varroa destructor. Ces pertes ont probablement été associées à des virus qui se propagent et se répliquent dans le parasite. Jusqu’en 2003, le seul traitement homologué au Canada contre ce parasite était l’Apistan® (fluvalinate) pour lequel, une résistance est apparue. Depuis, l’acide formique, l’acide oxalique, l’amitraz, le coumaphos et le thymol ont été autorisés au Canada afin de contrôler les niveaux d’infestation à varroa. L’amitraz, le fluvalinate et le coumaphos sont des insecticides de synthèse et la possibilité de résidus dans la cire et le miel ainsi que le développement de résistance à ± longue échéance sont bien connues.
Depuis plus de 10 ans, l’approche de contrôle de l’infestation au moyen d’une lutte intégrée contre ce parasite est en place; l’usage d’agents plus « écologiques » tels les acides oxalique et formique et le thymol est préconisé. Depuis l’utilisation de l’acide oxalique par égouttement en automne, il est noté que ce produit a un effet néfaste sur la population d’abeilles des ruches. En effet, près d’un cadre de moins d’abeilles est noté au printemps lorsque les ruches reçoivent ce traitement tard en automne (en absence de couvain). Ces observations ont été rapportées au Québec (Giovenazzo et Dubreuil) ainsi qu’en Europe (Imdorf)
Le présent projet a pour objectif de vérifier si des approches alternatives de traitement en automne ou même au printemps pourraient éviter la perte des abeilles durant la période hivernale et ainsi éviter le dépérissement de la ruche tel que noté lors de travaux antérieurs. Présentement, les traitements en début septembre à base d’insecticides de synthèse sont réalisés à l’aide de l’Apistan®, l’Apivar® et principalement le CheckMite® ou encore avec les produits organiques suivants : l’acide formique et le thymol. Ces produits sont souvent secondés par un second traitement en novembre avec l’acide oxalique.
L’objectif de ce projet est d’établir une approche de traitement en évitant l’usage d’insecticide de synthèse ainsi que de vérifier si le report de l’usage de l’acide oxalique au printemps et son remplacement par le thymol évitera les effets adverses rencontrés par son usage en automne.
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