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Développement d'une régie de fertilisation combinant des engrais verts et des engrais de ferme pour combler les besoins en azote d'une rotation blé-maïs-soya tout en limitant les apports de phosphore en production biologique

Les engrais de ferme (EF) sont largement utilisés en agriculture biologique puisqu’ils sont riches en azote efficace (Neff). Toutefois, ils contiennent beaucoup de phosphore (P), ce qui leur crée un ratio Neff/Ptot faible. Pour les cultures exigeantes en N, des quantités excessives de P sont donc apportées, ce qui favorise l’enrichissement en P des sols. Ceci est une contrainte importante dans les régions productrices de grains, telle la Montérégie, où une majorité de sols sont saturés en P. Ce projet visait donc à valider une régie de trois ans combinant l’usage prédominant d’engrais verts (EV) en tête de rotation et d’EF l’année de la culture la plus exigeante en N d’une rotation blé/maïs-grain/soya. Les EV testés devaient présenter un fort potentiel de fourniture en N (50 kg Neff /ha) et les EF devaient permettent de fournir rapidement une quantité appréciable de Neff (100 kg ha-1). Cependant, des biomasses plus faibles qu’attendues ont été produites, avec 2,0 et 2,8 T ha-1 (b.h.) de trèfle en intercalaire du blé et de pois fourrager en post récolte du blé, respectivement, n’apportant ainsi que 14 et 21 kg Neff ha-1. Néanmoins, le pois a montré une forte tendance (P= 0,1272) à accroître les rendements en maïs de 17 % (1,42 T/ha de plus), comparativement au témoin sans EV et au trèfle. L’effet des EF sur les rendements en maïs a été plus grand (P= 0,0004) que celui des EV, d’une part à cause des biomasses d’EV, mais surtout parce que les doses d’EF visaient des apports deux fois plus élevés de Neff ha-1. Le lisier de porc (LP) appliqué en post-émergence du maïs et le fumier de poulet à griller incorporé à l’automne (FPA) ont produit les plus hauts rendements (plus de 9,6 T ha-1), 63 % plus élevés que celui du sol sans EF. Tel que le révèle le suivi in situ en continu du nitrate (NO3) du sol, cette performance s’explique par une meilleure synchronisation entre leur fourniture en NO3 et le pic de besoin en N du maïs (60-90 JAS), obtenue par des moments d’application convenant mieux à la plus grande résistance à la minéralisation du FPA et à la forte labilité du LP. À l’opposé, le fumier de poulet à griller appliqué au printemps (FPP) n’a pas minéralisé assez rapidement, tandis que les granules de fientes de volailles (GFV) ont minéralisé trop hâtivement. En effet, le fumier de poulet à griller n’a que 43 % de son carbone (C) dans la fraction la plus soluble, avec un C/N de 15. À l’opposé, les GFV contiennent 72 % de leur C dans cette fraction, avec un C/N de 8. Le FPP et les GFV ont quand même permis des rendements 45 % plus élevés que les sols sans EF. Toutefois, une régie mieux adaptée aux caractéristiques des GFV, qui ont donné moins de rendement que le LP mais autant que le FPA, telle l’application en bande en post-émergence, permettrait probablement une diminution des quantités à appliquer et de meilleurs rendements. Comme cet intrant est plus dispendieux, ceci améliorerait sa marge sur coût variable et permettrait sa justification économique. En dernière année de rotation, aucun engrais n’a été apporté. Un arrière-effet des EV 2015 a été mesuré (P = 0,1059), avec 10 % plus de rendement dans les sols ayant reçu du pois comparativement à ceux ayant reçu du trèfle (P = 0,0453) et une faible tendance à 5 % plus que dans les parcelles sans EV (P = 0,1837). Tant les EV que les EF ont eu un impact positif sur les indicateurs microbiologiques, mais pas les mêmes, renforçant l’intérêt d’une régie mixte pour stimuler la santé du sol. Les EV semblent avoir davantage modifié à la hausse la biomasse microbienne, tandis que les EF ont fait davantage augmenter les activités enzymatiques. D’un point de vue environnemental, les teneurs en NO3 résiduel du sol
restent globalement faibles (< 9 kg N-NO3/ha) en post-récolte du maïs et du soya sur les trois strates étudiées (0-20, 20-40 et 40-60 cm). Les EV (P = 0,0295), haussent tout de même le NO3, comparativement au sol témoin, mais uniquement dans la strate de surface et lors de l’année maïs. Les EF ont un effet beaucoup plus marqué car des hausses significatives sont mesurées dans les trois strates et ce, jusqu’en automne 2017, soit 1,5 à 2 ans après leur application. Dans l’ensemble, aucun n’a d’impact négatif vraiment plus marqué que les autres.
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Organisation : Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)
Auteur(s) : Landry, C., M. Marchand-Roy, J. Mainguy, C. Côté, M. Généreux, L. Belzile, D. Godonou
Date de publication : 20 décembre 2018
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