Feuillet synthèse | La résistance des insectes et des acariens aux pesticides – État de la situation pour les espèces agricoles présentes au Québec
La résistance se définit comme un changement génétique (mutation) chez un ravageur en réponse à une sélection induite par un pesticide, qui se transmet d’une génération à l’autre, permettant à une proportion de la population de plus en plus grande de survivre aux effets de l’utilisation répétitive de ce pesticide (figure 1). En général, les populations de ravageurs n’ayant jamais été exposées aux pesticides sont totalement sensibles et les gènes de la résistance dans ces populations sont rares. Pour une espèce donnée, une population peut être résistante simultanément à plusieurs matières actives de la même famille ou de familles de pesticides différentes. On distingue la résistance multiple et la résistance croisée. La première est une résistance à plusieurs pesticides résultant de la combinaison de différents mécanismes alors que la seconde est déterminée par le même mécanisme de résistance. Bien que la résistance à un pesticide donne un avantage aux ravageurs qui la possèdent, elle engendre souvent une réduction d’un trait biologique (fécondité, longévité, survie hivernale, etc.). Les individus résistants se retrouvent désavantagés dès que le pesticide n’est plus utilisé alors que les individus sensibles sont avantagés. La population du ravageur en question peut donc retrouver sa sensibilité à des vitesses variables. Ce processus est à la base de la gestion de la résistance aux pesticides.
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